Depuis que Bernard Tapie (voir précédent billet) en avait inauguré le genre, les ministres de la ville qui se sont succédés dans notre beau pays n'ont cessé de s'agiter piteusement devant les caméras en brandissant des plans coûteux qui promettent monts, merveilles et milliards pour la réhabilitation des quartiers dits défavorisés et difficiles.
Dernière en date, la sous ministre Fadéla Amara avec son plan espoir/banlieues qui a fait un énorme flop à l'instar de toute la politique menée par le gouvernement qui l'emploie. Les belles images sur fond de cités délabrées où l'on entendait ces bonimenteurs professionnels promettre un investissement de l'état et une vraie politique de lutte contre toutes les discriminations ont fait long feu.
La réalité est que l'exécutif se gardera toujours de mener quoique ce soit de positif dans ces endroits abandonnés car ils représentent sa dernière bouée de sauvetage. Depuis des années, ces banlieues ont été désertées par l'administration et la république. Elles ont été livrées à elles-mêmes consciencieusement, méticuleusement. On y a laissé prospérer toutes les exclusions et les frustrations. On y a même encouragé le communautarisme et tout cela pour des fins non-avouables mais grossièrement évidentes de récupération politique.
On observe depuis une décennie à chaque approche de renouvellement de mandats électoraux, que la menace de l'insécurité avec ses corollaires puants d'immigration/chômage/banlieues/ est brandie comme un épouvantail. La droite a bien compris que son électorat conservateur était tangent et ne peut être géré que par la peur. Qu'il n'est sensible qu'aux sujets touchant à l'insécurité. Les banlieues étant désignées d'avance comme facteur d'insécurité, le nombre de sujets traités dans ce domaine par les médias augmente dans la même proportion. Les déplacements ministériels plus fréquents, les coups de mentons et les déploiements policiers font la une des journaux populaires.
La droite a besoin des banlieues difficiles et ne détruira pas sa seule planche de salut. Il lui reste un gros stock de Karchers à fourguer en 2012.
C'est l'épouvantail que dresse la droite pour pour faire peur au bon peuple...
RépondreSupprimeroui et les habitants de ces banlieues ont raison de dénoncer certains médias qui les stigmatisent. C'est vrai que leur vie n'est pas facile, tout comme le reste des français, mais il ne vivent pas dans l'insécurité permanente telle qu'on veut bien le montrer. La banlieue ce n'est ni le bronx ni un zoo.
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