mardi 30 avril 2013

Et si ma tante en avait ...

Lorsque les médias français ne trouvent pas d'affaire Cahuzac ou de manif pour tous à se mettre sous la dent, ils remplissent avec du "réseaux sociaux" ou du sondage.

Le dernier qui fait le tour des bandeaux des info continues est celui de BFM (encore eux) qui envisage que si les français votaient dimanche, Sarkozy (encore lui) en sortirait gagnant avec Marine à sa droite sur le podium. Évidemment, Hollande est relégué en troisième position.

Comme si le matraquage quotidien sur l'impopularité de mon président ne leur suffisait pas, les médias fielleux et écumants lancent des questions à tout va, forment des hypothèses et élaborent des sondages. Ils ouvrent en grand la porte du placard à mon concitoyen pour lui montrer qu'il n'y a plus de Nutella dans la cuisine à cause de ce gouvernement d'irresponsables socialistes puis lui demandent dans la foulée pour qui il voterait dans une hypothèse saugrenue et inconcevable. Le sondage comme palliatif au suffrage universel, voilà la solution envisagée par la droite pour mettre en place une nouvelle démocratie. Belle mentalité !

Je rappelle à BFM et consoeurs télévisuelles que le peuple a tranché selon le bon vieux procédé du vote, et que leur cher leader a perdu les éléctions. Les prochaines se tiendront dans quatre longues années, années durant lesquelles, nos juges d'instruction ferrailleront à mort pour rendre ce cher leader inéligible pour un bout de temps.

Comme si cela ne suffisait pas, le dauphin Copé revient faire son scandalisé, seul rôle qu'il est capable de tenir (avec celui de moniteur de piscine, cela va de soi) pour une interview dans un canard réac : "Le gouvernement n'a pas de cap". Moi, tordu comme je suis, j'ai tout de suite lu " Le gouvernement n'a pas de Cap ... d'Antibes"  lieu de villégiature de luxe bien connu où notre ami Ziad possède une jolie petite villa avec piscine. Mais je suis mauvaise langue.

Ce qui me fait penser à l'ami Ziad, c'est qu'il n'arrête pas de balancer en ce moment. D'ailleurs, après les T-shirts qui ont rapporté des millions à Balladur, on est passés à des croutes de valeur qui ont rempli la cagnotte du sieur Guéant. Reste à savoir à quoi a servi tout ce fric.

Pour en revenir à l'interview surréaliste de Copé dans laquelle il se demande si Hollande est vraiment capable de gouverner la France, j'aimerais lui dire de regarder derrière lui et de se poser la question suivante : est-il vraiment capable de se faire élire honnêtement comme chef de l'UMP ? 

A quand un "Big Bang" démocratique à l'UMP ?
 

jeudi 25 avril 2013

Pantalonnade à Marseille.

A Marseille on ne plaisante pas avec les acquis sociaux. La preuve, ce préavis de grève déposé par la CGT de la RTM pour une revendication pas piquée des hannetons : les pantalons proposés par les patrons de la régie sont jugés inconfortables. Les polos, ça va !

Ce débat tombe à pic au moment où on discute les accords nationaux interprofessionnels (ANI) débat qui envenime la situation entre le gouvernement et la vraie gauche. Au moment aussi où ce même gouvernement refuse toute amnistie dite sociale qui éviterait des poursuites judiciaires à des personnes  qui manifesteraient leur désaccord avec leur patron de façon un peu violente.

Cette double levée de boucliers de la gauche de la gauche est symptomatique d'un pays où les relations entre les syndicats sont des plus tendues. Une culture du syndicalisme clientéliste et dominant qui se soucie plus de la pression qu'il peut exercer sur des gouvernements que sur sa capacité à faire adhérer des travailleurs. Le taux de syndicalisation (8 %) en France en est la preuve.

