Le Figaro titrait hier en grosses lettres lumineuses sur les 14 Français qui s'entraînent dans les camps d'Al Qaida dans la frontière Pakistano-Afghane. Cette nouvelle un peu réchauffée des fayots vient à point nommé pour tenter de cacher la merde au chat de la mère Michèle et les démêlées de Nico avec la magistrature . De source absolument top secrète et sérieuse tout comme mon cul serait du blanc de poulet, ce scoop si opportun émanerait d'un document portant le sceau de la DCRI . Au niveau du fond il n ' y a rien à dire sinon un énième article dont l'unique objectif est d'être repris partout dans la presse écrite, les radios et les télés histoire de rappeler que notre pays reste en vigilance rouge rubescent écarlate foncé et sous la menace de la peur tremblote qui chocotte.
C'est au niveau de la forme que ce scoop interpelle le lecteur, vise un peu :
... Al-Qaida radicalise ses menaces contre la France et n'a jamais tant recruté de «combattants», notamment européens ...
«la région continue d'attirer les volontaires au combat armé, notamment européens. Ceux-ci sont passés, en moins de trois ans, de quelques cas isolés à plus d'une centaine d'individus.»
«la présence de 14 Français a été signalée en 2010 dans cette zone»
Ayant vécu en Europe et nourrissant souvent des griefs personnels à l'encontre de leurs pays d'adoption, ces Européens ...
Au départ, ce sont donc des combattants Européens qui auraient été recrutés en 2010. On admirera la précision : de quelques cas à une centaine. Ils notent la présence de 14 Français dans cette zone. Et puis à la fin patate ras !
On apprend qu'ils ne sont pas tout à fait Européens ni Français d'ailleurs, puisque le journal estime qu'ils nourrissent des griefs à l'encontre de leur pays d'adoption. Pudique comme une houri rougissante, le journaliste biaise et entrelace, louvoie et oblique (???) et finit par dire que ces terroristes sanguinaires en puissance qui viendront égorger nos fils, nos compagnes sont issus de l'immigration extra-communautaire , européens et français oui, mais d'adoption. On admire au passage la nuance.
Tout ça pour ça .
Le Figaro restera toujours un vrai journal d'investigations et ses effets lustrants sur les mocassins à glands seront à jamais incomparables !
"Le journalisme est un métier où l’on passe une moitié de sa vie à parler de ce que l’on ne connaît pas et l’autre moitié à taire ce que l’on sait." Henri Béraud journalist et romancier
RépondreSupprimerIl devait être journaliste au Figaro, je présume.
RépondreSupprimerAu Canard Enchainé, début du siècle dernier..
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