jeudi 31 mai 2012

Lifting

Juste un mot pour vous dire que j'ai un peu réaménagé le blog qui portera désormais mon pseudonyme. Un petit coup de rouge par-ci, un repoudrage par-là et hop !

On se demandait tous ce que nous allions devenir après la victoire ...mais c'était sans compter l'activisme forcené des leaders de la droite à faire des conneries et nous faire marrer. Merci à eux.

Et vive les blogs des copains et des copines.Désolé si j'en oublie quelques uns.


Tout ça, c'est la faute à Jegoun. Je le remercie profondément.

mardi 29 mai 2012

Et le cul de la crémière !

La droite se drapait dans l'indignation lorsque le candidat Hollande parlait de remettre 60,000 postes dans l'enseignement. 

Quoi ? C'est une hérésie totale ! On a pas l'argent pour ça ? Rendez-vous compte Madame, en pleine crise !

Et voilà donc que l'avant-garde droitière vient crier au charron et réclamer à bras raccourcis au nouveau ministre de l'éducation l'attribution de postes supplémentaires pour l'enseignement catholique. 

Les curetons se plaignent derechef d'avoir été dépouillés par l'ancien exécutif qui rappelons-le était composé de gauchistes malpropres, avorteurs et marieurs d'homosexuels patentés.

Vincent Peillon a eu raison de préciser que les 1000 premiers postes créés iront au public car ce sont  les seuls établissements à mettre en place des dispositifs anti-échec scolaire comme les RASED, que Sarkozy s'est précipité à supprimer, dans le silence et l'indifférence de nos nouveaux Don Camillos d'opérette.

C'est tellement plus facile d'exiger plus à ses adversaires.

lundi 28 mai 2012

Syndrôme d'Helsinki à droite

Après la déconfiture, la garde rapprochée de l'ancien président se précipite pour créer l'association des amis de Sarkozy histoire de délimiter, s'il le fallait encore, les nouveaux contours de la nouvelle droite qui se profile dans un futur proche.

Il y  a même ceux qui ne s'en remettent pas, comme le conseiller Guaino.

Il est allé épancher sa mélancolie dans tous les journaux et faire pleurer dans les chaumières (de luxe quand même) couinant ici et là sa douleur de se sentir orphelin de l'ancien président. "Il me manque" déclare t-il sur la cinq. 

La réciproque n'étant pas toujours vraie car vous connaissez l'extrême ingratitude des maîtres envers leurs serviteurs, son Nicolas n'a même pas daigné l'inviter dans son palais d’Émile et  une nuits comme un simple Balkany.

Une fois le voile de la tristesse levé, Henri Guaino nous relate tout de même son atterrissage dans la vraie vie. Comme quoi finie la belle vie derrière les ors Elyséennes, finie la planque derrière les mots et les discours finement ciselés (celui de Dakar par exemple), place au candidat aux législatives !

Henri va se colleter les sorties de RER malodorantes pour tracter les pékin. Il va faire corps avec les sympathisants anonymes venus dans les salles des fêtes par douzaines pour l'écouter chevroter en attendant le pot de l'amitié. Pendant ses discours, il rappelle qu'il a travaillé avec le sauveur du monde, qu'il aurait pu aller dans le privé se faire du pognon. Mais fi ! Il a préféré relever le défi  du suffrage universel.  

Mais j'ai eu le sentiment que l'honneur qui m'avait été fait me créait des devoirs".

Bon j'arrête là les pleurnicheries car Henri Guaino est  parachuté dans une circonscription ultra gagnable. Pourtant, le journaliste lui suggère avec perfidie qu'il était plutôt attendu dans son pays natal d'Arles où sa candidature aurait eu  plus de panache (encore un gauchisse !)

Mais la fanfaronnade a ses limites. Même avec son impressionnant CV et sa proximité avec le sauveur de l'humanité déchu, il n'a pas eu le courage d'aller au charbon contre les fachos de son douar du sud. A quoi on reconnait un grand serviteur de l'état et un ardent défenseur de la république...

"Je n'avais pas compris que, dans la République, il y avait des places réservées " à propos de la réaction hostile à son égard, du candidat de droite déjà en place.

"pourquoi serais-je allé dans une circonscription perdue d'avance, avec un Front national en embuscade ?" à propos de la rumeur de sa candidature à Arles.

