samedi 25 décembre 2010

Merci petit papa noël.

Nous, dirigeants du CAC 40, membres éminents du MEDEF et généreux donateurs du premier cercle et autres convives de choix du Fouquet's, voudrions par la présente, remercier chaleureusement le peuple français.

Nous le remercions d'avoir porté à la tête de leur pays Nicolas, car jamais auparavant nous n'avions pu bénéficier d'autant d'avantages que sous son gouvernement.  Grâce à lui notre pouvoir d'achat a considérablement augmenté.

Nous remercions les français d'avoir adopté une attitude responsable et  accepté sans trop rechigner la réforme des retraites. D'avoir cette faculté d'oubli instantané et cette endurance face à toutes ces lois antisociales et liberticides que nous faisons voter si facilement dans leurs assemblées. 

Nous remercions les français de fermer les yeux sur l'impunité pénale dont nous bénéficions au fur et à mesure, des parachutes dorés, des retraites chapeau, des stocks-options et des dividendes ainsi que les bonus mirifiques que nous nous sommes octroyés cette année.

Nous sommes très sensibles également à tous les allègements fiscaux qu'ils nous ont consentis, entre baisse de TVA, ouverture à la concurrence des services publics, bouclier fiscal, suppression de la taxe professionnelle et toutes les réductions de charges patronales sur les bas salaires ainsi que les aides au chômage technique et au travail partiel. Et le tout sans aucune contrepartie. Vraiment un grand merci  à tous !

Pour finir, nous voudrions dire toute notre gratitude à une partie de la gauche française pour sa compréhension et parfois, pour l'aide précieuse apportée à notre cause. 

Nous espérons bien continuer ainsi à profiter pleinement de la vie grâce à vous en 2011 et continuerons à faire en sorte à ce que vous puissiez croire aux promesses et continuer à consommer en masse des produits de plus en plus chers. Nous vous promettons que vous pourrez tranquillement suivre vos émissions de télévision préférées et de pouvoir accéder facilement au crédit tout en jouant au poker en ligne car ce sont des acquis sociaux importants.

La croissance économique et le relèvement de notre pays passe par votre sacrifice.  Regardez vers l'avenir et ne vous accrochez pas à vos acquis. Entrez avec nous dans la marche vers le profit. 

Notre profit. 

Continuez à ramer pour faire avancer le navire, nous battons la cadence !

Signé : le Haut Comité pour la Sauvegarde des Intérêts du Premier Cercle.

vendredi 24 décembre 2010

Totalitarisme à deux vitesses.

La plupart des pays possédant des ressources naturelles sont sous régime totalitaire, encouragés en cela par la convoitise des pays dits avancés. Ces derniers devant s'assurer un approvisionnement en continu des denrées qui leurs sont essentielles, donnent un petit coup de main entre amis ,pour aider à maintenir des gouvernements qui en retour, leurs promettent des échanges fructueux. Parfois, les échanges peuvent faire l'objet de rétrotractations tracassières très tracassantes (répète cette phrase plusieurs fois rapidement et sans te tromper)

Les amis-dictateurs sont légion et le pragmatisme politique porté par l'idéologie dominante ne se prive pas de faire quelques arrangements avec l'éthique, les droits de l'homme et la démocratie en général. Ces régimes souvent corrompus, sont très demandeurs en matière de sécurité car sur la scène interne, ils souffrent de grands désordres. Normal lorsqu'on estime l'écart de revenus entre les dirigeants et la population. Parfois, il s'agit de maintenir un équilibre des forces dans une région sensible, ce qui crée des tensions  avec les pays voisins. 

Pour tout cela, il faut passer commande chez les vendeurs d'équipement, de technologie et d'armement. Parfois même de technologie nucléaire pour des besoins de dissuasion.  Les gouvernements comme celui de la France n'hésitent pas, sous couvert d'impératifs commerciaux et économiques, de dérouler le tapis rouge au pied de toute sorte de dictateurs. Nous l'avons vu récemment avec Kadafi,  l'aimable Nazarbaïev et toutes les courbettes rendues aux émirs (adorent) du golfe, réputés pour leur attachement à la démocratie.

«La meilleure façon de résoudre des problèmes, c'est pas forcément de venir en donneur de leçons, c'est de venir en ami pour essayer de trouver des solutions» 

C'est fort de ce principe que notre exécutif balade les dirigeants des grosses entreprises françaises dans les avions de la république pour aller signer des contrats (sûrement en se pinçant le nez) .  