Il est vrai qu'une longue et pénible séquence de droite au pouvoir avait figé toute velléité de discussion entre partenaires sociaux. Le dernier président avait même fait son cheval de bataille d'éradiquer le dialogue social et tout mouvement de la société civile. Mais le changement c'est maintenant est arrivé et les syndicats se sont retrouvés face aux patrons pour négocier des nouvelles règles. Ces règles sont le fruit d'intenses discussions que la gauche de la gauche s'empresse de dénoncer ou d'obstruer en déposant des milliers d'amendements.

Pourtant il faudra bien réapprendre à discuter et négocier. Il faudrait arrêter d'être dans l'opposition confortable et l'indignation facile.

C'est bien là le cœur du problème de la pantalonnade marseillaise quoique avec les méridionaux, nous soyons habitués à l’exagération. Il n'en demeure pas moins qu'en France, les syndicats sont tellement faibles qu'ils sont en permanence dans la recherche du coup d'éclat pour montrer qu'ils ont du poids. On cogne d'abord pour arriver plus forts autour de la table. Méthode déjà exploitée jusqu'à l'os par le précédent président, hélas avec le résultat qu'on connaît.

Moi je n'ai rien contre la colère quand elle est saine. C'est pour cela qu'amnistier des honnêtes gens qui sur un coup de tête auraient pu casser un peu de mobilier bas de gamme dans un bureau qui sent les pieds,  serait naturel. Pas besoin de loi pour cela. Mais amnistier de façon institutionnelle et systématique,  fermer les yeux sur la violence sous prétexte qu'elle est syndicale, je dis non. Je suis profondément contre toute forme de violence car aucune n'est justifiée à mes yeux ( à part celle qui consiste à répondre au connard de merde qui m'insulte sans raison ) Plus tard, n'importe quel groupuscule réuni en syndicat bidon se sentirait autorisé à manifester sa colère sur n'importe qui et n'importe quoi. C'est la porte ouverte.

Les marseillais et leur sens de l'exagération ont essayé de nous faire croire qu'un sardine avait bloqué le port tellement elle était grosse, il nous font le même coup avec leur service trois pièces. Quelle bande de fanfarons !


mardi 23 avril 2013

Après la COCOE, la CRS.

Ce n'est pas parce qu'ils ont laissé l'opposition dans les mains d'une ancienne gloriole ratée du show bizz et d'une dépressive du crucifix ces trois derniers mois, qu'il faudrait croire qu'à l'UMP on manque d'idées et d'imagination.

Car pendant que les Charles Hubert font de la résistance spirituelle et écoutent leur paix intérieure assis sur MA pelouse républicaine des invalides, le grand parti de droite continue à tenter de survivre. Ses ténors se sont encore une fois rencontrés pour dire qu'ils ne sont pas d'accord pour mettre en place des primaires.

Faut dire que chez ces gens-là, la démocratie s'exerce à tirs de boulets et projection d'huile bouillante sur l'ennemi par delà les remparts. La forteresse est bien gardée et avec elle le coffre-fort. Car c'est bien pour cela que les armées mexicaines se déboyautent depuis des mois. 

Anna Cabana, major de promo de l'Ecole de journalisme Bataille et Fontaine couinait encore ce matin sur BFM que le parti peinait encore à trouver les moyens de se remettre en ordre de bataille. Pour cela, d'autres réunions auront lieu pour décider oui ou non la tenue d'un nouveau vote pour désigner le chef.

En tout cas je me réjouis personnellement que la future loi Hollande sur la transparence en politique a l'air de faire l'unanimité au moins chez les deux prétendants à la tête de l'UMP. Fillon avait dégainé son patrimoine il y a quelques semaines, et on apprend que Copé vient de faire l'annonce fracassante qu'il cessait toute activité en tant qu'avocat d'affaires pour se consacrer à plein temps à la France.

On avance.

lundi 22 avril 2013

Mariage pour tous à droite.

Le mariage pour tous bien que honni par la droite, n'en a pas moins permis des rapprochements et des alliances incongrues.

La loi en devenir a permis l’émergence d'une nouvelle coalition qui ne dit pas encore son nom mais qui dessine le futur d'une droite française recomposée, réconciliée avec son extrême. 