Pendant que Henri dénonce les places réservées dans les Yvelines, Guaino justifie la place réservée à l'extrême droite dans les bouches du Rhône.  Une aspirine ?


dimanche 27 mai 2012

Dérapage tragique à Nice

La France est un pays d'opportunités où chacun peut tenter sa chance et avoir un destin hors du commun. Un pays de cocagne qui vous permet de partir de rien ... vraiment rien, pour accéder aux postes les plus somptueux.

Partir de rien, c'est l'expression qui sied le mieux à l'actuel maire de Nice Christian Estrosi.

Son parcours exemplaire, tel qu'il est développé ici, est la fidèle caricature de ce néo-politicien droitier fier et ravi. D'une désarmante assurance en soi et sûr de son bon droit. Il est de cette génération à qui leur maman leur a répété trop souvent qu'ils étaient beaux, qu'ils ont fini par le croire et qui ont vu leur apogée avec feu le sarkozysme.

Self-made-man ou presque, ce grand serviteur de l'état (lui aussi) a œuvré à rendre crédible et progressiste la droite française. Jugez plutôt : cumulard, pour la peine de mort, contre le PACS, pour la non-limitation de la vitesse (?) , hostile au droit du sol à Mayotte, Bonapartiste, invalidé et déclaré inéligible et grand amateur de jets privés et de réceptions . 

Après on vient nous dire que nous les gauchisse, on n'arrête pas de caricaturer !

L'ex champion moto devenu maire par la grâce du doux climat du midi et d'une concentration impressionnante de riches retraités, refait surface à l'occasion des prochaines législatives en voulant interdire toute manifestation de joie "exotique" à la sortie de sa mairie à l'occasion de mariages.  Bref, c'est tout juste si M. le Maire disait refuser de marier les arabes et autres noirs africains, si tant est qu'il en reste encore dans ces contrées si peu accueillantes.

Réprimer les manifestations de joie lors de mariages, voilà la dernière bouée à laquelle s'accroche la droite après son ultime naufrage électoral.  C'est d'autant plus grotesque que même Zemmour ne pourra plus le défendre sur RTL.

Après le "mariez-vous en silence !" l'Estrosi décrétera le " forniquez dans l'obscurité ! " ... Au secours !

samedi 26 mai 2012

Un grand serviteur de l'état

La fin de l'exécutif de droite est à l'image du quinquennat de Sarkozy : indigne et ridicule. 

Les emmerdements judiciaires qui devraient s'abattre en rafale sur l'ex-président vont mettre la lumière sur les affaires de pognon sale qui plombent le cul de l'UMP. Entre financements illégaux de campagnes électorales et intermédiaires occultes, les mois à venir risquent d'être mouvementés pour les tenants de la droite dite bling-bling arrivés au pouvoir par effraction. La fin de l'immunité présidentielle va accélérer le travail des juges, longtemps bloqué par les nombreuses mauvaises volontés placées ça et là.

La droite française est devant un carrefour stratégique. Elle doit choisir entre deux voies bien distinctes :

Rompre les amarres avec les pratiques douteuses révélées par les dernières affaires et faire un grand nettoyage de printemps dans ses rangs. Revenir dans la sphère démocratique et sociale et rappeler à l'ordre ceux qui sont  tentés par le mirage extrémiste et les sirènes de l'argent. Bref, faire table rase du sarkozysme qui les a menés au bout du discrédit. 

D'ailleurs les derniers sondages le montrent bien : en voulant mettre ses pas dans ceux du président battu, Jean-François Copé ne recueille qu'une minorité de soutiens parmi les sympathisants de son parti au profit de François Fillon. Le maintien de la même stratégie idéologique ne passe plus ... même à l'UMP. Normal car depuis qu'il en a pris la tête, ce parti a perdu toutes les élections ... sans exception !

Ou bien, revenir aux fondamentaux de la droite classique et mettant un modéré comme Fillon à la tête du parti. La droite a aussi besoin d'un climat apaisé pour pouvoir mener correctement son travail d'opposition. Je suis convaincu qu'un bonne opposition est dans l'intérêt de notre pays. Je suis de gauche et fondamentalement attaché à la démocratie.

La page des Sarkozy-Copé est entrain de se tourner et ce sera probablement la justice qui en écrira la conclusion. Les Karachi, Kadafi, Bettencourt et Takieddine se mettront à parler et nous verront à ce moment-là qui auront fait les meilleurs choix.