J'ai admiré le dernier numéro de fanfaron 1er à propos de la Côte d'Ivoire :  " Vous avez jusqu'à dimanche pour quitter le pouvoir sinon ...". Faut dire que pour un président qui compte remonter sa côte  interne en se taisant, il a fait très fort ce coup-ci sur la scène internationale. Il faut vraiment que  quelqu'un lui rappelle les bons usages de la diplomatie mondiale et le fasse taire. 

Pourquoi faire deux poids-deux mesures en traitant sans états d'âme avec les pires fripouilles d'un côté et crier au viol en ce qui concerne la Côte d'ivoire,  de l'autre ? 

Surtout que nous savons tous que dans quelques mois, la France par réalisme politico-économique finira par reconnaître l'homme fort qui sortira vainqueur de ce bras de fer, et les affaires continueront au mépris de tout.

Joyeux noël.

Un joyeux noël à tous ceux qui ont suivi de près ou de loin ce blog. Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes ainsi qu'à vos proches. J'ai une pensée particulière pour ceux pour  qui ce n'est pas forcement un moment agréable pour des tas de raisons .

Trois bises aux filles, deux aux garçons et une pour les autres.

lundi 20 décembre 2010

Petit Haka...

Une chaîne de tags m'est parvenue par l'intermédiaire d'un blog à haute tension, alors c'est le moment d'appuyer sur le bouton Rewind .

1- Quand vous étiez petit (e) que répondiez-vous à la question : et toi, que veux-tu faire quand tu seras grand (e) ?

Je ne sais pas. Je crois que je ne m'imaginais pas grandir. Peut-être ne le voulais-je pas.

2- Quels ont été vos bd et dessins-animés préférés ?

J'ai grandi avec Pif gadget et ses héros (Rahan, Dr Justice etc...) Je lisais aussi Blek le roc, Zembla et Akim. (les anciens s'en rappellent peut-être) .

3- Quels ont été vos jeux préférés ?

Nous passions 3 mois de l'année dans notre maison au bord de la mer à Oran et j'étais en permanence sur la plage avec mes copains, soit à la pêche, soit à jouer au foot ou bien aux batailles de boules de sable. J'adorais le ping-pong.

4- Quel a été votre meilleur anniversaire et pourquoi ?

Je n'ai pas de souvenirs particuliers d'anniversaires.

5- Qu'est ce que vous auriez absolument voulu faire et que vous n'avez pas encore fait ?

Voyager. Loin et longtemps.

6- Quel était votre sport préféré ?

La nage, le karaté et le foot dans la rue.

7- Quelle était votre première idole de musique ?

J'ai reçu ma première vraie claque musicale en écoutant "Rastaman Vibration" de Marley . J'avais douze ans.

8- Quel a été votre plus beau cadeau de noël ou équivalent que vous avez reçu ?

Le Walkman Sony II avec écouteurs orange. Une révolution à l'époque. C'était la classe !

A mon tour de passer le bâton des souvenirs à Rahan, Pow-wow, Gildan, Cuicui, Moi-je Elle et Disparitus. Si toutefois ils n'ont pas été déjà tagués pour le sujet.

dimanche 19 décembre 2010

Plan social à l'Elysée.

L'actuel président est un personnage atypique a bien des égards et depuis son accession au pouvoir, il ne cesse de susciter la curiosité, l'étonnement, l'incompréhension, la moquerie et même le dégoût. C'est un mec qui clive (comme on dit maintenant) . 

Il est arrivé les poches pleines de billets et la bouche pleine de mots, chevauchant des idées populistes mais fermement soutenu  par un patronat, un clergé et une bourgeoisie qui voyait en lui un pur produit de l'arrivisme triomphant, capable de mener sans sourciller leur antique combat contre l'aspiration des citoyens à la liberté, au progrès et à la solidarité.

Certes, ce n'est pas lui qui a inventé notre système politique qui voudrait que ce soit le chef de l'état qui exerce la réalité du pouvoir exécutif en France mais par la nature de son personnage, il a mis en exergue la profonde absurdité du système et il représente désormais  l'exemple de toutes les dérives d'une république arrivée à bout de souffle.  

Alors dans un souci de remettre la France au cœur d'un espace politique européen  plus harmonieux et plus pertinent, je propose la suppression du poste de président de la république tel qu'il est pratiqué chez nous et lui conférer un statut formel limité comme partout en Europe. D'ailleurs à ce sujet je conseille la lecture de ce court article sur la question.

