Le syndrôme du gymnase

Etonnant comment parfois le sens des  choses se télescope, les endroits se retrouvent détournés de leur utilité originelle. Prenons par exemple les gymnases. Ce sont des édifices construits dans les cités afin d’abriter des événements sportifs. A priori, les gymnases sont les seuls endroits qui peuvent accueillir un grand nombre de personnes en même temps dans une ville. Le sport est le principal facteur de regroupement des foules dans un même endroit.

Seulement voilà ; ces endroits bien pratiques, permettent aussi aux pouvoirs politiques d’y organiser d’autres événements bien moins reluisants ceux-là. 

Les gymnases, dès qu’ils sont utilisés pour autre chose que du sport, prennent un connotation curieuse. Par exemple, la vaccination contre la grippe dans les gymnases : ça fait tout de suite état d’urgence. Un sentiment de péril imminent vous envahit et vous ordonne de courir  avec les autres. Instinct de survie. Les gymnases c’est aussi la possibilité d’accueillir les sans-abri qui chaque hiver se rappellent au bon souvenir du maître du moment. Ils commencent  à mourir de froid de manière effrontée dès les premiers gels. Un gymnase, c’est tout ce que peut proposer la république à quelques milliers de très pauvres qui ne trouvent pas où se loger ?
C'est vrai que ce n'est pas un sujet très porteur, par les temps écologiques qui courent. Mais d'ores et déjà, des envies de tri sélectif social apparaissent dans ce pays et en Europe .