Ah, oui j'oubliais pour le titre : on a finalement su pour quelle raison Eric Besson,  cet ancien ministre de la république française était absent lors de la passation des pouvoirs de son ministère et dont on dit qu'il n'a laissé que des armoires vides à son successeur. Il assistait en Floride au mariage luxueux de son ami Messier avec l'ex-copine de Didier Schuller. Que des vieilles connaissances !

Le monde est petit, et le panier de crabes aussi.

vendredi 25 mai 2012

Bris de cristal à Tel Aviv

Finalement en Israël comme partout ailleurs dans les pays avancés, les responsables de tous les maux dont la société souffre ont été parfaitement identifiés et tout désignés. 

Les politiciens de ce pays, à l'instar de nos bonnes vieilles droites, ont su trouver les mots pour qu'une poignée d'excités passent à l'action.  Y a pas de raison. 

Et puis d'autres diront qu'il y a l’Histoire. Quoi l'Histoire ? Le passé ...quel passé ? 

La crise et la peur, voilà le meilleur projet politique de la droite internationale. Combattre la crise économique mondiale en érigeant des murs gardés par des milices d'imbéciles. Il faut continuer à investir dans la pierre, les bâtisseurs de prisons ont de beaux jours devant eux. Et quand le bâtiment va ...

Des personnes noires donc d'apparence étrangère ont été montrés comme une menace à l'identité nationale et religieuse de ce pays ( tiens ... tiens ?) ont été violemment agressées et ont vu leurs commerces pillés par la foule. L'équivalent de notre ancien Guéant en Israël a même préconisé de mettre derrière les barreaux tous les africains clandestins. Pourquoi ne pas les remettre dans les bateaux et les couler, ou bien les condamner à mort tant qu'il y est?

Sentiment d'insécurité,  cancer de la société, petit commerce, peur ... on retrouve dans cet article toute la litanie puante des concepts droitiers et tous les clichés idéologiques racistes et crasses que nous connaissons dans une partie de l'Europe et que nous avons entendus dans la bouche même du candidat, ancien président de la France. 

Pas étonnant d'ailleurs qu'il ait obtenu des scores soviétiques dans cette partie du monde. 

Pas étonnant non-plus que lui et son parti ont subi une défaite cuisante. Car proférer cette idéologie, même de façon implicite, comme l'UMP l'a fait, c'est une défaite pour la démocratie et pour l'être humain en général.

Quoi l'histoire ? Quelle Histoire ?
 








lundi 21 mai 2012

Merde, Hollande n'a pas sauvé le monde !

Succession de rencontres internationales pour notre tout nouveau président qui ne se laisse pas démonter au grand dam des observateurs et de l'opposition de droite qui scrutent ses moindres gestes et analysent ses moindres déclarations.

C'est de bonne guerre finalement.

Hollande a, dès sa rencontre avec la chancelière, montré qu'il n'avait pas l'intention de céder. Il a été courtois mais ferme sur les principes qu'il avait édictés pendant la campagne électorale. La chancelière devra s'habituer à la nouvelle distance imposée par ce nouveau président ... certainement avec grand soulagement nous dit-on car elle appréciait de moins en moins le palpé-roulé permanent de l'ex.

Ensuite vint la rencontre avec Obama, cordiale mais studieuse et déterminée. J'imagine l'ex-président Sarkozy entrain de fulminer devant sa télé (à Marrakech, semble t-il) en voyant son ancien poteau Barack sourire de toutes ses dents et vanner de toutes ses bonnes blagues avec F.Hollande. Il vient de comprendre que tout ceci n'était que du flan diplomatique et qu'il était le seul à croire qu'il s'était fait des amis pour la vie. Pauvre Toto !

Ne sachant finalement quoi dire ni quoi faire pour s'opposer, Barbier nous fait des caisses sur la compagne du président histoire de conjurer la perte de sa copine Carla.

Ne sachant comment se dépatouiller du merdier dans lequel ils sont plongés, Copé copétise et la droite s'apprête à présenter ses futurs loosers.

Non, Hollande a déjà pourtant rencontré tout ce qui compte sur la planète : G8, OTAN ... mais il n'a pas sauvé le monde hélas.

