Avec toutes ces conneries, j'ai oublié de fêter au mois de novembre dernier les 10 ans de ce blog.
L'occasion de faire un retour sur cette décennie m'est offerte comme une pine-up présentée par un
blogueur à 21 vitesses de mes connaissances.
Putain 10 ans et trois présidents !
D'abord Sarko et son cirque permanent m'avait permis de développer mon côté gauchiste naturel. Accompagné d'une belle brochette de loosers, aujourd'hui tous ou presque disparus, heureusement, le petit Nicolas avait fait les beaux jours de nos blogs puis patate ras, il perd les élections.
Nous croyions avoir gagné mais nous étions loin d'imaginer que c'était le début de la fin de la gauche et des blogs.
Le bordel !
Certains, dont moi, avions soutenu pépère jusqu'à sa sortie mais d'autres ont jugé bon de s'en détourner à mi-chemin invoquant un gauchisme pur souche, une sorte de salafisme idéologique par ailleurs encouragé par la mode débile des barbus hipster.
Plus de gauche que moi tu meurs.
Les blogs ont explosé et leurs tauliers ont préféré aller se traiter de cons sur les réseaux sociaux. J'ouvre ici une petite parenthèse sur mon passage sur twitter qui fut rapide. J'avais surestimé ma capacité à ingérer autant de merde aussi vite et avec les fautes d'orthographe en supplément. J'ai donc rapidement abandonné cette purulence.
Le principe est simple : seule la gauche capable de discuter avec les autres, comprendre et accompagner correctement les nouveaux défis du monde aura mon soutien. La gauche modérée, intraitable avec les bigots islamistes et le communautarisme, la gauche affranchie des progressismes à la con. Les autres, pignoleurs révolutionnaires, gauchistes 2.0, youtubeurs de la pensée, gauche de l'insulte, de l'invective et de la colère permanente, je leur pisse dessus et ils peuvent s'estimer chanceux car mon débit urinaire a drôlement faibli nonobstant la taille restée considérable de mon appareil.
Résultat, les frondeurs de vraie gauche ont flingué Hollande et l'ont réduit à des séances de signatures de mauvais bouquins au superU entre la semaine traiteur créole et la lingerie fine. Ils ont érigé Hamon qui a fait une petit tour à 5 ou 6% puis s'est évaporé dans l'arrière salle cradouille d'un kebab en seine saint denis.
Macron arrive avec l'idée d'un consensus politique et un projet de société dans lequel les deux clivages gauche-droite, momifiés dans une concession à perpétuité, n'avaient plus droit de cité. Les détenteurs des rentes, de quelque nature fût elle, avaient pris peur pour leur situation et c'est bien cela qui m'a séduit chez ce mec. Sans compter qu'il nous change des vieux kroums bedonnants, européen convaincu, ne mâchant pas ses mots et très instruit. De plus, sa femme n'est ni journaliste, ni femme politique, ni mannequin, ni rentière... une ancienne prof ! Peuchère !
Naturellement l'émergence de ce genre de profil est douloureux pour les tenants de la vieille garde politique, au point où la gauche , incrédule devant son naufrage électoral décide de lâcher la meute vociférante pour tout discréditer. Ils vont jusqu'à installer l'idée que son élection est illégitime, remettant en question la république, les institutions et la démocratie.
Alors qu'au lieu de cela, ils devraient tout simplement attendre les prochaines échéances électorales et se faire élire proprement, puisqu'à les écouter "le peuple" est derrière eux.
Voilà pour le CaptainHaka politique. L'homme a pris de l'âge, lunettes de lecture, tombé des dents non remplacées (pas de mutuelle), a travaillé par intermittence ici et là, au chomedû toujours, perdu
quelques copains et ses deux parents en 2016 et 2018.
Les copains, les copines, la musique, le pinard et la fête... toujours !
Pourvu que ça dure.