Circulez, y a rien à voir !

On aurait cru pendant un moment que le président avait remis son ministre de la police à la circulation routière histoire de faire oublier ses malheureuses sorties médiatiques xénophobes. Mais après une courte disparition des radars, il revient avec des sentences directement inspirée du petit livre brun mêlant La souffrance des français à L'échec scolaire patent chez les immigrés au Chômage de masse chez les maghrébins et les noirs .

Faut dire qu'il est bien meilleur sur ce sujet que sur celui de la prévention routière. D'ailleurs à cet égard, les spécialistes estiment que la décision de mettre en place des "radars pédagogiques" (sic) censés renseigner les fous de la pédale de droite sur leur excès de vitesse et les risques d'amendes qu'ils encourent, est une forte reculade face à la bronca des députés de l'UMP d'habitude si complaisants avec l'exécutif ( aujourd'hui je me sens magnanime)  .

Ces radars inoffensifs viendront pile remplacer les panneaux , qui auparavant, indiquaient la présence des vrais radars. Compris ? (Y en a deux qui suivent là-bas au fond) . De plus, il est clairement établi que le lobby des avertisseurs de radars a joué en plein dans les débats  pour une prétendue sauvegarde d'emplois liés à la fabrication des petites boîtes avertisseuses made in China. Les députés de droite ont encore une fois contre tout bon sens, montré leur mépris des règles de prévention routière et des statistiques de mortalité ainsi que leur faiblesse face à quelques lobbys et électeurs excités. 

A la place de radar pédagogiques, j'aurais aimé qu'on indique le nombre et l'âge des morts dans certains tronçons de route. Mais les morts ne votent pas, sauf dans le V arrondissement et en Corse.