Car il ne faudrait pas que les naïfs de la droite dite républicaine se trompent : une partie de l'UMP joue double-jeu en affirmant devant les micros que jamais au grand jamais on la prendrait les doigts dans la confiture pendant qu'elle laisse défiler gentiment ses grelots les plus excités avec les groupuscules longtemps en dormance. Copé et ses lieutenants sont entrés dans un jeu pour lequel ils n'ont pas les épaules assez larges. Ils comptent ratisser le plus large possible pour couper l'herbe sous les pieds des fillonistes absents.

L'annonce de la création d'une liste manif pour tous pour les prochaines municipales rappelle le comique et fugace passage du tea-party dans la politique américaine. Une égérie (deux pour le prix d'une, Frigide et Boutin), du story-telling (enfants assassinés et ballerine exhibée) et des pourparlers en coulisses avec une droite institutionnelle ayant pignon sur rue. Le tout dans un vacarme de morale religieuse et de défense civilisationnelle.

Cette liste va prendre dans les rangs UMP et Démocrates chrétiens et fera comme tous les autres satellites, elle ira demander des sous à la maison mère moyennant alliances de toute nature, contre quoi, elle fera le nombre le jour où les fillonistes viendront réclamer une nouvelle fois un suffrage honnête pour désigner un chef dans ce parti.

Les méandres de la politique à droite sont décidément bien obscurs.

La seule chose qu'on retiendra de tout ça est :

1- La manif pour tous a fait les beaux jours de BFM TV
2- Boutin se retrouvera, comme pour le PACS, la risée nationale dans les futures archives de l'INA.
3- Elle ne sera pas seule : Guaino la rejoindra dans ce panthéon du grotesque historique. Pour une fois la parité à droite sera respectée.
4- Les soirées chnouffe et champagne du  festival de Cannes auront eu raison d'un mouvement  populaire.

A quoi ça tient !
 




vendredi 19 avril 2013

Les deux pieds dans le ciment

C'est par le fond que l'UMP est entrain de couler. Faut dire que la métaphore maritime les suit comme une  vérole suit le clergé.

C'est leur chef qui avait commencé en proposant une affiche électorale avec la mer. Sûrement un souvenir de ses vacances sur le yacht d'on ne sait quel marchand d'armes, mais passons. Ne tirons pas sur l'ambulance et n'accablons point un homme déjà à terre grâce aux coups de boutoir d'une justice vindicative et partisane.

Depuis la dégelée de Sarkozy, le parti n'en finit pas de prendre l'eau, malgré toutes les affaires Cahuzac.

Oui, l'UMP en est à ses derniers soubresauts. La fin est proche. D'ailleurs on commence à le sentir même à l'assemblée nationale. La nuit dernière, des députés UMP excités par le manque de sommeil et par l'irrésistible sex-appeal de la mal-nommée Frigide, se sont mis à donner du poing devant la France et le monde. La panique les a étreint et ce fût la ruade, la cavalcade effrénée vers le ravin. 

La bête est aux abois et donne du sabot pour tenter d’échapper à son destin fatal.

Et comme je les comprends. 

Comment peut-on être de droite et rester de marbre devant ces citoyens et ce pays qui exige et qui finalement, grâce à la gauche, commence à obtenir des politiciens qu'on avance sur des sujets aussi délicats que : les droits pour tous, la transparence pour les ministres de la république, le non cumul des mandats et le non-cumul des fonctions avec celui de député et d'autres à venir ! C'en est trop !

Les députés de droite tolèrent la démocratie jusqu'à un certain point : tant qu'ils ont la majorité. Ils ont oublié tous les usages et les convenances qu'une opposition digne de ce nom doit respecter.

Et comme je les comprends.

