Quand je marge, je ris

Avant de partir vers des cieux plus cléments ( cinq cent mille dollars par an + abonnement Sofitel) Christine Lagarde notre bilingue ex ministre de l'économie avait fait les gros yeux aux pétroliers pour qu'ils répércutent les baisses de carburant aussi vite qu'ils ne le font pour les hausses. 

On se doute bien que faire les gros yeux, c'est à peu près tout ce que peuvent faire les ministres de Sarkozy à un patronat qui verse son obole à l'UMP et qui fournit en échange, conseillers et experts dont l'intégrité et le sens de l'état de sauraient être remis en cause.

Baroin a repris le flambeau et a adressé des soulèvement de sourcils très menaçants au directeur de Total  qui visiblement ne se laisse pas  non plus impressionner par l'ambitieux.

Le bruit a couru que cette entreprise florissante ne payait pas d'impôt en France et profitant de cela, quelques élus de gauche sont montés au créneau pour exiger une taxation du groupe pétrolier par la France et mettre la droite en fâcheuse posture devant les français sur le point de prendre la route.

Faut dire que Total n'y est pas allé de main morte. Son patron est monté au créneau pour répondre à la bergère et  a mis les pieds dans le plat en annonçant en pleins transhumance estivale une probable forte hausse des carburants, et ce au grand dam d'un gouvernement pris soudainement de forte diarrhée occasionnée par l'angoisse électorale.  

Comme attendu et certainement après moultes transactions avec Bercy, le groupe est sorti vainqueur de son bras de fer contre le gouvernement en faisant exploser les prix à la pompe. Pour que ce dernier ne donne pas l'impression de perdre la face,  il annonçait avec trompettes et tambours qu'il a réussi à faire cracher Total au bassinet commun en le faisant renoncer à une petite niche fiscale. Balle au centre.

Faire payer au contribuable-consommateur sa future taxe sur le bénéfice mondial consolidé relève du génie commercial de Total et de la pure politique électoraliste par la droite. Chapeau bas les artistes.