Ce devait être le cri de bonheur entonné par les patrons de l'industrie automobile française ainsi que leurs actionnaires. On apprend qu'il vont rembourser plus rapidement que prévu les milliards que leur avait prêté l'état à un taux quand même assez raisonnable.
La seule (petite) contrainte étant qu'ils lèvent le pied sur les plans sociaux , les délocalisations et un peu sur les rémunérations des chefs. Enfin, quand je dis contrainte, il faut remettre le terme dans le contexte de la pensée sarkozienne : faire mine d'avoir l'ascendant sur son partenaire et parader en gonflant les biceps devant l'opinion publique, pendant ce temps, en coulisse, on fait carpette. La moindre demi-promesse orale arrachée au patrons vaut son pesant de cacahuètes en dumping social et subventionnement en tous genres.
La seule (petite) contrainte étant qu'ils lèvent le pied sur les plans sociaux , les délocalisations et un peu sur les rémunérations des chefs. Enfin, quand je dis contrainte, il faut remettre le terme dans le contexte de la pensée sarkozienne : faire mine d'avoir l'ascendant sur son partenaire et parader en gonflant les biceps devant l'opinion publique, pendant ce temps, en coulisse, on fait carpette. La moindre demi-promesse orale arrachée au patrons vaut son pesant de cacahuètes en dumping social et subventionnement en tous genres.
Le marché automobile français affiche une santé insolente alors que le déficit commercial ne cesse de plonger.
Georges Pébereau qui n'est pas un gauchiste, jette la première pierre sur le pare-brise de la profession et dénonce les primes à la casse qui ont artificiellement porté cette industrie et titrait en 2009 dans son blog : "La France subventionne la délocalisation de son industrie automobile ".
Plus récemment, Renault et PSA ont renoué avec les bénéfices grâce aux ventes de leurs modèles en majorité fabriqués en Slovénie, Turquie et Roumanie. Non seulement ils profitent des faibles coûts salariaux pour se refaire une marge, mais en plus, ils se font subventionner à mort par la prime à la casse, qui rappelons-le est financée à 100% par l'état, donc par le contribuable. L'assistanat à deux vitesses !
Après ça, vous entendrez J.M Sylvestre, chantre du libéralisme français et expert en économie dire avec son sourire Colgate que le déficit de la balance commerciale française est uniquement dû aux charges élevées sur les entreprises et au modèle social coûteux pour les finances publiques.
Pas un mot sur la dés-industrialisation à marche forcée menée par un patronat court-termiste aidé par un exécutif aux ordres. Pas un mot sur les délocalisations sauvages malgré les généreuses subventions publiques. Pas un mot sur les 65 milliards d'allègements fiscaux sur les entreprises pour un résultat médiocre au niveau européen. Bref, aucune remise en question de la stratégie industrielle des patrons français et de l'absence totale de vision politique dans ce domaine par la droite.
Voici donc l'industrie automobile libérée de ses pseudos engagements. Elle rembourse à l'état l'argent prêté, garde le bénéfice de la prime à la casse et continue son désengagement industriel du pays avec son cortège de licenciements et de destruction d'emplois.
En plus, ils fabriquent des modèles qui ressemblent aux bagnoles allemandes, mais en plus merdique. ( note de dernière minute apportée par le taulier pris soudain d'une colère verte)
En plus, ils fabriquent des modèles qui ressemblent aux bagnoles allemandes, mais en plus merdique. ( note de dernière minute apportée par le taulier pris soudain d'une colère verte)
"rds d'allègements fiscaux" et "sociaux", je rajoute. La loi Fillon permettant l'emploi avantageux de salariés au Smic et au précaire n'arrange rien et est trop souvent passée sous silence.
RépondreSupprimerHomer, oui, toute une panoplie du parfait blanchisseur du coût du travail. Et j'en oublie les autorisations de chômage partiel abusives dans ce secteur et généreusement compensées par l'état.
RépondreSupprimerTravaillant dans l'automobile, je t'assures qu'ils vont y aller un "peu" pour les rémunérations des salariés. Les négociations salariales qui se passent en ce moment me fait dire que dès lundi matin j'aurais un gros trou d'air par le fondement.
RépondreSupprimerPendant ce temps là, Mercedes B. et VW reconnaissent bien leurs salariés. 3.5% d'AGS chez VW et des primes sympathique chez MB.
Chez nous, ils faut être vigilant.
Elcamino, c'est tout le bien que je vous souhaite à toi et tes camarades : une bonne augmentation !
RépondreSupprimerAux dernières nouvelles, je crains le pire, la direction tiquait sur un pauvre 1.6%.
RépondreSupprimerMerci vieux pour ton soutien :)