Rester des décennies entières en position dominante, ça vous forge un caractère. Vivre dans le confort d'une majorité gérée de manière autoritaire donne droit à des compensations notables. Figer la vie politique en s'asseyant lourdement sur ses prérogatives et faire en sorte à ce que rien ne bouge. Laisser son pays à la remorque de l'Europe sur de nombreuses questions et accuser cette dernière de tous les maux, c'est tout un art.

La droite traduit ses opinions par la violence lorsque le suffrage ne lui est pas favorable. Maintenant, on se demande bien comment elle va se dépêtrer de ce merdier et se désolidariser d'un mouvement qui la dépasse déjà très largement.

Pourvu que ça dure !

mardi 16 avril 2013

Nous v'la bien emmerdés !

C'est ce que doivent se dire les pontes de l'UMP qui ont encore des ambitions ministérielles maintenant que la déclaration de patrimoine des ministres devra être en ligne.

Hé oui, car dans une perspective démocratique, il faut toujours envisager l'alternance puisqu'elle est au cœur du bon fonctionnement la république quoiqu'en dise monsieur Guaino.  

Et si la droite envisage un jour le retour au manettes (le plus loin possible), il lui faudra obliger ses ministres à faire de même sinon les français ne comprendraient pas. 

Du coup le questionnement des citoyens serait plus légitime car il concernera une pratique de transparence déjà entrée dans les mentalités depuis longtemps. Il sera plus difficile à ce moment là de les convaincre du bien fondé de leur refus de publier. J'imagine que c'est dans cette éventualité que les têtes de l'UMP dénoncent le procédé, allant jusqu'à mentir, comme l'a fait avec aplomb monsieur Copé,  que nous serions les rares en Europe à le faire lors que c'est tout le contraire.

Le patrimoine des ministres est publié et rendu public, et alors ? La fin du monde annoncée à grands tambours n'a pas eu lieu. Le peuple n'est pas sorti dans la rue avec un couteau entre les dents pour réclamer du sang aux bourgeois. Tout cela est bien fini et la droite reste bien seule à sortir cet épouvantail qui n'intéresse plus personne, pas même l'extrême gauche, c'est dire !

Les seuls qui sortent dans les rues en ce moment et qui offrent le spectacle affligeant habituel, sont de la droite. Ils manifestent contre des droits accordés à d'autres et se font manipuler par des groupuscules qui veulent en découdre avec les forces de l'ordre et des pseudo-intellos qui veulent de la matière pour écrire leur petit livre intitulé " Le combat de ma vie " qui sortira en septembre prochain et qui finira, comme les autres, au fond d'un carton dans un vide grenier. 

Triste perspective !

vendredi 12 avril 2013

La vertu a deux papas à l'UMP

Quelle mouche a donc piqué les deux pied-nickelés de l'UMP, présidents des commissions des finances au sénat et à l'assemblée ?

Ventre à terre et à gros renforts de caméras et de micros, les deux compères sont allés d'un pas vertueux mais décidé à Bercy enquêter et demander des comptes au ministre des finances, le tout sur la foi d'un article paru dans un obscur journal même pas habitué à sortir des scoops.

Les Plic et Ploc de droite ont joué les Sherlocks de pacotille et s'en sont retourné bredouille, mais qu'importe : ils ont réussi à rajouter du vacarme au bruit de fond grotesque et odieux de leurs collègues des deux assemblées. Il ont fait un beau tintamarre et obligé ,une fois encore, un membre du gouvernement à venir se justifier.

D'ailleurs, il est désopilant ce Plic à jouer les grands père la rigueur morale, droite dans ses bottes lorsque l'on sait qu'en 2009 il avait tenté d'introduire une proposition de loi visant autoriser les particuliers à déduire de leur revenu imposable les pertes boursières issues de la crise financière.

Utiliser la représentation nationale et les institutions pour faire le buzz, voila le nouveau joujou de la droite pour montrer qu'elle existe. L'évanouissement de Christine boutin n'avait pas suffi pour ça !

J'ai beau chercher, je n'ai trouvé nulle trace d'une expédition identique dans l'histoire récente, pourtant chargée en révélations foutraques et puantes sur les affaires de l'ancien exécutif. 

