Normalement quand je décide d'écrire un billet sous l'emprise de la mauvaise foi (naturelle chez moi) je préviens le lecteur. Donc, aujourd'hui je vais m'adonner entièrement à ce travers en vous parlant d'Eric Besson. Cela étant dit, ma proximité géographique avec Donzère, la mégapole dont il était maire, m'autorise à parler de cet homme, injustement mis au placard de la république, après son quart d'heure américain raté avec Marine, il y a quelques mois.
Le Canard nous apprend, sur la foi d'un article paru dans les Echos, que ce grand humaniste connu de tous a commandé une étude sur les transferts d'argent des travailleurs migrants vers l'Afrique. Cette étude montre d'une part que les banques exercent des prélèvements exorbitants en taxant ces transferts, et d'autre part que ces transferts d'argent sont devenus plus importants que l'aide accordée au développement. Résultat, il tente de trouver un moyen pour que les banques lèvent un peu le pied et son ministère met en place un dispositif sécurisé pour assurer un meilleur acheminement des ces fonds.
Un autre article, dans ce même journal nous rappelle que Ali, digne héritier adoubé par Paris de Omar Bongo, allait faire l'acquisition d'une bâtisse impériale en plein Paris estimée à Cent million d'euros ! Paraît que le prix aurait même découragé un prince d'Arabie. L'article poursuit en remettant dans les mémoires le fait que la justice française avait refusé d'ouvrir une enquête sur les biens mal acquis des potentats africains.
Alors comme j'estime qu'une ligne droite sera toujours le chemin le plus court et surtout constatant le zèle que mettent Eric et ses services pour renvoyer des pauvres gens chez eux sans distinction , le renforcement des dispositifs pour durcir l'obtention de papiers pour les travailleurs qui en sont dépourvus et les visées idéologiques à l'origine même de la création de ce ministère, un petit doute m'étreint quand même devant tant de sollicitude inattendue. Je vous l'avais dit, je suis de mauvaise foi. M'enfin, j'espère que les résultats de cette étude ne seront pas dévoyés et ne serviront pas à stigmatiser une catégorie de travailleurs à l'occasion d'élections à venir. J'espère que les résultats de cette étude ne fourniront pas d'excuses pour diminuer encore plus l'aide au développement de certains pays africains.
Je reste quand même impressionné par la rapidité d'exécution des organismes chargés de cette étude. D'aucuns feraient le lien avec le peu d'empressement que montre l'état à mettre son nez dans les transferts douteux vers des paradis fiscaux (qui n'existent plus, promis !) . Pourtant en ces périodes de vaches maigres, les banques ont tout intérêt à taxer aussi fortement la manne qui leur échappe et qui prive du même coup, les caisses de l'état de subsides bien opportuns. Mais ceci est un autre sujet.
Est-ce vraiment une autre sujet ?
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RépondreSupprimerJe corrige, merci.
RépondreSupprimerPour St Nazaire, heu ?