Adieu Gégène...

L'assassinat d' Eugène Terreblanche a fait resurgir sur les écrans une confrontation raciale qu'on a cru éteinte, seize ans après la fin de l'apartheid. Des fermiers blancs de l'AWB (mouvement de résistance afrikaneer) manifestement attristés par la mort de leur chef en profitent pour ressortir leur petite panoplie du parfait nazi. Ils profitent également de la présence inespérée des caméras pour déverser des discours qui en disent long sur le niveau de pacification des esprits en Afrique du Sud. Cette irruption médiatique de manifestants néo-nazis portant ostensiblement des drapeaux ornés de svastikas, brandissant à la face du monde leur mépris et leur haine des noirs est tout simplement insupportable. Ce qui est d'autant plus insupportable à mes yeux, ce sont ces reportages présentés sans aucune mise en perspective, sans commentaires pour expliquer l'origine et le but de ces mouvements néo-nazis. Les présentateurs du 20h ont montré le sujet avec une neutralité qui confine à la banalisation.

Pour finir, nous apprenons que le leader du FN a fini par jeter l'éponge. Il ne se présentera pas aux prochaines présidentielles "sauf en cas d'élections anticipées.." On se demande ce qu'il veut dire par là ? Sa succession est d'autant plus assurée qu'elle se retrouve renforcée par le résultat des dernières élections. Ne doutons guère qu'à l'instar de l'Italie, notre droite classique trouvera, elle aussi, que ses vilains petits cousins auront mis de l'eau dans leur vin et deviendront fréquentables une fois débarrassés de l'image très connotée du chef historique.

D'ailleurs pourquoi je parle de ça moi ?

Ah ... sûrement à cause du titre.

Alors... adieu Gégène ?

Photo.