jeudi 23 juin 2011

Gouverner c'est prévoir.

Depuis le début, la devise de ce piteux quinquennat est : j'agis d'abord,  je réfléchis ensuite. 

Les réformes "historiques" de "bon sens" et de "justice sociale" sont doucement mais sûrement détricotées à l'approche de l'élection présidentielle. Logique puisque les réformes sont impopulaires, les abroger rendrait un peu de popularité à Sarkozy (vite un psy et une aspirine !)

L'intervention en Libye suit exactement le même schéma mental (?) . Croyant profondément en ses chances d'avoir rapidement raison de son ancien allié, notre foudre de guerre a engagé nos forces armées sans se douter que plus de trois mois après, elles manqueraient de moyens et de munitions.

Cette bravade internationale a occasionné une fuite massive des populations majoritairement supportée par les pays limitrophes : Tunisie, Algérie et Égypte . Lorsqu'on pense que deux de ces pays ont  à peine émergé des bouleversements occasionnés par leur révolutions, on mesure à quel point ils ont du mérite en réussissant tant bien que mal a être solidaires avec leurs infortunés voisins.

Tout au contraire, l'Europe et particulièrement la France, continue son mouvement de crispation et se referme de plus en plus, sourde à la détresse de ces gens. Notre politique intérieure commandée par un quarteron de gardes chiourmes juchés sur leurs miradors ne laisse aucun répit aux réfugiés dans notre pays. 

Certes, nous ne somme pas responsables de la répression de Kadafi contre son peuple, mais nous lui devons un minimum d'assistance puisque notre chef nous a mis en première ligne dans le conflit en se donnant le premier rôle. Déclencher un conflit à distance est bien plus aisé que d'en assumer les conséquences humaines. La France n'a pas vocation à accueillir la misère du monde surtout lorsqu'elle y contribue.

Les millions d'euros balancés en pure perte en bombardements sur les faubourgs de Tripoli auraient  mieux servi la cause libyenne sous forme d'aide aux réfugiés, mais l'industrie d'armement trouve plus facilement son chemin vers nos dirigeants que les associations tiers-mondistes et humanitaires.

Du côté oriental de la méditerranée,  les réfugies syriens qui fuient la répression sauvage de Bachar sont accueillis par la Turquie et là aussi l'Europe peine à trouver les mots et les moyens pour les aider. Maintenant la Turquie a bien compris pourquoi l'Europe ne voulait pas d'elle : il ne faut jamais se priver d'une zone tampon, d'un no man's land avec des pays limitrophes problématiques. 

Nous on se contente juste de  réserver aux dictateurs une place d'honneur lors de nos fêtes nationales.

Mais, ils n'ont pas tout perdu, il leur reste Angélina, les veinards !




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