Cette proposition, notre président aurait pu la faire lui-même s'il avait eu la moindre portion de sincérité et d'honnêteté intellectuelle. Car, voici un mec qui débarque tonitruant  sur tous les sujets et qui voudrait être seul maître à bord, nous expliquant qu'il n'a pas été élu pour rester les bras croisés et qu'il compte bien redonner à la fonction l'énergie et l'activisme qu'elle requiert : résultat, trois années plus tard il se retrouve avec une taux de défiance intenable, des institutions vérolées, des contre-pouvoirs réduits à néant, des ministres condamnés ou soupçonnés, une économie en flaque et j'en passe. 

Lui qui voulait pulvériser la fonction de premier ministre, se retrouve acculé à rappeler un Fillon qui se voit renforcé dans son rôle, à la suite d'un remaniement catastrophique.  Tout ceci prouve bien que c'est bien la fonction présidentielle qui constitue le talon d'Achille de notre république .


« Le président est au-dessus des lois. Le Parlement est impuissant. Les ministres, courbés comme des esclaves, peuvent à tout instant être congédiés. Souverainement, il peut changer son Premier ministre, dissoudre l’Assemblée nationale et convoquer de nouvelles élections. Son pouvoir est absolu. » avant de conclure « Il faut en finir avec le président, c’est la seule solution. Mais pour cela… il faut l’accord du président. »

De plus, ce licenciement aurait d'autres vertus et non des moindres qui sont de faire économiser aux caisses de l'état un budget très conséquent par ces temps de vaches maigres. Je ne sais pas si un président est considéré comme un fonctionnaire, mais si tel est le cas, je suis absolument pour que l'on commence par le non-remplacement des personnels de l'Élysée ainsi que de leur  patron car dans la perspective citée plus haut, il ne servent à rien.

On nous dit que le budget de l'Élysée se monte à 120 millions d'euros annuels environ, à cela il faudrait ajouter quelques dizaines de millions pour les transports plus les frais. Mettons un économie substantielle de ...allez,  deux cent millions d'euros par an. Belle économie !

Alors, pour un gain en crédibilité internationale et en monnaie sonnante et trébuchante, tous avec moi : licencions le président de la république. Mettons-nous en conformité avec les démocraties modernes et faisons comme le reste des pays européens, mettons à la tête de nos pays des premiers ministres dépendants uniquement des chambres parlementaires issues du suffrage. Chassons ces monarques oublieux de leurs réelles prérogatives et coupés des réalités des citoyens. Nous ne voulons plus de stars de cinéma aux commandes du pays, mais des gens sérieux et compétents,  révocables et échangeables, dotés de missions courtes et précises, soumis au bilan et rendant des comptes. Surtout pas ces politiciens professionnels carriéristes et indélogeables.

vendredi 17 décembre 2010

Les dîners de l'ambassadeur.

Le nouveau management par le stress à la française n'épargne aucun secteur, la preuve cet article ahurissant sur une tendance suicidaire observée chez certains personnels, plutôt subalternes, des administrations consulaires et des ambassades françaises.

La vague scandaleuse des suicides à France-télécom  (qui continue d'ailleurs comme si de rien n'était) a dévoilé un système de management qui commence à faire des émules dans les administrations françaises car il fonctionne très bien.

Les fonctionnaires subissent de plein fouet la nouvelle idéologie de management qui a pour but de dévaloriser  leur métier et leur statut. Cela servira à justifier les plans sociaux (appelons-les ainsi) opérés dans la fonction publique depuis l'accession au pouvoir de G1.

L'exécutif français a décidé de mener la guerre contre les services publics et la fonction publique en général pour les fausses raisons budgétaires que l'on connaît et que l'on nous sert à tous les repas.  Les mouvements sociaux sont généreusement gratifiés  d'une caisse de résonance défavorable et leurs protagonistes mis à l'index et jetés en pâture. La machine à discrédit fonctionne à bloc pour justifier les réductions des effectifs.

Les personnels sont soumis à la volonté de cheffaillons obséquieux et mal payés, qui sont mandatés pour signifier à ceux qui restent, que ce sont des privilégiés et qu'ils ont intérêt à la fermer et à filer doux.  Le filtre permanent de l'évaluation et les pressions de toutes sortes en découragent plus d'un et parfois il arrive malheureusement que certains, plus fragiles,  craquent et franchissent le point critique.




On a entendu parler de suicides aux finances, à l'équipement et maintenant aux affaires étrangères. Nous ne savons  plus exporter autre chose que des armes et des centrales nucléaires, allons nous aussi exporter notre savoir-faire en matière de management par le suicide ?


jeudi 16 décembre 2010

Aujourd'hui c'est cantine.

