Depuis le massacre de Charlie Hebdo.
Neufs ans durant lesquels les indicateurs n'ont cessé de s'affoler sur les nouvelles prédispositions mentales de nos communautés dites racisées contre la république, la laïcité et l'éducation.
Les sondages inquiétants se suivent et se ressemblent, les signaux s'allument, c'est visible dans la rue, les bancs des universités, les revendications d'ordre religieux affluent. Derniers remparts avant la police, les professeurs n'osent plus faire leurs cours sans craindre au mieux le courroux de cancres de onze ans, au pire une décapitation.
Les derniers échos sur l'affaire des complicités du meurtre de Samuel Paty donnent des minuscules peines avec sursis. Déjà à l'époque, l'incompréhension. Un abruti de fonctionnaire de ce gouvernement n'a rien trouvé de mieux que de laisser rapatrier la dépouille de l'assassin afin qu'on puisse l'enterrer en martyr et lui ériger un mausolée dans son village tchéchène.
Depuis lors les éveillés continuent à piétiner les morts de Charlie, Paty et les autres en leur jetant à la figure les torts de la colonisation. Les morts dans les attentat quotidiens à Kaboul, Islamabad, les petites filles enceintes d'Iran et les familles sauvagement massacrées dans les campagnes algériennes dans les années 90 apprécieront.
A propos de massacre sauvage de familles, l'impensable encore. L'absence du président Macron dans la manifestation contre l'antisémitisme était déjà une faute impardonnable. Ce qui la rend encore plus risible est qu'elle fut dictée, par un clown proche des islamistes, car à ce jour, aucun conseiller du palais n'a été viré pour nous rassurer et lever nos doutes sur cette concomitance abjecte.
Le 7 octobre devrait être une date à ajouter à la longue liste des démissions et des lâchetés de ceux qui tiennent le haut du pavé dans ce pays et sur la gauche politique et intellectuelle. L'antisémitisme "d'ambiance" point dans leurs paroles, leurs actes et leurs non-dits et leurs hésitations. Le refus de condamner un pogrom, l'incapacité à agir pour les otages français, l'impossibilité d'honorer la mémoire des victimes françaises.
Mais les masques sont tombés à cette triste occasion, la gauche ne peut plus exercer le terrorisme intellectuel qui condamnait à la tétanie et à la paresse lâche d'être, pour toute parole non certifiée conforme, désigné avec une cible "facho" collée dans le dos. Une certaine société se réveille, active les sondages ciblés et désigne nommément les choses malgré les aboiements vains et de plus en plus lointains des éveillés.
En Algérie dans les années 80, lorsqu'on commençait juste à réfléchir à légiférer contre la tentative d'immixtion du droit divin dans le droit civil, ce fut le début de la fin. Il avait fallu mener une guerre sanglante quelques années plus tard pour essayer les déloger.
Devinez qui a gagné?