Le prix de l'humiliation.

Voilà le troupeau qui s'affole et qui rue à l'approche des abattoirs. Un vent de panique souffle dans les rédactions car une prise d'otages sordide a lieu dans les médias par les ministres et les membres de l'UMP. 

Du jamais vu ! La stratégie qui consiste à annoncer un remaniement deux mois à l'avance porte ses fruits. Tous les ministres se pointent devant les micros avec leur petit papier comportant des éléments de langage et débitent les mêmes sornettes comme quoi, il n 'y a pas de virage "social", que tous ont gardé la confiance du chef et une crédibilité totale pour mener à bien leurs dossiers. 

Un coup ils font l'éloge du premier  ministre sortant, un coup celle de son possible successeur, on ne sait jamais.  Il ne faut pas insulter l'avenir. D'autres comme Bockel poussent l'obséquiosité jusqu'à ressortir d'anciennes bonne idées de leurs maîtres espérant ainsi une éventuelle miséricorde. Il est vrai qu'avec Bongo, ils ne l'avaient  pas raté la dernière fois.

Le bétail panique toujours quand il sent l'odeur du sang et le boucher en chef aime bien quand ça saigne. Faire dans l'humiliation, c'est une spécialité maison. Après avoir refusé de briguer sa propre succession, l'actuel premier ministre a finalement cédé devant l'insistance de son chef et a profité d'un colloque pour annoncer avec force et conviction qu'il serait dommage de rompre la continuité de la rupture et qu'il souhaiterait ardemment continuer à se faire piétiner pour les deux prochaines années. Quel homme d'état !

Mais fi de toutes ces petites histoires de piétaille, aujourd'hui  nous accueillons  l'aimable oncle Hu à l'aéroport, il paraît qu'il va faire un peu de shopping et boire quelques coupes de champagne. Mais qu'on se rassure, aucune rencontre n'est prévue avec les journalistes contrairement à la tradition. 

Tiens, pourquoi donc ?