Le PS a le vent en poupe médiatique en ce moment. C'est chouette ! Les leaders de ce parti sont invités à prendre la parole sur diverses radios à la suite de leur université d'été. C'est super ! Alors chacun, chacune y va de ses arguments contre la politique menée par le droite et inévitablement se voit questionner sur des points précis. Chacun commence à donner son point de vue plus précisément sur des questions particulières. Plus ça discute et plus les questions se font précises. Les derniers sondages sont favorables en ce moment à l'opposition et on pourrait dire qu'un bonne vague d'opinion la porte.
Les gens sont dans l' attente et demandent ce que socialistes feraient et déferaient une fois qu'il auront le pouvoir.
Voilà le moment crucial qu'il ne faut absolument pas rater médiatiquement sous peine de voir se dégonfler les espérances. Soyons clairs et j'ai déjà eu l'occasion d'en parler : la situation que laissera la droite sera tellement catastrophique que l'alternance partira de presque zéro. Les socialistes devront rompre avec les pratiques déficitaires des précédents et appliquer une rigueur budgétaire assumée.J'entendais ce matin parler de sang et de larmes ! Minute papillon ! Stoppez les machines, arrière toute ! Est-ce cela le langage qu'il faut tenir aux gens en ces moments difficiles ? Quinze longues années dans l'opposition n'ont pas été une leçon suffisante ?
Dire aux gens que la situation sera compliquée ce n'est pas forcément promettre la rigueur. Les gens ont besoin qu'on les rassure, pas qu'on leur foute la trouille.
Les erreurs commencent tôt et les langues s'expriment dans une liberté qui confine à la désinvolture , voire l'irresponsabilité. Chaque leader se croit libre de sa parole et oublie qu'une fois devant les micros, et à son corps défendant, il parle au nom de ses camarades et au nom des autres leaders concurrents au sein du parti. Chaque leader qui s'exprime croit détenir la légitimité qui lui fait donner son avis sur des points très précis et croit pouvoir se passer de concertation préalable avec les autres. Ces leaders ne doivent pas oublier que dans l'esprit des auditeurs, ils s'expriment au nom de leur parti et l'engagent dans leurs propos. Sans aller jusqu'à l'outrance des éléments de langage je pense que ces gens qui vont aux micros devront bien préparer leurs réponses et tâcher de parler d'une seule voix sinon, d'autres le feront à leur place et finiront par leur prendre.