Est-ce la preuve que malgré tout, qu'une gauche au pouvoir laisse fonctionner les institutions républicaines normalement. Si oui, et c'est ce que je pense : merci Plic et Ploc pour cette démonstration.

jeudi 11 avril 2013

Du godillot au bourricot

Le changement c'est maintenant.

C'est sur ce slogan que François Hollande a été élu, et à la suite de son élection une majorité de gauche à l'assemblée. 

Les députés de notre majorité ainsi que les membres d'autres composantes réunies ont vite oublié qu'ils doivent leur poste et l'émolument qui va avec à l'élection du président. Que leur mandat avait été obtenu dans le vent de la présidentielle et grâce à l'élan et la dynamique emmenée par le candidat et son équipe.

Je trouve pourtant qu'en ces moments difficiles, les soutiens font cruellement défaut à gauche.

Je conçois qu'il ne faut rien attendre de cette opposition qui a laissé les clés de la boutique idéologique à Frigide Barjot. Je comprends un peu moins la gauche de la gauche qui s'enferre dans l'invective et le ridicule de son chef, bientôt esseulé et abandonné par les siens. 

Mais ce que je trouve anormal est l'atonie et le manque de réaction des députés de gauche face à ceux de droite, pourtant par définition moins nombreux, mais qui parviennent néanmoins par leurs cris et leurs glapissements à foutre le bordel dans l'hémicycle. Je les trouve d'autant plus silencieux qu'ils laissent libre tout le champ médiatique à l'hystérie collective qui étreint la droite. Une hystérie correctement relayée par des journaux prompts à tirer des scoops à tout va contre ce gouvernement.

Politiquement parlant, il serait pourtant simple de rabattre leur caquet en faisant résonner leurs propres magouilles. Faire ressortir les vieux cadavres de l'armoire l'UMP pour qu'ils la ramènent moins sur le plan de l'irréprochabilité (?) et de la morale.

Politiquement parlant, Hollande a raison de s'aligner sur d'autres pays européens où tout élu doit déclarer sa situation fiscale et son patrimoine et demander que la transparence soit faite sur ça. On en a marre d'entendre dire par les politicards qu'en France c'est différent, que nous avons culturellement une approche plus compliquée face à l'argent et d'autres balivernes. Les français ont bon dos et c'est tellement plus facile. Ce sont des mots faits pour que rien ne change ! Les Français feront comme les autres, ils finiront par entendre et comprendre puis oublier et ça deviendra tout à fait normal.

Oui, tout cela deviendra la norme et il n'y aura aucun drame. Il faut pourtant que les choses changent.

La droite tente de déstabiliser le gouvernement en prenant les français en otages tout comme elle utilise les enfants comme rempart dans les manifs anti-gays. Ses vociférations ne sont là que pour tenter d'attiser la haine et l'opprobre provoquée par un seul homme. La droite fait diversion à la vérité, et la vérité est là : ce gouvernement est entrain de réussir là où la droite a échoué et évidement ça ne leur fait pas plaisir.

Alors de grâce messieurs de la majorité et du gouvernement, Bartolone, Montebourg, Hamon et compagnie, ayez un peu de courage, soyez loyaux et solidaires. N'en rajoutez plus la coupe est pleine. Quant à nos députés, sortez un peu les crocs et menacez,  n'ayez surtout pas peur pour vos petites économies et vos bas de laine, la transparence sera toujours payante à long terme. 

Faites votre boulot bordel !

mercredi 10 avril 2013

Affaire Cahuzac: 2 victimes à l'UMP

Les retombées de l'affaire Cahuzac n'ont pas fini de faire des dégâts dans les rangs de  ... l'UMP.

En bon stratège, Fillon dégaine le premier sa déclaration de patrimoine devant les caméras de France 2 alors que personne ne lui a rien demandé, histoire de couper l'herbe sous les pieds de son adversaire à la présidence de son parti.

