C'est un signe qui ne trompe pas : lorsque la droite commence à sentir le sol se dérober sous ses pieds, elle tente de s'accrocher aux brindilles de l'histoire.
Le story-telling des chars soviétiques revient plein gaz dans le débat politique français en 2012, à croire que la droite est restée figée dans le passé et n'accepte pas le passage au 21 siècle.
C'est la particularité de l'UMP et ses satellites : trouille, mensonges et traditions. La préservation du patrimoine mythologique par la peur redevient cause nationale.
Pourtant nous savons tous le rôle essentiel joué par le jeune Sarkozy Nicolas lors de la chute du mur de Berlin. Souvenons-nous qu'il nous avait été montré, piolet à la main, abattre tout seul l'immense muraille de la honte ... une prédisposition à l’héroïsme sans doute, et au mensonge aussi. Mais il faut convenir que malgré cela, le mur n'est pas encore tombé dans le cerveau malade des stratèges de droite et ils continuent comme en 1981 à nous ressortir la frayeur des chars soviétiques sur les champs-élysées à l'occasion de la probable arrivée du PS au pouvoir. Misère !
Les petites vieilles de Neuilly doivent trembler dans leur manteau de fourrure et faire préparer leurs malles Vuitton pour un éventuel exode derrière les Alpes. Je rappelle que la dernière fois où une armée étrangère avait glorieusement défilé à Paris, c'était en 40, sous ce bon maréchal Pétain qui n'était pas franchement un gauchiste et ce n'est certainement pas la belle bourgeoisie et la noblesse de l'époque qui avait le plus à craindre de l’occupant, bien au contraire.
Tout de suite les grands mots : Hollande veut faire fuir les riches !
Sous prétexte de la création de nouvelles tranches d'imposition pour les très gros revenus, la droite ressort ses vieux fantasmes et refait tourner le moulin à mensonges. Les ténors ressortent de leur torpeur et reviennent sur les écrans aboyant en défendant les plus riches des français. Seulement, il se trouve que le candidat de droite se retrouve déchiré entre son devoir séculaire de protecteur des riches et son nouvel habit de Robin des bois de pacotille.
Ce sera une fois encore l'occasion de parler bilan ... et fiche en l'air toute une stratégie de contournement . Dommage !
Il est juste que les haut revenus contribuent à leur mesure à l'impôt et rendent une partie des cadeaux faits par le président pendant ces cinq dernières années. Personne ne croit plus à la fable des riches qui fuient le pays car ils n'ont pas attendu la gauche pour le faire. Je rappelle que le retour de Johnny est toujours attendu en France par son petit copain à talonnettes.
Pour ce qui est de l'impression d'amateurisme assez consternante, la calamiteuse gestion médiatique de l'affaire de la journaliste du Figaro par le président de république est un modèle du genre. La retoquage violent de sa loi mémorielle par le conseil constitutionnel, un exemple flagrant. Et enfin, le pédalage comique des clowns qui lui grouillent autour sur l'abandon de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux pour les maîtres d'école qu'il a tout simplement oublié d'annoncer hier dans son discours de Montpellier, une leçon de maître.
Oui, y a pas à dire nous sommes des sacrés veinards : nous avons un président professionnel, compétent et pas du tout consternant. Qu'on se le dise !