mercredi 27 avril 2011

La naissance d'une légende. (mais ça, on l'avait déjà remarqué) .

A la faveur d'une période insomniaque due à un usage prolongé de la grasse matinée (où bien est-ce le contraire ?) j'ai regardé hier les programmes de la seconde partie de soirée et par hasard je tombe nez-à-nez avec une émission intitulée un jour un destin qui racontait, je vous le donne en mille, Nicolas Sarkozy la naissance d'une ambition.

Que dire de ce reportage biographique sur l'illustre ? Du point de vue historique ça ne vaut strictement rien. Par contre il serait intéressant  d'avoir l'avis de psychologues et autres profileurs tant il  y avait matière à analyse. 

Il serait tout d'abord honnête d'admettre que pour se rêver une destinée nationale et avoir l'ambition de devenir chef d'état il faut avoir  une défaillance dans le ciboulot. Si on en fait seulement une affaire de boulot ou de carrière cela, par contre,  pourrait sembler tout à fait normal , ce qui n'est pas le cas de notre patient .

J'ai regardé avec un œil amusé mais curieux ce défilement depuis la prime enfance du chef jusqu'au mariage avec Cécilia. Déjà tout petit il était mis de côté par sa fratrie et abandonné par son père. On dit qu'il a commencé à nourrir des ressentiments et à se sentir "pauvre parmi les riches". Premier indice que le gugusse craignait les puissants tout en voulant se hisser à leur niveau. Mais ça, on l'avait déjà remarqué.

On découvre avec effarement que le petit Nicolas, à peine bachelier décide de partir en bagnole jusqu'en Salonique (à ne pas confondre avec le vilain qui baise) pour tenter de soutirer à un notaire grec une part hypothétique de l'héritage du grand-père fraîchement défuncté. L'histoire raconte qu'il est revenu tout fier à Neuilly chez sa maman brandissant son médiocre trophée, une ridicule poignée de francs. Second indice que le zozo ne lâchait jamais sur les questions de principe pognon et qu'il était un fils à maman. Mais ça, on l'avait déjà remarqué.

Ensuite vint l'époque UDR puis RPR où la légende politique commençait à prendre corps. Des témoins tout à fait dignes de confiance (des anciens du RPR je vous dis) attestent la main sur le cœur que lors d'un grand meeting du parti, le petit tribun avait déjà l'élocution gaullienne et avait réussi à se faire lever toute l'assistance dans une standing ovation qui aurait  impressionné le grand Jacques lui-même. Troisième indice que très jeune en politique, le pinpin aimait qu'on lui passe la brosse à reluire et lui fasse des louanges. Mais ça, on l'avait déjà remarqué.

Enfin, vint la fameuse séquence où simple conseiller municipal à la mairie, il lui fut interdit d'assister à la cérémonie de mariage de Johnny dont Sardou était le témoin, le privant ainsi d'une belle image people à côté de l'idole des jeunes ( et puis fait la sieste ) . Depuis ce jour funeste, son ambition éclata au grand jour en même temps que sa colère et décida qu'envers et contre tous il deviendrait le maître à Neuilly et qu'il marierait lui même les stars qui y ont naturellement élu domicile. C'est comme ça qu'il rencontra Cécilia. Quatrième indice où il comprit assez tôt que le contrôle de l'image et l'amour de se regarder tout nu devant une glace était vraiment plus fort que tout chez lui. Mais ça, on l'avait déjà remarqué.

C'est à ce moment de l'histoire que pour moi s'arrêtait le reportage car je commençais à être tenaillé par une furieuse envie de chier nonobstant la qualité évidente du documentaire.

Alors quelques conclusions s'imposent à la lecture de tout ceci. Finalement on comprend pourquoi le type en veut au monde entier. On a simplement envie de lui dire : "va petit ! Règle tes comptes avec ton papa avant qu'il ne soit trop tard ". Pour le reste, je comprends maintenant pourquoi je déteste tant ce con de Johnny ! Il aurait pu aller se marier à Vesoul ou à Menton au lieu de nous énerver le môme pour qu'il finisse tout teigneux à vouloir devenir le maître du monde. 

7 commentaires:

  1. Tiens, je l'ai regardé aussi, et par le plus grand des hasards de la zapette. Je l'ai d'ailleurs trouvé plutôt bien fait, moi, ce documentaire. Même si j'ai éteint le poste avant la fin pour cause de dodo intempestif.

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  2. J'ai loupé, je l'avais pourtant vu via ma page iGoogle mais pour une fois je me suis couché eud'bonne heure après la soupe.
    Ceci dit en te lisant, je ne suis pas étonné du lascar.

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  3. Ca vaut largement une breloque d'être resté aussi longtemps, stoïque devant le poste. Moi, j'ai regardé Tchernobyl, et c'était tout aussi écoeurant...

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  4. Pour résumer les commentaires précédents, et n'ayant pas vu ce documentaire de haut niveau, je conclurai par dire que Sarkosy est notre Tchernobyl à nous français...

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  5. Didier, est-ce bien raisonnable de veiller aussi tard à ton âge ?

    Elcamino, toi aussi, tu l'avais déjà remarqué, hein ?

    Marco, faut admettre que le nuage de Tchernobyl a eu l'élégance de s'arrêter à nos frontières. Sarko par contre, il est entré.

    CDN, bon résumé de commentaires. Une catastrophe qui dure quand même.

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  6. Ah, mon capitaine, si vous étiez moins jeune, vous sauriez que plus on vieillit moins on dort !

    (Enfin, en principe : je fais encore mes huit ou neuf heures sans escale…)

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