Vous aussi vous avez remarqué qu'il a fait froid et qu'il a neigé en France ces derniers jours n'est-ce pas ?
Les JT et les bulletins d'info en étaient au 3/4 remplis sur toutes les chaînes. Le dernier quart ayant été réservé au tennis, aux miss et à Carlita qui, telle une hôtesse stagiaire du salon de l'auto, est allée poser en Inde devant des missiles sol-sol rutilants au nom de la compétitivité ... de nos marchands de mort.
Il y en a un qui s'est pris une belle dégelée ce matin sur Inter chez Cohen et qui a regretté le froid c'est Xavier Bertrand. Venu porter la bonne parole du medef et remonté comme un réveil à ressort, il est arrivé conquérant avec dans sa bouche pleins de mots sensés faire tilt dans le cerveau encombré de l'automobiliste coincé entre porte de la Chapelle et porte de Clichy.
Il était au taquet Xavier ce matin. Il a attaqué bille en tête sur les 35h qu'il fallait éradiquer pour se mettre au niveau de l'Allemagne ( encore ) et puis doucement, il se met à refluer pitoyablement devant les questions du journaliste bien inspiré sur la vingtaine de milliards d'aide aux entreprises pour les bas salaires ainsi que les exonérations sauvages des heures supplémentaires : exit les 35h !
Là où ça devient franchement comique c'est quand le journaliste revient sur l'affaire du Médiator. Il demande à l'ancien sous-ministre de l'assurance maladie pourquoi le médicament avait été maintenu dans la liste des produits pris en charge par la sécu alors que son efficacité avait été fortement mis en doute à l'époque. Silence gêné.
Le ministre déroule alors tout l'arsenal habituel pour déstabiliser l'interlocuteur sans répondre à la question. Ça donnait à peu près ça : " Mais monsieur Coheeen comment pouvez-vous dire ce genre de chose [...] porte atteinte à la crédibilité du système de santé [...] qu'insinuez-vous [...] la France est un pays qui a mis en place une commission sur les conflits d'intérêts [...] .
Pour peu, on allait avoir droit aux aboiements contre la dictature de la transparence et contre le populisme éhonté des journalistes irresponsables. Le syndrome WikiLeaks en quelque sorte.
Pour rappel, je vous livre une partie de l'article du dernier Canard Enchaîné intitulé : Sarko enthousiaste.
" La nation vous est reconnaissante. Vous êtes une publicité vivante pour le médicament. En tant qu'entrepreneur, vous avez souvent été sévère avec l'administration française. Vous critiquez l'empilement des mesures, des normes, des structures et vous avez raison"
Ainsi, notre président saluait le patron de Servier, élevé en 2009 à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur. Soit quelques mois avant l'interdiction.
Espérons seulement que les milliers de patients qui ont utilisé ce médicament n'auront pas à souffrir de cet "empilement des mesures".
J'ai entendu la déroute de X.Bertrand sur le Médiator. Un régal !
RépondreSupprimerÇa lui apprendra à sortir sans ses notes ! :)
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