Pas encore !

mardi 15 mai 2012

François Hollande Président

J'avoue que ce n'est pas sans émotion que j'ai regardé la cérémonie d'investiture de notre président socialiste. 

Je fais partie de ceux à gauche qui ont douté, pour lesquels au commencement, François Hollande n'était pas le favori . J'ai même parfois  raillé le personnage au début de la campagne électorale. Mais je dois admettre que son parcours en tant que candidat fut exemplaire et dès les résultats des primaires socialistes proclamées, je l'ai soutenu dans mon blog.

J'ai personnellement commencé à apprécier son style ainsi que l'habileté de ses propos. Il est devenu petit à petit, mon candidat. Je suis tout naturellement heureux de le voir gagner.

Je suis également content et fier  pour mon pays car il est de plus en plus rare dans ce monde de voir une alternance politique se dérouler dans le respect et l'apaisement. Tout ceci  serait impossible dans un pays sans corps intermédiaires, instances et grandes institutions. Ils sont les garants de la continuité de l'état dans la démocratie.

Qu'importent les choix qui ont été faits auparavant, il reste que l'arrivée d'un nouveau pouvoir est un signe qui ne trompe pas. Il souligne l'échec patent de l'équipe sortante. Le suffrage commande. Les citoyens ont choisi un président qui proposait une nouvelle direction et ont sanctionné celui qu'ils ont jugé incapable de porter leur espérances.

Hier, François Hollande a eu un mot tout ce qu'il y a de vrai en s'adressant à ses camarades à la Mutualité. Il leur a rappelé malicieusement que c'était eux, dont lui-même, qui avaient voulu prendre la responsabilité de conduire le pays et ont mené campagne. Maintenant ils y sont ... histoire de dire : nous avons choisi de faire face à une situation difficile sur tous les plans et nous avons été élus car nous avons été jugés les plus apte à le faire. 

Les solutions viennent de la gauche.

Je n'ai pleinement réalisé que nous avons gagné cette élection et enfin chassé la droite du pouvoir en France, qu'après avoir vu François Hollande monter sur le perron de l’Élysée.

Vive notre président.

vendredi 11 mai 2012

Le républicain qui dormait (profondément) en lui.

Pardon de venir aussi tard taper à vos paupières. 

C'est rapport à la séquence de la célébration du 8 Mai dernier, jour de  libération de la capitale en 1945 comme vous le savez et accessoirement, journée glorieuse qui favorisa un regain d'activité chez les coiffeurs parisiens. 

Paris ! Capitale éternelle de la mode.

Je m'excuse donc de gâcher la belle fête républicaine ainsi que le consensus créé par la belle image du sortant invitant le nouveau à porter avec lui la gerbe commémorative. Magnifique geste salué comme il se doit par tous, rassemblés dans la dignité et la solennité du recueillement. 

Dignité ! Sortir avec dignité ! C'était le maître mot de l'histoire.

Nous pouvions tous admirer un président Sarkozy comme ... apaisé. Délivré de ses démons, offrant le visage d'une sérénité inaccoutumée. Autant vous le dire tout de suite : personne n' y a cru une seule seconde ! 

Mais il fallait le faire sortir par le haut. Histoire pour la droite de sauver la face et pour la France de faire bonne figure devant les caméras du monde entier.

Mais sachez-le, l'apaisement n'était que  façade car jusqu'au bout, jusqu'à la dernière seconde, le gouvernement de droite au mépris de toute convenance ré-pu-bli-caine avait continué à pondre les décrets. Voyez plutôt.

Le jour même du second tour des élections, soit un dimanche, le décret sur la TVA sociale était publié in-extrémis au Journal Officiel. Fillon, sûr de son bon droit, n'a pas envisagé une seule seconde que cette augmentation de la TVA supportée par l'ensemble des français était une des raisons pour lesquelles les citoyens ont rejeté son poulain. L'idée brillante étant que son parti reprenant la main aux législatives, ne laisserait pas le temps à François Hollande d'abroger le texte applicable dès le 1er Octobre prochain.

L'espoir fait vivre et il n' y a que la foi qui sauve ! Pauvre zig !