D'ailleurs la tête de Copé dans l'hémicycle hier témoignait de son évidente gêne aux entournures lorsque la meute des députés de droite aboyait contre le gouvernement sur la question de la transparence demandée aux représentants du peuple. 

Au même moment, les lieutenants de Fillon aggravaient la faille qui ne fait que s'agrandir entre eux et les copéistes en rendant public leur patrimoine personnel histoire d'enfoncer le clou et prendre le peuple de droite à témoin : regardez, nous on le fait car on n'a rien à cacher.

Les couteaux ne sont toujours pas rangés, six mois après le putsch de Copé sur la présidence du parti. Ça promet !

Copé est dans l'embarras car il ne peut logiquement se joindre aux quolibets de ses collègues, comme lui a rappelé si justement le ministre chargé des relations avec le parlement hier. Il est condamné au silence par son propre camp et par ses actes. En effet, lui et son petit copain Jacob, respectivement président du groupe UMP à l'assemblée ont présenté un amendement rendant impossible toute poursuite pénale contre les fraudeurs issus des banc de la république.  Je cite:


Je n'ai personnellement rien à secouer de la marque de la bagnole de tel ou tel, de la valeur de la baraque de l'un ou l'autre. Je ne vote pas en fonction du patrimoine détenu par mon candidat, mais je trouve que la droite, encore une fois, montre son visage grotesque, hypocrite et calculateur en fustigeant d'un côté des fraudeurs (à juste titre) et en les protégeant d'un autre côté lorsqu'il s'agit de légiférer durement contre eux.

Une raison de plus qui les discrédite aux yeux de la majorité des français.

Pourvu que ça dure.

lundi 8 avril 2013

Toutes mes condoléances à l'UMP

Et à la fachosphère pour la mort de Margaret Thatcher. Elle laissera la droite mondiale orpheline de mère après le trépas de papa Reagan le cow-boy de pacotille.  

J'ai une pensée particulière pour Alain Madelin pour qui la disparition de la dadame doit être des plus douloureuses. Je rappelle d'ailleurs à Alain qu'il tient une belle occasion  de se rappeler au bon souvenir des français pour venir crier lui aussi aux médias son amour pour le libéralisme et sa haine de ce gouvernement bolcho-moldavique.

Les pauvres du kingdom ont prévu de se cotiser pour déposer une belle et grosse gerbe (oui de fleurs, petits dégueulasses! ) devant son mausolée en marbre qui sera bientôt érigé à Piccadily Circus. Gageons qu'ils seront assez nombreux pour lever une bonne somme à cet effet.

J'ai aussi une pensée affectueuse aux admirateurs d'Augusto Pinochet qui devront verser une larme comme il se doit à la seule ancienne dirigeante du monde libre à avoir témoigné du respect à l'humanité et la grande générosité de ce grand homme aujourd'hui défuncté. D'ailleurs elle lui rendit un vibrant hommage au moment de sa mort.Quelle tristesse !

Et quelle déchéance ! 

Car en plus de sa coiffure choucroutesque horrible qui marqua vilainement les années quatre-vingt et Bernadette Chirac, la dame de fer (surnommée ainsi car elle avait un palpitant en acier inox) s'était éprise du vieil exterminateur de rouges, et ne ratait aucune occasion pour lui montrer sa reconnaissance d'avoir prêté main forte contre l'Argentine durant le conflit des Malouines.

Juste au moment où on exhumait le corps de Pablo Neruda pour tenter d'expliquer sa mort subite juste à la suite du coup d'état de l'ami Augusto, belle et triste coïncidence ! 



samedi 6 avril 2013

Le non-lieu qui n'a pas eu lieu

Profitant du vent de crédibilité qui souffle sur la presse française depuis l'affaire Cahuzac-Mediapart, la presse de droite tente de pousser son avantage en dégainant les scoops. Passque y a pas de raison pour que ce soit toujours la presse dite de gauche qui déballe le linge sale.