Ceux qui ont pris le temps de regarder mon profil, on dû voir que dans la rubrique profession j'avais mis : intermittent du travail. C'est la description la plus juste que j'ai trouvée du déroulement foutresque de ma carrière professionnelle ( j'aime pas trop le mot carrière, car il représente le vide, une béance) toutefois (ou peut-être néanmoins)  il est vrai que j'ai pas mal changé de domaines professionnels dans ma life. Mais passons.

Il est question en ce moment d'invitations à bouffer dans la blogosphère et j'en profite pour vous raconter mon déjeuner à la cantine ce midi. 

Bon, je n'irai pas par quatre chemins, cette année je suis professeur de langues étrangères au collège et pour la première fois, j'ai décidé d'accompagner quelques collègues à la cantine du bahut car aujourd'hui c'est grande bamboula au village, c'est la repas de noël ! 

Je ne sais pas comment c'est d'habitude (mon côté ours je présume), mais je dois dire que les cuistots sont de toute feurste quality les gnaces ! Un plateau tout ce qu'il y a de chouchouye avec foie gras, médaillon légumes  St Jacques, chevreuil, gratin, plateau de frometons du pays et pâtisserie fine ... un régal . Il y avait aussi du bon pif bien de chez nous (côtes du rhône oblige) de Vinsobres Village.

Il faut dire que les mômes aussi se sont gavés et sont sortis avec la jauge au maximum. Va faire cours après une orgie pareille toi. Pas réceptifs les boutonneux cet après-midi.  Ils se sont contentés du service minimum, quelques rots entre les syllabes, les plus feignants se contentant de  somnoler d'une paupière rassasiée laissant libre cours à l'action constrictive naturelle de leur jeune organisme .

Voilà . Je n'ai pas regretté le voyage et je tenais à dire que nos établissements scolaires avec leurs personnels font de leur mieux et se décarcassent pour proposer à nos mômes un service de qualité et pour les familles, un budget cantine très avantageux. 

J'espère que tous ceux qui veulent la sauvegarde de notre système continueront à se mobiliser et à rester vigilants pour que nous puissions maintenir ces services. Que l'enseignement public cesse de se dégrader dans notre pays et que les administrations régionales et territoriales ne soient pas forcées de tailler dans les budgets et les personnels et qu'ils restent attentifs aux besoins de tous les citoyens.

Et pour tous ceux dans cette liste qui n'ont pas été invités à l'Élysée je dirai que ce n'est pas bien grave, l'important est de continuer à faire, à dire et à écrire.


Joyeux Noël à Tous et ...
une bise aux garçons, deux aux filles ...trois à tous les autres.


Liste piquée à Nicolas.


mardi 14 décembre 2010

Le modèle italien.

J'ai feuilleté pour vous ce journal sérieux et qui fait référence en matière d'analyse de la  politique italienne, une sorte de New-York Times péninsulaire
 et j'y apprends que Berlusconi a obtenu aujourd'hui,  la confiance des deux chambres à Rome.
  
En page deux, on retrouve  les interview données par les députés italiens dans lesquelles ils expliquent la force de leur motivations


  quant à leur choix  de maintenir il Cavalière à la tête du gouvernement de ce pays voisin, qui nous est si proche finalement .

Ce cliché a été pris juste à la sortie de l'hémicycle. On y voit les députés qui ont voté la confiance à Silvio s'accordant  un moment de détente après cette session parlementaire si longue et si harassante.


" La politique  est  une chose  trop sérieuse pour le laisser entre les mains de n'importe qui."
Déclara Berlusconi à sa sortie, avant de s'engouffrer dans la limousine noire qui devait l'emmener au siège du  gouvernement, ici sur la photo.


lundi 13 décembre 2010

Marine chasse sur les terres de l'UMP.

Une petite phrase comme ça et c'est le commencement d'une nouvelle séquence politique en France. La sortie de la fille à son papa sur les musulmans qui font leur prière du vendredi à même la rue dans le 18ème arrondissement vient à point  nommé dans le creux succédant au remaniement et précédant la trêve des confiseurs. 

Cette intervention est un don du ciel, un vrai cadeau de noël. Il n' y a qu'à regarder les principaux titres qui font la une en ce moment : Marine dénonce la prière publique rue Myrha - Un intégriste se fait exploser en Suède - La conductrice au Niqab a gagné devant les tribunaux - La puéricultrice voilée ainsi que la HALDE, déboutés. Un vrai tir de barrage. On se croirait en Suisse .

L'UMP propose d'ouvrir à nouveau le débat sur l'identité nationale pour libérer la parole, le PS appelle déjà au front contre le front et pour le vote utile. Que de beaux débats, que de belles perspectives démocratiques !

