Le patron des insoumis a livré un discours, pompeusement qualifié de conférence de presse, empreint de solennité affectée et de trémolos d'opérette.
Une vraie masterclass de théâtre où il a dramatisé la décision de l’exécutif de mettre des militaires devant les institutions de la république pour y empêcher l'accès et libérer davantage de flics pour le maintien de l'ordre. Je cite :
... le pays entre dans un moment tendu de notre histoire...
Cela fait déjà plusieurs semaines que certaines villes sont mises à sac et des symboles foulés au pied et aucune condamnation claire exprimée par JLM.
...les militaires ne peuvent faire que deux choses : attaquer ou fuir ...
On se demande où il est allé chercher ça. Ils peuvent aussi dissuader, défendre, protéger... c'est ce qu'ils font contre le terrorisme.
... nous demandons qu'aucun acte contraire aux coutumes de la guerre et aux conventions internationales...
Il se voit déjà dans un pays en guerre civile. Un bon psy parlerait d'un désir enfoui lorsqu'il s'agit de sortir des bien trop grands mots.
... qu'ils ne tirent pas !
Il prévoit déjà qu'ils vont tirer ? Se pose clairement en agitateur de menaces.
... je demande une mobilisation aux côtés des gilets jaunes...
Encore un aveu de vouloir récupérer un mouvement qui échoue dans l'émeute et le pillage.
... je rappelle que la violence ne doit pas être une stratégie pour nous...
C'est qui nous ?
... le nombre, le nombre...
L'obsession ultime: le déferlement, la mobilisation, la convergence... qui ne viendront naturellement pas.
... il ne faut pas précipiter le pays tout entier dans un règlement de comptes...(s'adressant à Macron)
Venant d'un type qui deux ans après, n'arrive toujours pas à avaler sa défaite électorale, c'est gratiné ! Il faudrait lui faire écouter tous ses discours depuis.
Ce type est dérangé.
Les insoumis devraient définitivement se trouver un autre chef.