Son petit copain Guéant n'est pas en reste, il a fait publier en urgence deux décrets tout en faisant ses cartons. Toujours le 8 Mai ( faut croire que c'est une manie) publication du décret sur un nouveau fichier informatique très intrusif et très controversé mais qu'importe ... une belle image de paix et de consensus à la télé et tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Le troisième larron n'est autre que Chatel, inoubliable ministrillon du moine Zen en costard, qui a fait très fort. Malgré l'opposition de tous les acteurs de l'éducation et comme si de rien n'était (sic) il fait publier sa petite fourberie le mardi 9 après la défaite. Très décriée, sa disposition vise à mettre en place un dispositif d'évaluation des enseignants par le chef d'établissement, les syndicats des enseignants parlent de provocation.

L'image de l'apaisement républicain n'était qu'un dernier artifice de Sarkozy et ses sbires. Car pendant qu'il faisait dans la dignité, ses tirailleurs continuaient imperturbablement leur petite besogne toxique et menaient leur opération de terre brûlée ... juste au cas où.

La vraie dignité aurait été de respecter le suffrage des français en cessant toutes manœuvres. Gérer les affaires courantes en bon républicains qui doivent paisiblement laisser la place à une alternance démocratique. Aucune urgence vitale ne justifiait ce dernier affront fait aux français.

En ce qui me concerne, ils partiront tous avec le goudron et les plumes virtuels résultant de leur action dévastatrice des acquis sociaux fondamentaux des français ainsi que l'entreprise de destruction systématique de notre modèle citoyen et de notre mode de vie.

Adieu et bon débarras.

jeudi 10 mai 2012

Salviac rime avec réac

Pierre Salviac, commentateur sportif qui glisse gentiment vers une carrière politique tardive (dont la coloration ne laisse guère de doutes) a été lourdé de la radio qui l'employait soi-disant pour avoir insulté la nouvelle première dame. 

Ce type a l'air coutumier de l'insulte machiste et homophobe, un beau spécimen.

Chez Rue 89, on se précipite et se bouscule pour titrer : Salviac premier viré de la Hollandie. D.Schneidermann qui a toute mon admiration pour son travail à ASI pourra s'enorgueillir (ou pas) d'avoir été un précurseur, voire l'initiateur du concept de Hollandie. 

Je ne sais si c'est par réflexe corporatiste qu'il traite de beauf le négligeable avant de prendre sa défense. Mais il m'apparaît que son raisonnement est quelque peu bancale et à double tranchant : comment décider que le gugusse est la première victime d'une Hollandie ensuite expliquer qu'il ne s'agissait quelque part que d'une sorte auto-punition de la part de la radio étant donné la nouvelle donne présidentielle.

A t-il juste envisagé l'insulte faite à ces nombreuses femmes journalistes qui ont l'heur de déplaire à ce goujat juste parce qu'elles ont choisi leur Julot dans la politique ?

Parler de Hollandie est une manière de sous-entendre qu'il y aurait déjà la mise en place d'un système Hollande, alors que le nouveau président n'est pas encore entré dans les murs de l’Élysée . Je trouve ce procédé discourtois  et déloyal. Laissons du temps et une chance aux gens  avant de commencer à leur jeter la pierre.

Parler de premier viré laisserait entendre qu'il y en aura d'autres à venir. 

Nous sortons avec peine d'une période calamiteuse où l'ancien président mettait la pression sur tout ce qui écrivait dans un journal d'une part, et où la plupart des rédactions vivaient dans la crainte en anticipant de désir du Prince. C'est bien cela qui a pourri le climat politique dans notre pays pendant plus de cinq ans ... et c'est précisément pour cela que les français ont sanctionné la droite et s'apprêtent à achever la besogne lors des prochaines législatives.

Après tout, il est normal que cette période de réveil soit difficile pour certains, mais à force, ils s'y feront. Ils réapprendront à ne pas en faire trop, ni pas assez. Ni plus ni moins. La convalescence sera plus où moins longue pour certains, mais il réapprendront à marcher sans béquilles j'en suis convaincu.

Quant à savoir précisément pourquoi  Salviac a été viré, il faudra aller poser la question à ses patrons. 

Moi je ne connais pas ce gars mais juste en lisant deux ou trois trucs sur lui, je me suis fait ma petite idée.


A quel Saint se vouer ?

A l'instar de mon excellente collègue Iboux, je me demande si les journaleux français vont enfin se réveiller de ces dix dernières années de coma sarkozique.

Quelqu'un pour leur dire que c'est fini maintenant, qu'ils sont en sécurité et qu'ils peuvent enfin rentrer chez eux et retrouver leurs proches ? Reprendre leur vrai travail.

