La lutte finale de notre pourfendeur du capitalisme financier a des relents d'encens et d'hostie en cette période propice (de chameau) aux célébrations virginales.
La galette des rois des bénéfices boursiers se doit d'être partagée affirme notre petit frère des pauvres et pour cela rien ne vaut la promesse d'une taxe sauce Tobin. Sauf que l'électeur naïf trouvera la fève dérisoire et dira qu'on le prend encore une fois pour le roi des pigeons.
Bon, faut remettre les choses dans leur contexte : Sarkozy reste tout de même un pur produit du capitalisme et du libéralisme, bourgeoisie lucrative et avocatesque de Neuilly, savant expert en création de sociétés bidons dans des iles paradisiaques pour négoce approximatif de T-shirts de candidat goitreux .
Il nous avait déjà fait le coup de l'Abbé Pierre d'occasion en décidant que les salariés devaient toucher une part des bénéfices de leur société. La mâchoire crispée et l'index accusateur, il avait promis qu'il ne céderait pas et que les patrons et les actionnaires allaient voir ce qu'ils allaient voir : résultat personne n'a vu la couleur du pognon, sauf quelques veinards qui se sont vus octroyer royalement quelques dizaines d'euros. A vot' bon cœur messieurs-dames.
Revoilà donc notre capitaine courage pour exiger en fanfare mondiale l'instauration d'une taxe, dusse-t-il y aller tout seul contre tous. Pas bête l'animal, sauf que les français n'en ont plus rien à foutre de ses gesticulations dont les résultats se traduiront une fois de plus à une obole jetée aux pied des désastreuses finances publiques.
En bon héritier de l'histoire chrétienne de la France, le chanoine voudrait encore une fois nous faire croire que la charité peut remplacer une politique budgétaire sociale. La hausse de la TVA et la coupe dans tous les budgets sociaux conjuguées à la hausse des prix tout azimuth va achever le peu de pouvoir d'achat, que lui et les bénéficiaires de son bouclier fiscal et de la suppression de l'impôt sur la fortune, vont laisser à la majorité des français.
Car ne l'oublions pas, les seuls qui tirent leur épingle du jeu économique pendant la crise sont les grandes fortunes, les rentiers, les grands patrons et les actionnaires qui sont peu ou pas du tout sollicités par l'impôt alors que les circonstances l'exigent. Les citoyens se rendent compte qu'on leur fait porter tout le poids de la crise et ça, Sarko et sa bande l'ont bien compris.
Ainsi donc, en même temps que les entreprises du CAC 40 révèlent leurs pharaoniques bénéfices, il fait mine de redécouvrir les vertus de la taxation financière. La droite devient experte en simultanéité crapuleuse. Ses annonces fracassantes aboutiront peut-être à une loi qui permettra de soutirer des miettes infinitésimales à quelques patrons mais aucun risque ni péril. A vot' bon coeur messieurs-dames !
Mais l'important c'est de le crier partout.
Une fois de plus, rien à ajouter... Bravo, Captain Haka.
RépondreSupprimerMerci hélas ami tout vert !
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