Alors, nos reporters de l'extrême ont cru savoir qu'un non-lieu serait en vue pour leur champion Nicolas Sarkozy et sortent la nouvelle en pleine tourmente Cahuzac. Synchronisation parfaite, tempo nickel : une opinion publique déjà bien préparée, gavée par des semaines de critiques virulentes et permanentes du gouvernement qui frise l'acharnement ridicule puis une promesse de blanchiment pour Sarkozy ! De la belle ouvrage médiatique et politique. Les journalistes de BFM en ont presque pleuré en direct sur le plateau tellement c'était beau !


Seulement, il y a eu un hic, un gros : la nouvelle était fausse, c'était juste du pipeau.

C'est ballot !

Nous apprendrons par la suite, pas par les sources originelles naturellement, que rien de la sorte n'est dans les tuyaux de la justice, que tout décision serait prise dans plusieurs mois dans la tentaculaire affaire Bettencourt qui continue à empoisonner la droite et son seul leader déclaré.

Les organes de droite s'excusent presque en titrant "Sarkozy joue la prudence" histoire d'avouer qu'eux même en ont manqué. Mais qu'importe la vérité, le lecteur des journaux de droite (?) habitué à déchiffrer les Unes écrites au gros néon rouge, n'ira jamais chercher un mea-culpa aussi bien dissimulé. 

Dans le même article, on n'oublie pas de tirer son petit feu d'artifice à la gloire du conducator à talonnettes en ajoutant la délicieuse information qu'il est invité chez Goldman and Sachs pour une conférence dont je vous donne l'intitulé en exclusivité "La mise sous tutelle protège t-elle les vieilles dames fortunées dans un monde libre ?"

Goldman and Sachs ... tout un symbole ! Vous croyez que c'est une message ?

On a pas encore fini de rigoler.

vendredi 5 avril 2013

Mon beauf fraude le fisque

Moi vous me connaissez, pour éviter les amalgames et vous faciliter le préjugé, je poursuis toujours un raisonnement assez binaire en politique : la droite, la gauche.

Mais il y a un sujet qui semble mettre pas mal de monde d'accord c'est la haine du percepteur et le refus de payer des taxes et des impôts. Un sport national !

Mon beauf dépense toute son énergie à tenter de gruger pour le moindre fifrelin qu'il doit à l'administration. D'ailleurs plusieurs officines tout ce qu'il y a de plus légales le bombardent de conseils pour rentabiliser son épargne, payer moins d'impôts et placer son argent dans les niches fiscales pour récupérer des miettes d'euros qui serviront à payer le dernier I-merde au petit Brian qui stagne en CM2 nonobstant ses quatorze ans.

Mon beauf est parfois sollicité directement devant son écran, à la maison. Car pendant que bobonne s'échine à préparer la pitance du soir en ouvrant amoureusement un sachet de chips, il est bombardé par des pubs l'encourageant à devenir lui-même trader en ligne. Se rêver en Michael Douglas maître du monde, quel pied !

Oui, mon beauf aime son pognon car il croit le gagner de haute lutte et à la sueur de son front, il le défend âprement et cherche à le faire fructifier pour "faire du patrimoine". On le voit déambuler dans les banques avec son sac banane, feignant de s'intéresser au tableau qui clignote avec plein de pourcentages, des flèches ascendantes et tellement d'abréviations que ça en foutraient la gerbe à un maréchal des logis chef ... promesses de gains en bourse. Un rêve éveillé !

Mon beauf passe son temps à conspuer la sale gauche qui augmente les impôts dans le pays et qui  spolie les honnêtes entrepreneurs pour donner aux assistés et aux fonctionnaires. Mon beauf ne voit pas où est le problème qu'on puisse fuir pour planquer les biftons en Suisse ou ailleurs car il en a toujours rêvé sans pouvoir le faire. 