D'ailleurs, ce retour à la vraie vie ne touche pas seulement les journalistes mais une bonne partie des citoyens français. Un atterrissage plus ou moins douloureux est prévu durant ces prochains jours ... gare aux bosses !

D'une part, les résultats des audits tout azimuts dans les ministères et autres structures de l'état révèleront la réalité des comptes. Les chiffres économiques ne seront pas plus reluisants avec la reprise des plans sociaux mis en attente sur demande de l'ancien exécutif et la présentation enfin non tronquée des chiffres du chômage. La reprise des discussions et des négociations dans les différents corps intermédiaires (syndicats, police, justice etc...) délieront quelques langues et mettront à jour les nombreuses zones d'ombres et pressions subies par tels ou tels.

D'autre part, le retour à la réalité fiscale sera plus compliqué pour les bénéficiaires des largesses de la droite. Certains diront taxation, d'autres répondront simple devoir et égalité devant l'impôt : on ne peut pas dire qu'on aime son pays et choisir la France et laisser prospérer les déficits au bénéfice des plus aisés.

Je m'arrête un instant sur le slogan choisi par l'UMP pour les prochaines législatives : Choisissons la France

Je constate que la sévère déculottée électorale que leur ont infligée les français à chaque suffrage : municipales, régionales, sénatoriales et présidentielles ne leur ont pas suffi et ils continuent sur leur petit chemin boueux. Dire que la droite choisit la France signifie que tous les autres ne le font pas ?  Qu'est-ce à dire ?

La droite se complait dans cette attitude clivante qui consiste à rejeter hors de France tout ce qui n'adhère pas à son idéologie. Faut-il leur rappeler que la France appartient à tous les français et la majorité d'entre-eux a choisi  François Hollande et la gauche pour porter leurs désir de changement et leur aspiration à vivre dans un environnement plus apaisé et plus juste.

Saint Barth' et Saint Trop' sont les deux destinations dans lesquelles le candidat de droite a enregistré les plus hauts scores à la présidentielle : 82 % et 79 %.  L'UMP qui se proclame parti populaire et qui se targue de choisir la France, a bien choisi sa France, celle des plus fortunés, des rentiers et de la finance.



lundi 7 mai 2012

La plus belle Une du jour !

Délicieux moment que celui-ci : voir le Figaro titrer sa Une avec la victoire de François Hollande ! Gloire et victoire !



J'ai comme vous attendu ce moment et je me pourlèche et me gausse de voir ce journal se faire une telle violence. C'est la plus belle Une de ce jour !

Aujourd'hui je ressens une grande joie pour mon pays et mes enfants. 

Je ressens une grande fierté aussi de faire partie de cette famille pas virtuelle du tout des Leftsblogs et j'adresse un grand coup de chapeau à Romain et Mehdi  qui ont effectué un boulot phénoménal pour cette élection. J'espère que ce groupe survivra à notre victoire et qu'on aura l'occasion d'organiser un grand raout tous ensemble un jour. La bise à tous et toutes et vivent les blogs !

dimanche 6 mai 2012

C'est lui !









Maintenant lorsque le peuple s'exprime, tout le monde s'en aperçoit.

Même si l'héritage est lourd

La victoire est belle !

samedi 5 mai 2012

De l'utilité des bouteilles en plastique pendant les meetings

Certains publics ont tout de même des drôles de façons d'exprimer leur mécontentement. 

Il faut dire qu'a force d'être abreuvés de concepts haineux, ils finissent par ne plus contrôler la marée de bile qui leur submerge les dents du fond et qui leur jaillit puissamment de tous les orifices. 

Ainsi, cet irrépressible mouvement de marée montante provoque un geste réflexe qui consiste en un passage à l'acte immédiat. Une convulsion naturelle.

Le discernement est une des innombrables digues qui permet à l'homme de garder une distance sociale convenable vis-à-vis de son prochain.

Ainsi donc, il est symptomatique d'observer les errements de certains au moment où les grandes messes se disloquent. Cet instant critique où le silence s'installe dans les cerveaux et laisse les esprits faibles démunis, dans l'incapacité de se débriefer. Cherchant avec difficulté le moyen de comprendre le dernier message qui leur a été délivré avec force sollicitation sonore et lumineuse.