Nous voici en plein dans le débat qui agite l'Europe toute entière, cette Europe qui ne sachant regarder du côté des banquiers et de la crise qu'ils font subir aux citoyens, préfère agiter le chiffon rouge de l'immigration et de l'islamisme. Ces derniers, érigés en ennemis officiels de l'occident riche et arrogant n'auront de cesse de montrer qu'ils ont mérité leur rang en continuant à nourrir les frustrations de communautés souvent en mal d'intégration et à aiguiser leurs rancœurs. 

Chacun est dans son rôle finalement. 

Les questions qui méritent d'être posées c'est , d'une part,  pourquoi M. Vaillant, maire socialiste du 18ème depuis sept ans, a t-il pu laisser faire en sorte à ce que des gens soient obligés de pratiquer leur culte dans des conditions aussi déplorables ? Comment est-il possible que cette mairie n'ait  pas trouvé le  moyen pour que ces personnes puissent prier dans la sérénité et le respect ? Faut-il qu'on les abandonne sur la voie publique pour en faire des sujets à polémique et a récupération idéologique ?

Les pratiquants, qu'ils soient musulmans, juifs, chrétiens ou bouddhistes doivent tous le respect à notre république laïque en exerçant impérativement leur pratiques en dehors du champ public.  Ils doivent soustraire leur pratiques aux tractations politiques et idéologiques. Les élus ont la responsabilité de faire appliquer ces principes. Alors, Messieurs les élus si vous pouviez seulement faire votre travail  au lieu de donner de l'écho aux aboiements haineux et de vous accrocher à un train dont la destination serait pour vous,  hasardeuse et bien incertaine.

vendredi 10 décembre 2010

Sky ! ... My limousine !

Pendant qu'en France, on continue à roupiller et à croire qu'il ne se passe rien dans le reste de l'Europe,  les étudiants anglais continuent à bouffer du Bobby pour cause de politique libérale universitaire outrancière. 

Les médias dominants de notre  Maharajahstan évitent soigneusement de trop s'étaler sur le sujet et on peut fort bien le comprendre. Notre Pandit a eu beaucoup de mal a annihiler toute rébellion sociale dans la non-violence dans les rues et compte bien passer le reste de son mandat à voyager en first pendant que ses lieutenants finissent le boulot.

Mais, là on a dépassé les bornes de la limite. On a outrepassé les convenances, fait fi de l'étiquette. On peut le dire tout haut : les manifestants se sont torchés avec la royauté !

Oui, les petits cons d'angliches irresponsables et gauchistes ont lâchement attaqué le princes Charles dit  Coco-belles-feuilles et sa tendre moitié Camilla dite Mimi -belles-ratiches. Ils ont envoyé des pots de peinture et divers objets contondants sur la royale limousine . 

Naturellement , Scotland-yard ainsi que  les officines mondiales du contre-contre-espionnage se demandent pourquoi les services de Her Majesty n'ont pu garantir un itinéraire plus sécurisé au  couple rayonnant et leur éviter ainsi le ripolinage intempestif de leur caisse à savon et accessoirement une belle paires de boules. 

Paraît-il que c'était une  princière volonté que d'aller au devant du bon peuple pour le saluer et éventuellement lui montrer qu'il en était proche, mais il s'en est mordu les fingers ce coup-ci le dear Charles. Ce n'est point la bonne populace pleureuse qui va déverser des tonnes de peluches et de sanglots devant les grilles de Westminster en souvenir de la Didi qui manifestait. 

C'est la basse populace chevelue et crasseuse qui en a marre qu'on prenne son cul pour le tunnel de l'Alma, qui vit en dessous du seuil de pauvreté du Zimbabwe pendant que la famille royale qui possède 300 millions d'euros de patrimoine sans compter les terres et le reste,  demande au parlement une rallonge budgétaire pour retaper son F3500 ( pour te donner une échelle de valeurs,  moi je vis dans un F3 ) .  Normal que les english chômeurs ne soient plus indemnisés et doivent travailler pour la peau.

Alors, je ne leur dirai qu'un mot :  ne lâchez nothing les boys and les girls, the beach is under the pavés !

Les dîners ... quand il y en a un ça va.

Lorsque j'étais étudiant rue Gay-Lussac à l'institut d'études Hispaniques, je traînais pas mal dans le quartier latin et le soir,  nous étions assaillis par les rabatteurs des restaurants grecs qui vous vantaient leur bouffe hors de nos moyens avec  fin de soirée garantie  bouzouki et vaisselle cassée. 

