Se réjouir des mauvais chiffres.

Je propose une réponse au tag de Nicolas qui se demande comment répondre lorsque quelqu'un estime  que vous vous réjouissez de l'échec d'une politique,  juste sous le prétexte que vous y êtes opposé.

C'est une question compliquée puisqu'en principe elle émane de personnes qui ne sont de votre bord politique et donc cela ramène au sujet récurrent qui parfois anime les blogs : comment faire pour avancer ses arguments sans pour autant montrer qu'on détient l'unique vérité que confère parfois sa situation confortable d'opposant. Il s'agit aussi parfois d'essayer d'éviter le côté condescendant que nous octroie l'après-coup.

Ceux qui lisent mon blog et entre mes lignes ont bien cerné mon côté binaire ce qui me disqualifie automatiquement pour  tenter à trouver un terrain d'entente entre droite et gauche parce que c'est un peu de cela qu'il s'agit.

Se réjouir, non. Ce serait absurde car les conséquences des décisions politiques ne touchent jamais ceux qui les ont prises. La victime est ici innocente. Mais lorsqu'on est opposant on a tendance à dire que la victime est conne parce qu'elle a fourni le fouet de sa punition par le vote, ce qui nous amène encore une fois sur le terrain de la démocratie et de (ce que devraient être) ses règles. 

Une fois qu'on a énoncé cela, il faut quand même arrêter de dire des conneries : l'incommensurable bêtise de cette droite et de son exécutif confine au pathologique ! C'est du jamais vu dans les annales des anus ! Plus les jours passent et plus ils rajoutent une couche supplémentaire dans l'incompétence,  le mépris, l'affairisme, l'ignorance et la servilité. Et le pire reste à venir.

Habituellement même si les affaires politiques vont mal sur le plan  interne, on tente quand même de sauver la face à l'international en faisant bonne figure. Là on s'enfonce de plus en plus et le rattrapage à ce niveau va être des plus compliqués à effectuer. Il faut arrêter définitivement les conneries et les personnes de sensibilité de droite qui se sentent trompés par le pouvoir ne doivent pas avoir peur de  l'exprimer et le montrer. 

Ils doivent demander réparation et devront se manifester auprès de leur députés locaux pour leur remonter les bretelles et leur rappeler qu'ils ne les ont pas élus pour signer des chèques en blanc et voter comme du bétail à l'assemblée. Qu'ils exigent un changement et dégomment leurs leaders au lieu de détourner le tir sur l'opposition. Ils n'ont rien à attendre de la gauche même si secrètement parfois ils désirent son retour . Le PS ne portera pas pour autant leur sensibilité (à part s'ils décident de voter comme un seul homme pour Valls ) .

Je crois que nous voulons tous à peu près les mêmes choses pour nous, pour nos concitoyens et pour l'humanité entière  ( excepté bien sûr les cons, tous bords confondus) .

Alors se réjouir, non. Mais rire de voir la tronche de certains leaders quand ils agissent  comme des cons et passent pour des bouffons...ah ça oui !