Comment se faire le chantre de la lutte contre l'insécurité et en être soi-même l'instigateur principal ?
Je vous le dis tout de go, si vous êtes parmi ceux qui ont vu la mascarade sur les journalistes en colère sur Arte la semaine passée et ont gobé le pauvre raisonnement sur les e-comploteurs contre les vaillants journalistes indépendants : passez votre chemin car le billet suivant n'est fait que sur des faisceaux convergents.
Nous savons depuis un moment que la droite se présente comme la seule alternative contre l'insécurité et se fait le rempart contre les hordes de sauvageons. Il est également de notoriété depuis les élections de 2002 que dès que les JT commencent à faire des gros plans sur les visages tuméfiés de victimes d'agression, et déploie par la suite un long chapelet de faits divers de violence, une élection importante pointe son nez en France.
Seulement voilà, une série de reportages sur les violences scolaires n'a pas vraiment eu l'effet escompté et s'est plutôt traduite par une série de questionnements sur la politique de non-remplacement du personnel de l'éducation et de ses conséquences sur l'insécurité dans les établissements scolaires. A leurs corps défendant, les gros JT mettent en lumière les errements de la politique actuelle en termes d'insécurité et pointent l'inquiétude des profs ainsi que celle des parents. On ne parle désormais que de droit de retrait et de manque de personnel alors qu'en d'autres temps, on en aurait fait des tonnes sur le sécuritaire et la délinquance. Un joli retournement de situation!
Annoncer la tenue d'états généraux sur tout et n'importe quoi alors que tous les acteurs réclament des moyens et un infléchissement de cette politique , n'est-ce pas là un immense aveu de faiblesse, voire d'obstination tragique ?
Dans la même veine, on pourrait aussi voir des reportages sur les violences en banlieue et pointer l'état comme responsable pour avoir supprimé la police de proximité. Les violences sociales résultant de pertes d'emploi, d'inquiétudes sur les retraites. D'un sentiment croissant d'insécurité sociale en voyant les tribunaux s'éloigner des citoyens et les services publics subir de grosses coupes budgétaires.
Le débat sur l'identité n'ayant pas convaincu grand monde, il ne reste plus qu'à dresser un nouvel écran de fumée pour brouiller les esprits et détourner l'attention des dupes.
Les états généraux, c'est une autre façon de dire, je n'ai pas la solution ou du moins je ne veux pas l'appliquer. Donc, discutez entre vous et s'il en sort quelque chose de bien, on dira que ça vient de moi...
RépondreSupprimerPrésenter des états généraux comme une panacée, il n' y a plus que les imbéciles qui y croient. Les solutions existent mais elles sont encore idéologiquement taboues pour cette droite schizophrénique. Fallait voir les états généraux de l'enfance par l'incroyable Morano, une réaction bien tardive après le triste bilan d'Emmaus sur la pauvreté des enfants en France. Faudra peut-être qu'ils se réveillent à l'UMP.
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