Tout comme les présidents africains et leurs homologues ex-soviétiques, les potentats locaux français ne sont pas limités dans le nombre de leurs mandats.
Ainsi, on retrouve souvent dans nos belles villes et joyeuses campagnes, des maires, des députés-maire, des sénateurs-maire et autres étranges bêtes à deux têtes qui font des longues mandatures qui se résolvent parfois par la mise en place méticuleuse et systématique d'un dauphin-clone ou bien par une sortie les pieds devant, accompagnée par la sonate pour piano n°2 de Chopin.
Le potentat local devient à la longue, maître dans son fief. Il développe ses réseaux et renforce son pouvoir à coups d'arrêtés, d'autorisations de chantiers, de permis de constructibilité de terrains agricoles ou autres et de remises de marchés à des partenaires privilégiés et je passe d'autres savoureuses prérogatives. Sans oublier la mise en place d'une milice policière musclée souvent recrutée aux portes des boîtes de nuit ou chez les anciens militaires.
Cette longévité et ce pouvoir accru devient un réel danger dans nos démocraties modernes car ils poussent souvent aux excès de pouvoir et découragent le citoyen lambda à l'exercice de la politique.
En effet, comment expliquer autrement le discrédit général jeté sur les politiciens qui, hormis dans l’exécutif, sont autorisés à siéger à vie car rééligibles sans limites.
Pas étonnant de voir par ailleurs la mauvaise idée qui prévaut chez les imbéciles qui croient qu'il faut essayer tel parti puisqu'il n'a jamais exercé des hautes fonctions, alors qu'il s'agit pour les partis républicains (je ne parle pas du parti de l'autre clown) de renouveler fortement les gens qu'ils présentent dans leurs listes et cesser cette branlette permanente qui consiste en l'idée que point de salut électoral en dehors des têtes de liste et des stars.
Mon propos n'est évidemment pas de jeter le doute sur tous les potentats potentiels en exercice, mais je crois sincèrement que le législateur devrait en limiter les mandats pour redonner du souffle à notre pays et lui permettre d'aller de l'avant.
Complètement d'accord
RépondreSupprimerOui, d'accord aussi, mais ces "potentats' sont quand même élus...puisque on est encore dans une démocratie...Alors, c'est quand même aux citoyens de remplir leur rôle...Et si le citoyen "lambda"est découragé de "l''exercice politique", peut-il être encore considéré comme un citoyen ? Je suis d'accord bien sûr, pour fustiger toutes ces parodies de démocratie qui concourent au sentiment du "tous pourris", mais qu'est-ce qu'on fait, au plus près de nous, dans notre proximité quotidienne, pour remettre en place une sorete d'éducation populaire ?
RépondreSupprimerForcément élus puisqu'ils forment autour d'eux des cercles d'influences, ils se font un nom, des relations et des obligés. Se faire élire ne suffit pas, il faut savoir céder sa place. Quant à l'éducation populaire, on sait où ça a mené le "peuple" : il vote en majorité FN.
SupprimerQuand le choix se résume à Hollande ou Sarkozy et que l'abstention et le vote blanc ne sont pas valorisés, peut on encore parler de démocratie ?
Supprimer"mais je crois sincèrement que le législateur devrait en limiter les mandats pour redonner du souffle à notre pays et lui permettre d'aller de l'avant."
RépondreSupprimerAttention Captainhaka, vous vous mettez à avoir des idées libérales....