Christine, petite soeur des opprimés.

" ...ils disent ce qu'ils veulent et la plupart du temps, leur job consiste à salir les gens...." " ....on ne peut pas dire que pour tel ou tel site,  tel ou tel journal, la rigueur,  l'honnêteté soient les qualités premières du journaliste français " 

Ce sont des phrases extraites de l'interview qu'a donnée Christine Ockrent au média aujourd'hui la Chine.com, repris par l'édition de l'Obs en ligne. Surprenant, non ? 

Curieux de voir une journaliste fustiger avec autant de violence ses collègues,  surtout devant un média appartenant à un pays pas franchement ami de la liberté d'expression.

Sa prise de position est d'autant plus curieuse alors que l'on s'est beaucoup posé de questions sur l'opportunité de sa nomination en tant que directrice déléguée de France24 ( vous savez,  le machin prestigieux sensé donner la réplique à CNN  ) alors que cette chaîne dépend directement et financièrement du Quai d'Orsay  où officie le bienheureux ministre d'ouverture Kouchner, son compagnon à la ville. De esprits  malveillants auraient pu y voir un mélange de genres inhabituel dans une grande démocratie comme la nôtre, voire un conflit d'intérêts, mais passons.

Les frasques de celle qu'on appelle là-bas "la reine Christine" sont réputées ainsi que sa guerre de pouvoir permanente avec son  patron A de Pouzilhac. Les deux animent toujours les couloirs de la rédaction de France24  mais attention, toujours avec classe et professionnalisme !

 Il est vrai qu'en France il y a du laisser-aller dans les relations entre politiques et journalistes. On ne sait plus comment faire pour les empêcher de s'accoupler ; sauf en ce qui concerne Arlette Chabot qui  a su garder  tout son professionnalisme  (méchanceté tout à fait gratuite de ma part, mais bon  c'est sorti !) . Nous avons le couple DSK/ Sinclair, Borloo/Schoneberg, Pulvar/Montebourg et Baroin,/Drucker. Tout cela est-il bien raisonnable ?

Dans la foulée, elle décrie aussi les sites d'information et les blogs sans donner des noms. Par contre pas un mot sur les dernières affaires de vol d'ordinateurs et de soupçons de mise sous surveillance des journalistes. Serait-ce de la jalousie parce que personne ne s'est intéressé à son portable à elle ?  

Madame a  rejoint Monsieur chez leurs nouveaux amis et se permet de donner des leçons d'éthique journalistique. Elle fustige les derniers journalistes qui continuent à travailler sur des affaires sensibles pour le pouvoir malgré les risques encourus et tente de discréditer leur travail en jetant le doute sur leur sincérité et en mélangeant tout.

Madame Kouchner semble être partie en service commandé en ces temps d'incertitudes ministérielles.  Son analyse colle parfaitement et fait écho à la ligne officielle qui mettrait bien internet et son contenu sous haute surveillance. C'est vrai que parfois le net  c'est n'importe quoi !