dimanche 19 décembre 2010

Plan social à l'Elysée.

L'actuel président est un personnage atypique a bien des égards et depuis son accession au pouvoir, il ne cesse de susciter la curiosité, l'étonnement, l'incompréhension, la moquerie et même le dégoût. C'est un mec qui clive (comme on dit maintenant) . 

Il est arrivé les poches pleines de billets et la bouche pleine de mots, chevauchant des idées populistes mais fermement soutenu  par un patronat, un clergé et une bourgeoisie qui voyait en lui un pur produit de l'arrivisme triomphant, capable de mener sans sourciller leur antique combat contre l'aspiration des citoyens à la liberté, au progrès et à la solidarité.

Certes, ce n'est pas lui qui a inventé notre système politique qui voudrait que ce soit le chef de l'état qui exerce la réalité du pouvoir exécutif en France mais par la nature de son personnage, il a mis en exergue la profonde absurdité du système et il représente désormais  l'exemple de toutes les dérives d'une république arrivée à bout de souffle.  

Alors dans un souci de remettre la France au cœur d'un espace politique européen  plus harmonieux et plus pertinent, je propose la suppression du poste de président de la république tel qu'il est pratiqué chez nous et lui conférer un statut formel limité comme partout en Europe. D'ailleurs à ce sujet je conseille la lecture de ce court article sur la question.

Cette proposition, notre président aurait pu la faire lui-même s'il avait eu la moindre portion de sincérité et d'honnêteté intellectuelle. Car, voici un mec qui débarque tonitruant  sur tous les sujets et qui voudrait être seul maître à bord, nous expliquant qu'il n'a pas été élu pour rester les bras croisés et qu'il compte bien redonner à la fonction l'énergie et l'activisme qu'elle requiert : résultat, trois années plus tard il se retrouve avec une taux de défiance intenable, des institutions vérolées, des contre-pouvoirs réduits à néant, des ministres condamnés ou soupçonnés, une économie en flaque et j'en passe. 

Lui qui voulait pulvériser la fonction de premier ministre, se retrouve acculé à rappeler un Fillon qui se voit renforcé dans son rôle, à la suite d'un remaniement catastrophique.  Tout ceci prouve bien que c'est bien la fonction présidentielle qui constitue le talon d'Achille de notre république .


« Le président est au-dessus des lois. Le Parlement est impuissant. Les ministres, courbés comme des esclaves, peuvent à tout instant être congédiés. Souverainement, il peut changer son Premier ministre, dissoudre l’Assemblée nationale et convoquer de nouvelles élections. Son pouvoir est absolu. » avant de conclure « Il faut en finir avec le président, c’est la seule solution. Mais pour cela… il faut l’accord du président. »

De plus, ce licenciement aurait d'autres vertus et non des moindres qui sont de faire économiser aux caisses de l'état un budget très conséquent par ces temps de vaches maigres. Je ne sais pas si un président est considéré comme un fonctionnaire, mais si tel est le cas, je suis absolument pour que l'on commence par le non-remplacement des personnels de l'Élysée ainsi que de leur  patron car dans la perspective citée plus haut, il ne servent à rien.

On nous dit que le budget de l'Élysée se monte à 120 millions d'euros annuels environ, à cela il faudrait ajouter quelques dizaines de millions pour les transports plus les frais. Mettons un économie substantielle de ...allez,  deux cent millions d'euros par an. Belle économie !

Alors, pour un gain en crédibilité internationale et en monnaie sonnante et trébuchante, tous avec moi : licencions le président de la république. Mettons-nous en conformité avec les démocraties modernes et faisons comme le reste des pays européens, mettons à la tête de nos pays des premiers ministres dépendants uniquement des chambres parlementaires issues du suffrage. Chassons ces monarques oublieux de leurs réelles prérogatives et coupés des réalités des citoyens. Nous ne voulons plus de stars de cinéma aux commandes du pays, mais des gens sérieux et compétents,  révocables et échangeables, dotés de missions courtes et précises, soumis au bilan et rendant des comptes. Surtout pas ces politiciens professionnels carriéristes et indélogeables.

6 commentaires:

  1. En voilà une idée qu'elle est bonne ^^

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  2. il y a aussi des travailleurs là_bas... Il faudrait réduire le nombre de "conseillers" en tous genres...

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  3. Stef, je sais c'est pas nouveau.

    Dpp, je suis pour une fermeture définitive.

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  4. Vous vivez une mauvaise passe. Vous changerez de président un jour. Nous aux prises avec le même problème, son nom est Harper.

    IL est de mèche qvec Sarkosy, avec les républicains américains.

    J'ai la même impression que vous: ces gens croient que l'époque révolue d'une droite bête et nostalgique d'autrefois est revenue.

    Accent Grave

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  5. Bon billet ! Le problème est donc de trouver un président (une présidente) qui veuille bien saborder sa fonction. C'est aussi le petit miracle que j'espère. Sinon, comment appelle-t-on déjà ce réveil des peuples qui font le ménage chez eux ?

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  6. Accent, malheureusement la mauvaise passe risque de durer et se faire qualifier d' impasse.

    Coucou, rien d'impossible ni d'insurmontable. La volonté d'en finir sera t-elle plus grande que la perte du lustre et des avantages personnels ? Car c'est là tout l'enjeu.
    Quant à attendre un hypothétique sursaut des citoyens, j'ai bien peur qu'il ne soit motivé par d'autres causes moins "hautes" ...mais qu'importe finalement. L'essentiel est le changement.

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