Parmi les mots utilisés souvent dans le contexte politique actuel, il y a " l 'assistanat ". Ce mot, désigne à lui tout seul un concept, un principe à forts relents Poujadistes de l'élite politique droitière. Il représente un des socles sur lesquels repose l'idéologie libérale au pouvoir. C'est un mot évocateur. Il est brandi à la face des petites gens par l'élite qui gouverne dans le seul but de créer chez eux un sentiment de culpabilité en les faisant passer pour des gens inutiles, parasites ou profiteurs, ou les trois à la fois. Récemment on entendait lorsqu'il s'agissait de parler de chômeurs en fin de droit : ASSISTANAT ! Les problèmes dans les Dom-Tom : ASSISTANAT. Allocations familiales : ASSISTANAT. Pendant les débats sur les retraites à venir, il y en aura bien un qui parlera d' ASSISTANAT ?
Ce mot commence à supplanter celui de SOLIDARITE, dans l'inconscient collectif et c'est grave. L'état a pour charge le devoir de solidarité et de protection envers les citoyens. A travers les services publics, l'état se doit de fournir des prestations à titre égalitaire pour tous.
Les salariés payent des charges sociales mutualisées pour la santé, le chômage, les retraites. Quand ils sont licenciés, qu'ils ne retrouvent pas de travail rapidement, ils sont qualifiés d'ASSISTES ?
Je vais vous dire qui sont les vrais assistés :
Les entreprises et les banques qui touchent de l'argent public à travers des dispositifs de plus en plus nombreux : exonérations des charges sociales, taxes professionnelles, réductions d'impôts, défiscalisations etc... et qui continuent à présenter des bilans économiques très médiocres et une efficacité nulle sur le plan de l'emploi en France, voire même qui licencient. Pour moi, cela s'appelle de l'ASSISTANAT. Ces entreprises qu'on renfloue sans la moindre contre-partie ni conditions et qui se limitent à enrichir leurs actionnaires sont des ASSISTES.
L'idéologie libérale qui voudrait que le marché soit libre, la concurrence pleine. Pour qui seuls les principes de rentabilité et de résultats comptent. Qui ne tolère aucun interventionnisme des états ni les tentatives de régulation ; est une bien piètre idéologie qui abandonne vite ses soi-disant principes quand il s'agit de toucher l'oseille publique.
Décidément il ne faut pas trop se fier aux apparences et se laisser piéger par les mots. Les assistés ne sont pas ceux qu'on croit.
Photo : René Maltete.
http://www.maltete.com/
http://www.maltete.com/
Bien vu, et bien dit surtout.
RépondreSupprimerFaut se méfier de cette dialectique libérale et la dénoncer dès que c'est possible.
C’est comme ces exclus, qui avant se nommaient des « exploités », et qui sont devenus des « défavorisés » dans le langage libéral. Du statut de personnes dont la condition est le résultat d’une autre personne ou d’un système, ils sont devenus des gens qui n’ont simplement eu pas bol !
merci de bien vouloir ajouter un lien vers le site des photos de mon papa, rené maltête : http://rene.maltete.com
RépondreSupprimerrobin Maltête
@ robin
RépondreSupprimerc'est chose faite.
@gwendal
la bataille idéologie se gagne aussi par les mots. Faut rester vigilant quant à leur usage.
L'assistanat, ce n'est qu'une dérive de la solidarité, quand certains en profitent un peu trop.
RépondreSupprimerTout comme les golden-parachutes par exemple, sont une dérive honteuse de l'économie de marché.
@ anonyme
RépondreSupprimermerci de prendre un pseudo.
Quand la solidarité dérive ce n'est que vers des pauvres gens quand même. Un RMI à 450 euros ça ne va quand même pas pisser très loin ni mettre en danger la santé d'une entreprise contrairement à un golden parachute.
C'est sans commune mesure quoiqu'on dise.