Certains journalistes ont éprouvé récemment la dureté de leur métier de façon inattendue. Habituellement, seuls les reporters envoyés sur les scènes de conflits devaient se méfier et craindre pour leur intégrité physique. Les temps ont changé. Les scènes de conflits ont changé de nature, ils peuvent être là, tout près. Pour peu que l'on pousse la harangue sur tel ou tel qui a osé la critique.

Rendons grâces à celui qui a eu la bonne idée d'inventer la bouteille d'eau en plastique. Quelques années auparavant, on aurait compté des blessés graves parmi les journalistes dans notre démocratie.



Note de l'auteur : comme je me suis fait engueuler par un certain  N.J pour le billet précédent dans lequel pourtant je n'avais émis aucun point de vue personnel à part faire un copié-collé de texte, quelques liens puis scotché une photo que je n'avais même pas prise moi-même, je fais acte de contrition avec le présent billet en équilibrant le temps de parole.




Moi président.



Moi Président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Élysée.

Moi Président de la République,  je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur.

Moi Président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti dans un hôtel parisien.

Moi Président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante. Je ne nommerai pas les membres du Parquet alors que l’avis du Conseil de la Magistrature n’a pas été dans ce sens.

Moi Président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les directeurs de chaînes de télévisions publiques. Je laisserai ça à des instances indépendantes.

Moi Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.

Moi Président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du Chef de l'état. Je le ferai réformer de façon à ce que si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés je puisse, dans certaines conditions, me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m’expliquer devant un certain nombre d’instances.

Moi Président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d’hommes.

Moi Président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêts.

Moi Président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche.

Moi Président de la République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.

Moi Président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats. Et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi ou ce qui relève de la négociation.

Moi Président de la République, j’engagerai de grands débats. On a évoqué celui de l’énergie et il est légitime qu’il puisse y avoir sur ces questions là de grands débats citoyens.

Moi Président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives, pour les élections non pas celles de 2012 mais celles de 2017, parce que je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités soit représenté.

Moi Président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions. Mais en même temps, je ne m’occuperai pas de tout et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français.



 Le changement c'est maintenant.

vendredi 4 mai 2012

La fuite à Gstaad

La France tu l'aimes ou tu la quittes. 

Cette phrase avait déjà été élégamment repêchée dans le compost frontiste par le président sortant lors de sa campagne électorale de 2007.

Dimanche soir, j'en connais qui vont voir leur capacité à aimer leur pays mise à rude épreuve. 

Pour les uns, les conseillers en optimisations diverses ont dû faire le job en conseillant les meilleurs placements en cas d'arrivée de la gauche au pouvoir. C'est le moment d'investir dans la pierre ... euh plutôt dans la poutre, en  Suisse.

Pour les autres, la perspective de voir les juges libres de toutes entraves et les affaires rejaillir de plus belle n'annonce rien de bon. Karachi, Kadhafi, Bettencourt, dépenses sondagières, financements occultes, valises africaines, contrats d'armement ... bloquez les issues, que personne ne bouge !

D'ailleurs pour les amateurs de grosses montres onéreuses, un grand bijoutier de la place Vendôme prévoit même la sortie de son premier modèle de bracelet électronique  en or blanc serti de diamants 36 carats.

On ne sait jamais.

jeudi 3 mai 2012

Hollande ? Je vais l'exploser !

J'avoue que jusqu'au dernier moment j'ai eu un doute. Un doute enfoui bien profond qui me disait : " et si finalement c'était un bon débatteur faute d'avoir été un bon président ?"

J'avoue avoir cédé moi aussi à l'image artificielle qu'on nous a fait de ce personnage : pugnace dans sa sottise et pouvant être convaincant par sa grossièreté. L'image du requin qui démolit sans scrupules ses adversaires d'un coup de mâchoire. 

Et voilà qu'il nous explose en vol au bout de trois minutes de débats. Il nous tombe dans les pommes au premier round. Qu'est-ce que ça aurait été avec trois débats ? 

Je savais Hollande rusé et habile mais je m'attendais à un peu plus de résistance malgré le bilan-boulet du président. Je concède cependant à ce dernier une chose : jamais jusque là il n'avait eu face à lui un vrai contradicteur. Un peu comme une vieille ganache qu'on ne cesse d'aligner contre des tocards. François Hollande est loin d'être un tocard.

