Le type est arrivé et a dit qu'il allait gérer le pays comme une entreprise. Il fallait qu'elle soit rentable, que ses employés soient productifs longtemps sans que la charge salariale et sociale ne soit trop pesante pour le bon fonctionnement de la boîte. Il avait pour cela l'aide d'un syndicat très puissant financièrement sur lequel s'appuyer. Il a recruté dans le milieu des affaires, des managers et les a mis aux manettes. Monté un service de communication en béton pour gagner la guerre médiatique et prôné la culture du résultat dans tous les domaines. Il fallait que les chiffres tombent dans une régularité horlogère. Que des statistiques soient établies sur tout. Si les courbes n'étaient pas favorables, l'indice de mesure devait être remplacé. Des résultats ! Des résultat ! Quels résultats ?
Tous les indicateurs économiques sont au rouge. Les indicateurs moraux également. La confiance est perdue et la foi en l'avenir menacée. Les fautes de gestion succèdent aux mensonges grossiers. Il s'enferme lui et ses collaborateurs dans une spirale paranoïaque et une logique d'autiste, stérile et destructrice.
Si on devait le prendre au mot, ce type aurait dû toucher ses indemnités de licenciement depuis un moment déjà. Il chercherait certainement d'autres moyens de subsistance pour maintenir son train de vie et celui de son dispendieux ménage, à monnayer des conférences grotesques et inutiles comme ses compères Blair et Bush.
Si on le prenait au mot, le CA de l'entreprise France l'aurait convoqué pour lui signifier son départ. Mais notre pays ne se gère pas ainsi et heureusement. Chaque jour qui passe nous montre à quel point les libéraux se trompent et à quel point leur politique est nuisible et contre-productive pour le pays. Le prochain CA se tiendra en 2012 et tous les actionnaires en mesure d'aller voter devront le faire pour montrer que ce sont eux les vrais patrons.
Captain, Ton billet est très bon, mais je crois que tu fais fausse route.
RépondreSupprimerNicolas Sarkozy n'est PAS libéral.
Il est de Droite bien sûr mais pas libéral.
Un libéral n'aurait jamais prêté de l'argent aux banques. Il aurait laissé les banques se démmerder en vertue du principe de concurrence libre et parfaite.
Un libéral n'aurait jamais fait la loi Hadopi.
De mon point de vue, il est encore pis qu'un libéral. Je respecte plus un type comme Madelin.
Non !Nicolas Sarkozy a repris le crédo des néoconservateurs US qui consiste à dire que plus les riches sont riches, plus les pauvres ont des chances de bénéficier un peu de cette richesse.
Il y avait un mot qui résumait bien ça mais que j'ai oublié mais qui ressemblait à "dégouliner".
NS est un libéral dans le sens français du terme. N'oublie pas qu'il émane de la mouvance néo-libérale initiée par les jeunes loups du balladurisme. Oui, toutes les banques ont été repêchées par l'argent du contribuable y compris en UK et aux USA. Ces deux pays n'en sont pas moins considérés comme libéraux. Je voulais pointer dans mon billet l'usage d'un vocabulaire entrepreneurial impropre quant à son application dans la gestion politique et humaine d'un pays. C'est pour moi un libéral dans le sens où tout doit concourir au bénéfice du privé et du libre commerce .
RépondreSupprimerCa vaudrait le coup qu'on ressorte tous les discours où il évoque l'évaluation des ministres...
RépondreSupprimerOui, il semblerait que c'est passé à la trappe. C'était une bonne idée pourtant :)
RépondreSupprimerOui Cap, j'avais bien compris le sens de ton message.
RépondreSupprimerJe suis d'accord, un Pays ne se gère pas comme une entreprise.
Ceci étant, Bush s'étais posé la question de savoir s'il fallait aider les banques.
Pas NS pour qui c'était évident qu'il fallait le faire.
De plus, Lehmann Brothers a bien du se débrouiller
Oui, j'oubliais Lehmann brothers ! Tu as certainement raison. N'empêche que Bush, personne encore ne la invité pour tenir une conférence ;)
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