Nous apprenons que l'UMP rejoint officiellement et au nom de son président Xavier Bertrand la position du FN sur l'affaire du retraité qui a tiré à bout portant sur deux gitanes venues le cambrioler. La frange ultra droitière et sécuritaire dite des 'pizzaïolos' du parti avait déjà soutenu publiquement papy René allant jusqu'à critiquer ouvertement une décision de justice. Dorénavant tout l'appareil de la majorité dénonce le traitement infligé à cet aimable chasseur de fellaga qui a voulu se faire justice lui-même et invoque le soutien du président en personne. Du beau !
Cette histoire nous rappelle curieusement celle de papy Voise qui a fait les beaux jours de l'inoubliable élection présidentielle de 2002. Les caméras de tout le pays se sont vautrées avec délice dans cette bouillasse malodorante qui nous avait valu ce choix contre nature au second tour. Chirac a eu son papy, Nicolas aura aussi le sien. Pourquoi changer les recettes qui fonctionnent ?
Ainsi , le mouvement droite populaire continue à phagocyter gentiment de l'intérieur le parti du président . Son influence se démontre chaque jour de plus en plus avec les discours du type de Grenoble ainsi que les lois dites Besson sur l'immigration. L'aile républicaine et centriste de l'UMP a du souci à se faire et aurait tout intérêt pour sa survie de surfer sur la vague de la contestation pour déboulonner les leaders de cette droite dure et cesser de leur passer les plats en jouant les godillots mijaurés.
La droite fait preuve encore une fois de grande désinvolture dans la gestion des faits divers en les instrumentalisant pour pouvoir légiférer sur le coup de l'émotion. Elle compte mener jusqu'à 2012 une campagne populiste et xénophobe pour pouvoir moissonner large, si en chemin elle n'est pas bouffée par les petits cochons. Elle porte systématiquement des coups à la crédibilité de la justice dans l'espoir de l'affaiblir et exonérer quelques éminences en indélicatesse avec les lois de notre pays.
La chasse au juge a été initiée par le patron et est devenue le sport favori de la droite. Les membres du gouvernement ne sont pas en reste et n'hésitent plus à critiquer officiellement et publiquement certaines décisions de justice qui vont à l'encontre de leur intérêts électoralistes. C'est gros et ça passe !
C'est surprenant : ils se donnent tous les moyens pour se faire battre à l'heure où il serait plus judicieux de "pencher vers la justice" pour satisfaire les libéraux.
RépondreSupprimerIl y aurait une tentative de sabordage de l'UMP que cela ne m'étonnerait pas. Apparemment, une autre machine à gagner pour 2012 est entrain de se mettre en place. Ça va valser dur! Gare aux tâches!
RépondreSupprimerPas sûr que le scénario de 2002 se reproduise à l'avantage de la droite cette fois...
RépondreSupprimerFaut voir! Tout se déporte (si l'on peut dire) à droite. Si un gouvernement du genre coalition italienne se forme, y a fort à parier qu'il y aura du grabuge.
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