"Nous sommes devenus les Républicains". Cet aveu de Sarkozy n'est pas sans rappeler un autre, naïvement et involontairement sorti de la bouche d'un autre mis en examen, J.F Copé qui disait naguère : "A L'UMP nous apprenons la démocratie".
Sarkozy avoue donc que son parti n'était pas suffisamment républicain, entérinant par là un bilan moral pitoyable de son quinquennat ainsi que de la droite en général.
Le nouveau républicain fait penser à ces convertis qui veulent absolument éclabousser le monde avec leur nouvelle foi. Le néo-zélote fait "république" de tout bois tout en excluant de son champ ceux qui n'apprécient pas son enthousiasme fanatique et sa lecture altérée et toxique. Il manie sans précaution aucune des concepts qu'il vient à peine de découvrir et dont il est à jamais éloigné, s'en gargarise jusqu'à la nausée et les fait jongler devant son parterre habituel de bourgeoises Neuilléennes siliconées et quelques vieillards somnolents venus là pour admirer la légende.
Sarkozy a découvert un nouveau jouet et le veut pour lui tout seul. Il finira par le casser encore comme il l'avait fait pour la France et son ancien parti pour passer ensuite à autre chose et ainsi de suite... faire, refaire, la frénésie du mouvement permanent, la France médiatique sursaute, bougeotte et hoquète en même temps que lui. S'essuie la tempe et la racine du nez d'un doigt suant qu'il dirige tantôt menaçant vers un ennemi invisible : lui-même.
Que restera-t-il de ce nouveau cirque ? L'impression que la droite n'a toujours rien compris. Une halle de la Villette à moitié déserte. Un parterre de magouilleurs et de mis en examen. Des sifflements et des huées télécommandées. Des militants indécis, vieillots et coincés dans le passé. Mais un Sarkozy content de lui-même (L'ombre du papa plane toujours diraient les psys).
Depuis le début il était derrière, aux manettes : hystérisant les débats autour des réformes : mariage gay, loi Macron, réforme des collèges etc... il ne veut pas d'une France qui avance et qui se réforme, il ne veut pas d'une justice forte (avec 10 ou 12 affaires où il est cité) il ne veut pas que la France panthéonise ses héros, il ne veut pas qu'elle fasse de la croissance et qu'elle exporte les Rafales de son copain Dassault. Sarkozy n'aime pas voir les autres réussir là où il n'avait ni les compétences ni l'entourage pour le faire.
Sarkozy reproche aux autres de réussir et toutes les accusations mensongères et grossières qu'il a proférées hier sur les socialistes lui étaient en réalité destinées.
Comme d'habitude Sarkozy se parle à lui-même.