La droite française a dressé un miroir déformant face aux citoyens et la société pour leur donner à voir d'eux-mêmes une image négative, tronquée et assombrie.
Sous l'impulsion conjuguée de groupes réactionnaires minoritaires mais visibles, écumants à l'encontre de la loi en faveur du mariage gay et de syndicats patronaux d'artisans et petits commerçants en guerre perpétuelle contre "l'état confiscateur", un mouvement se voulant généralisé de ras-le-bol et se prétendant issu du "peuple qui souffre" harcèle, insulte, manipule et incite à la violence à l'encontre des symboles de l'état.
L'occasion est trop belle mais le jeu est risqué car la droite croit qu'elle tirera profit de cette situation qu'elle a fortement encouragé tout en faisant semblant de se boucher le nez et regarder ailleurs. Cela risque même de lui coûter cher : Copé est entrain de l'apprendre à ses dépens. L'UMP pourrait même jouer sa propre existence dans cette partie de dupes.
Le mensonge, l'intox permanente et le buzz ont fini par avoir raison de la mémoire des français qui s'engouffrent comme un seul homme dans les couloirs de l'abattoir moral et intellectuel dans lequel ils sont conduits en un mouvement bovin bruyant et involontaire.
Voilà donc le fin mot de l'histoire... l'argent.
Où donc étaient les bonnets rouges, les pigeons, les petits commerçants, les artisans... enfin tous les représentants du populo fourrure et lunettes Gucci, lorsque le gouvernement Sarkozy remboursait des millions d'euros aux millionnaires de ce pays au titre du bouclier fiscal ?
Où était leur "grogne" lorsque Fillon et se ministres des finances successifs ont redistribué 3 milliards aux foyers fiscaux les plus aisés en trois ans à peine. D'où venait ce fric sinon de la poche du contribuable dont ils se vantent si fort du soutien et dont ils se proclament le porte-voix ?
Il est temps de rétablir les faits et de rafraîchir les mémoires. Même si ce président n'est pas populaire, les institutions doivent garantir la continuité de l'état et faire respecter l'ordre républicain. Le rééquilibrage des comptes et la bonne tenue des budgets font partie des missions assignées à l'état et ce gouvernement doit honorer les dettes de ses prédécesseurs même s'ils ont fait preuve de désinvolture et parfois de malhonnêteté.
Ceux qui ont mangé hier doivent régler l'addition aujourd'hui.
Ceux qui ont mangé hier doivent régler l'addition aujourd'hui.
Tout à fait. Ces connards ont allumé la mêche, le problème c'est que c'est un peu comme les pétards mammouth, normalement ça devrait exploser dans la gueule de celui qui a allumé, mais là, c'est à la société et aux esprits de tous que ces abrutis ont tenté de foutre le feu.
RépondreSupprimerJe préconise à ces abrutis qui "souffrent" de se téléporter au Bengladesh ou de se foutre leur crédit sur l'écran plat coin carré au cul, en attendant (avec le dernier joujou Apple).
Ou bien, ils pourront toujours demander une semaine gratosse chez les Balkany dans leur villa aux Antilles comme dédommagement.
SupprimerJ'aime ta conclusion, très juste!
RépondreSupprimerOui...
SupprimerJ'ai lu après-coup le billet de Bembelly et j'ai bien l'impression que la droite française fait comme aux etats-unis les républicains contre Obama : empêcher par tous les moyens le rétablissement d'une justice fiscale dans le pays.
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