Plus tard, il m'arrivait de m'aventurer vers Pigalle et pareil, les mecs t'accostaient pour te vanter les mérites de leur bouic qui sentait les chiches et ses gogo danseuses édentées.  

Aaaaah Paris ! Ville des lumières !

C'est Jean-Louis Borloo qui m'a fait penser à ces curieux personnages qui font le pied de grue dans le froid pour harponner le chaland en perdition dans les rues de Paname.  Comme mon lecteur assidu le sait, j'avais déjà exprimé mon doute profond sur la sincérité de cette pseudo-rupture entre Notre Maharadjah et l'avocat de Tapie. A mon sens, le gus n'a été remis en liberté que pour rentrer les centristes dans la bétaillère du chef en 2012. 

Donc, il invite une brochette de personnalités  "de tous horizons professionnels et politiques" pour venir goûter sa soupe. Il s'inscrit dans la nouvelle tendance (déjà éprouvée) du Dîner. (qui a dit : de cons , là-bas au fond ? )

Le parterre d'invités est en majorité composé de mêmes personnalités qui fréquentent les dîners de la haute. Ce sont, quelque part, les membres d'une confrérie insaisissable de Taste-Centre qui vont manger la soupe chez l'un puis qui vont la recracher chez l'autre.

Dîner du Siècle par ci, Café de Flore par là. Son  Dîner Républicain  a réuni 800 convives  dont de très gros amateurs de bonne chair . Lors de son discours, JLB exprimait son inquiétude sur l'état du pacte républicain français et se donnait des accents et des trémolos dignes d'un candidat à la présidentielle. 

En effet, à l'entendre parler on croirait la république en danger. Mais de quoi ? De qui ? 

Cela ne fait même pas une semaine qu'il est dehors et il voudrait déjà nous faire croire qu'il n'a jamais appartenu à ce  gouvernement. Ce même gouvernement qui chassait les Roms à coup de circulaires officielles, qui traite de manière indigne les demandeurs d'asile, qui met en centre de rétention  même les enfants. Ce gouvernement qui raye méthodiquement le programme du CNR et qui vaporise les principes de la République Sociale ?  Le centriste est-il à ce point dépourvu de mémoire pour se laisser prendre ainsi ?

Ce même Borloo qui siégeait au conseil des ministres avec à sa droite ce grand animateur de débats sur l'identité nationale et à sa gauche le spécialiste des auvergnats et de la neige "qu'elle est si froide et qu'elle fait glisser" .

Je pense que Borloo ne sera vraiment sincère que lorsqu'il aura clairement et publiquement renoncé  à sa carte UMP. Mais peut-on déceler de la sincérité dans l'œil d'un requin de mer rouge qui s'apprête à démembrer une touriste américaine  ?
 

jeudi 9 décembre 2010

Pagaille or not pagaille.

" L'immigration illégale doit baisser et elle baissera"  

Titre de l'interview donnée par l'ami tout rose à la  Pravda au Figaro avant-hier. Faudra qu'il  explique ensuite à ses amis du BTP de la restauration et de l'hôtellerie comment il compte faire pour les dédommager.

 " La neige doit fondre et elle fondra " 

C'est à peu près le langage que tient notre expert en "rue en pente"  aux médias après avoir été accusé de légèreté face à l'épisode sibérien qui bloque les routes de la capitale et qui réduit nos aéroports internationaux à des centres d'hébergement pour SDF en beaucoup plus cradingue.

Raymond Devos lui aurait dit :  

" Monsieur, ce que j'admire en vous, c'est que vous avez le courage d'être vous-même ; avec tout ce que cela comporte de ridicule ."



mardi 7 décembre 2010

La précipitation prend de la vitesse.

Le dernier vrai faux remaniement ministériel n'a pas fait de dégâts uniquement dans les rangs de la majorité mais ses effets se font sentir dans l'opposition également. Tous les prétendants à la primaire socialiste se sont mis à ruer dans les brancards et à se bousculer devant caméras et micros pour se déclarer candidats.

La fébrilité des leaders socialistes est la conséquence directe de la  volonté du chef de l'état d'accélérer le mouvement électoral,  ce qui prouve bien qu'il possède aussi la maîtrise du  temps politique de ses adversaires.

Cette énorme bousculade occasionne un brouhaha médiatique incompréhensible qui rend inaudibles les propositions  alternatives à la politique que nous subissons.

