Lorsque ce quinquennat a commencé, l'élite droitière qui le compose avait eu un accès de fièvre manageriale et libérale et avait décrété que l'obligation de résultat serait dorénavant la norme et le socle sur lequel devait se baser toute l'action à venir de l'état. Mais comme toutes les bonnes résolutions, celle-ci ne dura que le temps qu'il a fallu pour la démouler et tirer la chasse d'eau.
L'ami Dosière vient à point pour nous rappeler que malgré la "crise sans précédent que nous subissons" chaque ministère français revient en moyenne à 17 millions d'euros pièce par an. Le député nous révèle aussi que le tiers de la dépense est dévolu à la communication. On nous avait vendu un quinquennat d'action, on se retrouve avec un quinquennat de communication.
Puis, faut admettre qu'il y a une grosse arnaque : Morano, Lefèbvre, Douillet et autres Apparu ne sont pas franchement d'un bon rapport qualité-prix au prix du kilo de neurone.
Non seulement, la pléthore de ministères a été maintenue malgré la disette budgétaire, mais de surcroit, une partie de l'argent qui aurait été plus utile dans les écoles ou les hôpitaux publics, se retrouve dans les bourses déjà garnies des communicants à grosses montres. Tout cela pour quel résultat ?
Une dette, un déficit commercial, une désindustrialisation, un chômage, l’échec scolaire, la pauvreté, la santé et j'en passe. Le député arrondit tout de même les angles en admettant que l'actuel président a bien voulu lever une partie du rideau mais il explique néanmoins que personne ne connait son patrimoine personnel ni ne peut faire le chiffrage réel du coût de ses innombrables déplacements de campagne de président . On estime chaque déplacement à environ 450 à 600 mille euros.
Enfin, il rajoute ce petit biscuit qui ravira les indécis du vote... les incertains du bulletin ... les tâteurs de candidats:
"Peut-être que certains membres des cabinets ministériels ont profité de ma première enquête, qui montrait des disparités entre les ministères, pour se faire augmenter. Si cette hypothèse se confirmait, j’en serais profondément désolé."
Nous aussi, nous aussi !