Le débat sur les retraites pointe son nez à nouveau à l'occasion de la grève annoncée des dockers au sujet de la pénibilité. Comme le rappelle Elmone, c'était la seule concession que le gouvernement avait accordée suite aux dernières manifestations. Seulement il se trouve qu'il y avait un couille dans le potage et une grosse.
D'un côté, il faudra que l'employé puisse prouver lui-même la pénibilité de son travail. Qu'il soit attesté qu'il ait exercé un métier pénible durant 17 ans minimum et qu'il obtienne de la médecine du travail 20% d'incapacité pour pouvoir bénéficier d'un départ à 60 ans. Autant dire que tous ces préalables excluent du champ d'application une bonne majorité de salariés.
D'autre part, il ne faudra pas sous-estimer les effets dévastateurs de la nouvelle réforme qui fait passer les contrôleurs de la médecine du travail sous le contrôle absolu de l'employeur puisqu'ils en seront les salariés.
Vue comme ça, cette concession sur la pénibilité s'apparente à une énorme contrebasse gentiment offerte aux syndicats pour qu'il puissent y pisser abondamment .
Pourtant venant de la droite, cette décision paraît un peu paradoxale. Nous savons tous que la catégorie d'âge la plus choyée par l'UMP c'est les seniors, il n'y a qu'à voir la proportion des personnes du troisième âge dans les meetings de ce parti et derrière les barrières lors des déplacements officiels de G1.
C'est une vieille tradition de la droite que de chouchouter "les aînés" comme ils disent, alors pourquoi tant de cruauté envers les travailleurs retraités ? Souvenez-vous des faux-électeurs de Tiberi que ses sbires allaient chercher dans les maisons de retraite pour les amener vers les urnes. Voyez la force avec laquelle cette droite méprise les jeunes. Voyez dans quel état sont les jeunes pop ! C'est quand même étrange non ?
Peut-être que la mansuétude et la considération ne s'applique t-elle qu'aux politiques dont le passé de délinquant finit par rattraper une fois devenus grabataires ? Il arrive même parfois que cette compassion à géométrie variable envers les vieux atteint des niveaux incompréhensibles pour le commun des mortels.
Alors puisque c'est encore l'époque des vœux, traditionnelle occasion d'aller faire des pirouettes, des grimaces et tirer quelques bras d'honneur devant les forces de la nation, le président vous souhaite à tous une bonne et joyeuse retraite.
Oui, je n'avais pas pensé à cela.
RépondreSupprimerQuand on fait le point des mesures prises par ce Gouvernement, ça en devient caricatural.
Cela étant, les anciens qui sont déjà en retraite ne sont pas concernés par la "réforme"
Tant mieux pour eux car les prochains seront beaucoup moins chanceux.
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