C'est le deuxième billet consécutif que je fais sur des présumés innocents ou présumés coupables, tout dépend de la vitesse avec laquelle le loufiat de votre rade préféré vous sert votre premier pastaga de la matinée.
Comme je n'aime pas nommer les gens pour pas les stigmatiser c'est pour ça que le titre original qui me venait c'est : Bruno Beschizza ou la limite de tout entendement.
L'immense Bruno se trouvait par hasard devant les micros d'une chaîne de conneries d'informations continues en tant qu'ancien chef de syndicat de policiers de droite, passé par la grâce de Sarkozy simple flic, conseiller UMP et candidat malheureux à la députation d'un quartier de banlieue en 2012, pour réagir face au scandale des policiers ripoux de la bac nord de Marseille.
Fidèle à lui-même, l'extraordinaire a d'abord fustigé comme il se doit, la bien-pensance qui généralise et fait preuve de "flicophobie" manifeste. Fier de son néologisme étincelant, le faramineux n'a cessé de répéter ce terme afin de tenter de saisir par lui-même les contours improbables et le sens profond. Oui, la gauche serait anti-flics et d'ailleurs ne respecterait même pas la présomption d'innocence alors même que le président du conseil général de cette même ville, socialiste donc, serait en mauvais termes avec la justice, s'empressa t-il de rappeler. Sortir l'affaire Guérini lorsqu'on est invité pour parler policier ripoux, c'est un peu comme parler pain au chocolat pour dénoncer le racisme anti-boulangers blancs. C'est de droite !
L'insurmontable a ensuite fait la preuve par a+b que la police, au même titre que tout autre institution, n'est pas dispensée de contrôle et ne bénéficie pas d'une soi-disant impunité, la preuve. Le journaliste enchaîne ensuite par la question à 1000 francs : pourquoi le ménage n'avait-il pas été fait à l'époque de Guéant alors qu'on commence à savoir que les agissements dataient déjà de quelques temps ? Réponse ? Un fatras verbal du flamboyant et usage répété de mots saillants comme flicophobie, idéologie de tous pourris etc ...
J'écoutais auparavant une interview d'un spécialiste du sujet dans laquelle il expliquait clairement et sans ambages que cette pratique "était tolérée tant que les gars amenaient des affaires". Traduction : la droite sarkozyste dans sa course imbécile aux chiffres et la culture du résultat laissait faire. Cela n'expliquait pas tout naturellement. Il y avait également, disait-il, la propension à créer des services dans les services, des brigades qui finissaient par devenir autonomes.
La droite parle de sécurité, de rétablir l'autorité dans les quartiers et de respect des valeurs républicaines mais ça ne reste que de l'affichage électoraliste : c'est pour cela qu'elle a échoué. Pour le moment, c'est la gauche qui agit vraiment.
Et paf !
RépondreSupprimerEt pouf !
SupprimerBruno Beschizza,
RépondreSupprimerC'est tout ce qui reste du sarkozysme.
Autant dire pas grand chose.
Supprimerc'est tout ce qui reste du quoi ?
SupprimerPerfide Bob !
Supprimerton pain choco est beau :-) les mauvaises langues vont croire qu'on a petit déjeuner ensemble avec nos illustrations;-)
RépondreSupprimerLes grands esprits déjeunent toujours ensemble :)
RépondreSupprimerTrès bon billet !
RépondreSupprimer" la droite sarkozyste dans sa course imbécile aux chiffres et la culture du résultat laissait faire"
décernons donc à la droite, en plus de la palme du pétrissage boulanger, l'oscar du laxisme.
...et de la politique la plus laxative (au niveau cérébral).
RépondreSupprimerJe suis d'accord: faut laisser les pains au chocolat tranquille, ils n'ont absolument rien demandé.
RépondreSupprimerpar contre, faut agir: l'opération anti-ripoux de Marseilles vient bien de Valls
Tout ça c'est pour stigmatiser les croissants.
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