Mais mon beauf ne comprend plus ses propres petits copains de droite qui pendant des années l'ont encouragé à moins payer d'impôts, lui ont dit que l'état doit faire des économies et foutre en l'air des professeurs et des flics pour qu'il continue à vivre son petit rêve minable de petit épargnant et qui maintenant se mettent à jouer les père-la-rigueur et hurler au loup contre un fraudeur fiscal.

Décidément mon beauf n'a rien pigé !

jeudi 4 avril 2013

Outrage ou désespoir ...

C'est par cette fameuse tirade (de Brest) que je vais et dois moi aussi faire mon petit vomi sur l'affaire Cahuzac pour que onc ne vienne me reprocher par la suite d'être un blogueur de majorité et donc de passer sous silence complice cette ignominie sans nom qui cependant en porte un qui est la cupidité.

"Oui mes chers frères, que celui qui n'a jamais péché lui jette la première ... etc etc".

Car c'est bien de cela qu'il s'agite non ?

Oui les socialistes et la gauche de manière plus générale porte collectivement une obligation qui est de ne jamais avoir à compter de brebis galeuses dans ses rangs. Une responsabilité morale supplémentaire, une charge éthique plus forte que celle de ses adversaires politiques. Nous sommes dans l'impératif de représenter une force politique au dessus de tout soupçons, de laver plus blanc, de sentir bon du fion, d'avoir une morale impeccable, que dis-je : Christique !

Je plaisante.

Oui les socialistes et les degauche plus généralement ont l'obligation humaine de virer les malpropres, les chafouins et les marioles. Les malhonnêtes et les escrocs. Les profiteurs et les vasouillards.

Et ils le font. Parfois avec du retard à l'allumage, mais ils le font !

Faut admettre d'autre part que la droite est pitoyable. Ses leaders reviennent surjouer l'outrage, demander la dissolution de l'assemblée nationale, le démission du gouvernement, le rétablissement de la peine de mort  pour les fraudeurs fiscaux avec sévices spéciaux pour les politiciens de gauche, parce que eux, plus que les autres : ne doivent pas. 

A les prendre au mot, Chirac aurait été déchu plusieurs fois, Sarkozy et Woerth, Tiberi, Pasqua, Balkany et consorts cloués au pilori de la justice populaire, jetés à la meute populardière qui, soi-disant, est friande et demandeuse d'éthique, de morale en politique, mais qui dans la réalité, réélit systématiquement les mêmes grelots pour quasi les mêmes mandats.

Mais chez ces gens-là, on ne démissionne pas monsieur. D'ailleurs, on n'avoue rien non plus. On fait confiance en la justice de son pays et on attend gentiment les prescriptions.

Ils sont pathétiques de porter au pinacle le moustachu fouineur après l'avoir copieusement exécré. De parler de justice quelques heures seulement après avoir sonné l'hallali sur les juges de la république. De venir jouer les outragées en s'évanouissant tragiquement aux côtés de Christine Boutin, la nouvelle pourfendeuse de bolchos.

Cahuzac a triché, il a trompé son monde en mentant comme un malpropre. Il a gagné beaucoup de pognon en replantant des cheveux en plastique et a voulu tout garder pour sa pomme. C'est un fraudeur. Il était présumé innocent jusqu'à ses aveux. Maintenant qu'il se démerde avec ça lui et ses avocats, qui seront, comme il se doit, des cadors du barreau. Y a pas de raison. Il fera comme font les autres. On sait maintenant qu'il en a les moyens. 

Nous, on a un pays à faire avancer et à gérer. Ça ne sert à rien de se morfondre et pleurer pour les pauvres, car s'ils sont si nombreux en France c'est la faute aux nombreux Cahuzacs qui se sont fait la malle pour ne pas payer de taxes et ce sous le regard attendri et protecteur de nos beaux politiciens. La différence notable est qu'à gauche on tente d'apporter davantage de règles lorsqu'on découvre un Cahuzac parmi les troupes.

Alors tous pourris ? Je ne le crois pas non ! Au regard des statistiques, à gauche on ne fera jamais le poids en la matière face à la droite.

Heureusement.

Pourvu que ça dure.


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