Sarkozy a perdu pied face à la réalité de la vie. Je l'avais souvent comparé au personnage principal joué par Jim Carrey dans le film The Truman Show, sans le côté attachant et gentil du personnage naturellement. Une vie filmée et parfaitement scénarisée où tout était factice : le décor, les gens, les supporters, les commentaires, les contradicteurs ... jusqu'aux réussites politiques et les triomphes internationaux.

François Hollande a fait atterrir brutalement Nicolas Sarkozy hier pendant le débat. Il a su démontrer la vacuité du personnage et son effet toxique sur le pays et sur les citoyens.

J'avoue que j'ai eu un doute jusqu'au dernier moment, mais à la fin, plus aucun doute. Sarkozy est un matamore et un fier-à-bras. C'est un personnage fabriqué de toutes pièces, un anachronisme perclus de contradictions.

Une perte de temps.

Le changement c'est plus que jamais maintenant !

mercredi 2 mai 2012

Cinq ans selon la police, dix selon les organisateurs !

- Maintenant que vous êtes en face, vous allez pouvoir me dire pourquoi vous ne vouliez-pas débattre avec moi ?

- Mais M. Le président, vous avez surpris tout le monde avec cette demande si inattendue et si tardive ... moi y compris. Vous nous aviez pourtant habitué à aucune discussion avec personne, encore moins avec l'opposition durant votre mandat.

- Pourquoi m’appelez-vous ainsi ? Je suis, ici devant vous, comme simple candidat.

- Ah bon, alors je vous laisse en premier critiquer l'action du président sortant : la paranoïa c'est maintenant !

- Pourquoi ne dites-vous pas clairement qu'en France il y a trop d'étrangers ?

- Trop est un mot connoté négativement. Si vous voulez faire croire aux français que l'immigration ça n'a que des inconvénients, vous devriez lire les rapports économiques sur l'apport des migrants dans nos sociétés en termes de croissance et de PIB, culture, sport, médecine et recherche scientifique ...mais ce sont là des domaines qui ne vous intéressent manifestement pas. Tous ne sont pas fraudeurs, malhonnêtes ou intégristes comme vous semblez en persuader les français. L'essentiel est ailleurs !

- Comment allez-vous expliquer au français que vous allez légaliser l'immigration, le cannabis, l'euthanasie, l'IVG à 9 mois de grossesse, les heures de piscines pour les arabes même maigres, les hosties hallal dans les mosquées en plein air, la polygamie chez les homosexuels et en même temps interdire la messe en latino, les vannes racistes de fin de banquets, les ministres blondes, vulgaires et incultes, le contrôle au faciès à la sortie des avions et les couguars milliardaires. Posez vos drapeaux rouges et servez la France enfin !

- Je serai le président qui apaise, qui rassemble. Je n'accepterai qu'on stigmatise quiconque. Je respecte les corps intermédiaires, les juges, les journalistes et les syndicats.

- Tous des communistes ! J'ordonnerai qu'on supprime la lettre K comme Kadafi, Karachi... de tous les claviers des rédactions. Les juges seront mutés sur TF 1 pour choisir Ze Voice, ou pour éliminer un candidat de Koh Lanta. Quant aux syndicalistes, ils seront délocalisés en même temps que leurs usines. On gardera quelques ouvriers pour notre prochain musée dédié à la valeur travail.

- Valeur travail qui d'ailleurs vous a valu une augmentation importante de patrimoine personnel. La transparence est un fait fondamental de notre démocratie. Mais parlons bilan.

- En cinq ans, j'ai juste eu le temps des faire quelques bonnes affaires avec Mouammar et le prince du Qatar, m'acheter un bel avion et chercher une jolie fiancée qui chante. Le reste, c'est à cause de la crise. Mais si les français, de souche bien entendu, me font confiance, je promets de supprimer ce qui reste de fonctionnaires, de nommer David Douillet à l'éducation nationale et diviser par deux le salaire des musulmans.

- Pujadas : Merci M.Hollande ce sera tout. 

- Ferrari : Restez avec nous M. le président car nos vrais journalistes, MM Elkabach, Giesbert, Barbier, Tesson, Apathique, Bougeotte et Cazerolle ont encore quelques coups de langues à donner pour finir votre pied gauche.


Fin du débat. Sarkozy est déclaré gagnant !
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