La désertion du terrain de l'opposition par les politiques et les syndicalistes ouvre la voie aux charlatans du type Cantona qui, sous le coup de l'émotion d'un moment d'égarement dans l'associatif humanitaire, fait un buzz médiatique  à l'occasion de sa sortie absurde sur les banques et tourne en ridicule les mouvements citoyens en discréditant leurs actions à venir.  A ce propos, j'aimerais l'entendre dire comment il allait procéder pour vider ses propres comptes en banques ( Paris, Genève ou bien la Barbade ?) des salaires qu'il a gagné en faisant la pub de l'Oréal. Petites coupures usagées ou bien gros biftons ?

Les socialistes ont été mis devant le fait accompli et gaspillent toute leur énergie et leur temps médiatique :

1. A se tirer dans les pattes.
2. A tenter de justifier chacun sa candidature.
3. A répondre à la majorité en justifiant un programme aux contours indéfinis. Bref, ils sont dans la défensive.

Nul ne pourrait construire une opposition digne de ce nom en adoptant une attitude défensive.

Les socialistes devraient systématiquement démonter la politique du gouvernement et  établir un feu nourri sur la droite lors de toute intervention médiatique, donner une impression de solidité, de mesure, de compétence d'union  et de capacité à faire rêver, c'est à dire prendre le contre-pied de tout ce que les citoyens ont vécu  depuis 1995.

Au lieu de cela, ils prennent leur rôle  à la légère et ne mesurent pas les attentes qu'une majorité des citoyens exprime tous les jours dans les sondages ainsi que les espoirs de leurs militants et sympathisants. 

Notre Cow-boy a tiré un coup de feu en l'air et doit s'amuser de les voir ainsi paniquer, ruer et se donner des coups de sabots. Je crois qu'il peut dormir tranquille pour 2012,  il n'a que l'opposition qu'il mérite : vieux canassons gras et roublards et jeunes poulains désordonnés et cons. Je ne parle même pas des éventuels Besson/Kouchner/Boquel qui se cachent encore rue Solférino.


lundi 6 décembre 2010

La neige, le froid ... revenez !

Vous aussi vous avez remarqué qu'il a fait froid et qu'il a neigé en France ces derniers jours n'est-ce pas ?  

Les JT et les bulletins d'info en étaient au 3/4 remplis sur toutes les chaînes. Le dernier quart ayant été réservé au tennis, aux miss et à Carlita qui, telle une hôtesse stagiaire du salon de l'auto, est allée poser en Inde devant des missiles sol-sol rutilants au nom de la compétitivité ... de nos marchands de mort.

Il y en a un qui s'est pris une belle dégelée ce matin sur Inter chez Cohen et qui a regretté le froid c'est Xavier Bertrand. Venu porter la bonne parole du medef et remonté comme un réveil à ressort, il est arrivé conquérant avec dans sa bouche pleins de mots sensés faire tilt dans le cerveau encombré de l'automobiliste coincé entre porte de la Chapelle et porte de Clichy.

Il  était au taquet Xavier ce matin. Il a attaqué bille en tête sur les 35h qu'il fallait éradiquer pour se mettre au niveau de l'Allemagne ( encore ) et puis doucement, il se met à refluer pitoyablement devant les questions du journaliste bien inspiré sur la vingtaine de milliards d'aide aux entreprises pour les bas salaires ainsi que les exonérations sauvages des heures supplémentaires : exit les 35h ! 

Là où ça devient franchement comique c'est quand le journaliste revient sur l'affaire du Médiator. Il demande à l'ancien sous-ministre de l'assurance maladie pourquoi le médicament avait été maintenu dans la liste des produits pris en charge par la sécu alors que son efficacité avait été fortement mis en doute à l'époque. Silence gêné. 

Le ministre déroule alors tout l'arsenal habituel pour déstabiliser l'interlocuteur sans répondre à la question. Ça donnait à peu près ça : " Mais monsieur Coheeen comment pouvez-vous dire ce genre de chose [...] porte atteinte à la crédibilité du système de santé [...] qu'insinuez-vous [...] la France est un pays qui a mis en place une commission sur les conflits d'intérêts [...]

Pour peu, on allait avoir droit aux aboiements contre la dictature de la transparence et contre le populisme éhonté des journalistes irresponsables. Le syndrome WikiLeaks en quelque sorte.

Pour rappel, je vous livre une partie de l'article du dernier Canard Enchaîné intitulé : Sarko enthousiaste.

" La nation vous est reconnaissante. Vous êtes une publicité vivante pour le médicament. En tant qu'entrepreneur, vous avez souvent été sévère avec l'administration française. Vous critiquez l'empilement des mesures, des normes, des structures et vous avez raison"

Ainsi, notre président saluait le patron de Servier, élevé en 2009 à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur. Soit quelques mois avant l'interdiction.

