Quand la droite touille sans arrêt dans le marigot avec son identité nationale, sa "terre qui ne ment pas", son "travail-famille", ses expulsions et autre caches misère, elle remue la boue.
Elle remue un fond cloaqueux qui a la couleur d'une histoire de l'Europe : couleur sale.
Les idées donnent les mots, les mots poussent parfois aux actes. Souvent les actes sont irrémédiables.
Une vague de racisme anti-noirs a lieu en Italie. Des tabassages en règle et des tirs aux pigeons à la carabine ont lieu dans une impunité totale. Une impunité qui depuis des années, imperceptiblement s’insinue dans la société italienne, si raffinée et si millénaire (...) Le vecteur de cette impunité : Berlusconi et son alliance avec les néo-fascistes. Un anachronisme ces gens-là, car après tout ce qui s’est passé en Europe entre les années 30 et 40, la guerre, après les rafles et les camps, après des promesses de « plus jamais ça » restées sans suite, nul n’est arrivé à mettre fin à cette engeance qui de temps à autres montre le bout de son nez purulent.
A Rosarno, en Calabre, on utilise la main-d’œuvre clandestine d'Africains immigrants pour que la misérable petite bourgeoisie entreprenante agricole puisse faire des gros bénéfs en s'exonérant de charges . Ensuite, pour occulter les problèmes, on les tabasse à coup de barres de fer en les désignant comme boucs-émissaires. Ça rappelle les bonnes vieilles ratonnades, gentiment couvertes par la préfecture, à Paris en Octobre 1961.
La bête est loin d’être morte. Gardons l'œil .
Quand j'ai entendu ça à la radio, j'ai eu la gorge nouée. J'essaie de me dire: bon, c'est la Calabre, qui n'est pas la région la plus évoluée d'Italie… Mais on dirait que nous risquons de voir bientôt l'histoire bégayer.
RépondreSupprimer"évoluée", "évoluée"...Pas terrible cet adjectif !
RépondreSupprimer@ coucou
RépondreSupprimerMerci pour le commentaire et l'ajout.
C'est vrai que ça fout le boules et tout indique que l'europe recommence à suer la haine vis-à-vis des étrangers.
Courtial me connaissant depuis lurette, sait bien l'usage que je fais parfois des mots.