Espérons seulement que les milliers de patients qui ont utilisé ce médicament n'auront pas à souffrir de cet "empilement des mesures".

dimanche 5 décembre 2010

La journée de la femme.

Hier, la journée de la femme a été fêtée en avance sur le calendrier prévu.

D'ailleurs qu'est ce que ça veut dire la journée de la femme ? Pourquoi faudrait-il célébrer qu'une seule fois par an la fête de nos moitiés ?

Partant de ce principe, la chaîne la plus regardée en France a franchi le pas hier et  nous a livré un hommage vibrant à la gent féminine. Une ode délicieuse qui, dans une succession de tableaux raffinés, donnait toute l'ampleur des égards et de la considération dont font l'objet les femmes dans notre société moderne et émancipée.

Un groupe de 33 jeunes femmes belles et éduquées tortillaient du dargif pour plaire à un obscur jury. Bien évidement, les spectateurs étaient conviés avec insistance à faire leur choix moyennant des appels téléphoniques surtarifés (rien n'etant assez cher pour montrer son attachement au terroir ) . Quant à Geneviève, elle était aux abonnés absents. Aux dernières nouvelles, elle serait entrée en résistance contre Endemol l'impérialiste et aurait  pris le maquis salle Wagram.

Reportage :
Dans une touchante et pertinente transition, le bouffon de la soirée annonce à la salle : " Le prochain tableau, impatiemment attendu par les hommes, qui est celui des maillots de bains... (sourire entendu) vous sera présenté après la pub ". Un tonnerre d'applaudissements ainsi que des aaaaaahhh ! s'élevèrent d'une salle chauffée à blanc et au devant de laquelle trônait comme un vieux lion : Alain Delon lui même en personne.

A chaque vanne bien grasse de l'animateur du comice d'hier, le caméraman malicieux cadrait le visage de la star vieillissante qui acquiesçait concupiscemment. Du grand spectacle ! Mais malheureusement ma tolérance reste très limitée pour ce genre d'exercice et j'ai tiré la chasse zappé. 

Mon rôle d'envoyé spécial dans la galaxie TF1 pour vous s'arrête là.

Alors quand je vois ça et les rayons de jouets pour filles dans les supermarchés en ces périodes de fêtes, je me dis que vous avez encore du pain sur la planche les filles !

samedi 4 décembre 2010

Air président.

La pratique consiste à faire semblant comme pour le Air-guitare :  Mimiques et grimaces, postures et gestuelles.

Faire semblant de réformer le pays alors qu'il ne fait que du transfert de fonds.
Faire semblant de vouloir protéger le citoyen en équipant la police de Tasers et de Flashballs.
Faire semblant de s'attaquer aux chômage en s'en prenant aux chômeurs.
Faire semblant de s'occuper des vieux en les faisant bosser.
Faire semblant d'être populaire alors qu'il ne croise que des militants de son parti.
Faire semblant d'être irréprochable et claquer la porte au nez de la justice.
Faire semblant d'être international alors que le monde ricane dans son sillage.

La prochaine fois, on parlera de  Air-opposition dans la politique française. 

Bon Air-week-end à tous !

Café de Flore.

Toute la gauche en ordre de bataille pour affronter le prochaines échéances et les prochains défis. 

La pensée de gauche je veux dire. Celle qui tire l'article premier de ses luttes acharnées et inconsistantes, col de chemise béant et coupe à la main, de son anticommunisme viscéral et qui arrive chevauchant des causes ô combien photogéniques mais tellement marginales. 
 
Cette gauche qui voudrait nous édicter une nouvelle règle du jeu est devenue un des piliers du sakozysme insolent après avoir été la béquille d'un chiraquisme triomphant. Les positions s'affermissent et la pensée perdure. Seule la  tendre moitié du patron a manqué à ce grand rassemblement qui a exclu du domaine de la gauchitude tout ce qui touche au populeux, trop sale, trop ignare trop geignard.

La gauche café de Flore veut recentrer les débats et amener des interlocuteurs improbables dans ce grand parloir, laboratoires d'idées nous dit-on, où les seules causes qui avancent sont les échanges de bons services et des bons procédés. Mon carnet d'adresse, notre villa en Corse, nos amis du Lubéron.  

Nous voilà avertis, nous les marginaux de gauche. Restés attardés sur ces vieilles idées de justice sociale de répartition de richesses. Les sens hérissés par cette violence faite aux citoyens les plus faibles ne sachant quoi faire de nos suffrages, rendus impuissants et incapables de voir le reflet de nos aspirations dans les yeux de ces gens qui disent parler en notre nom.


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