Tout à fait Dany !

Bien morose ce 31 octobre. Il a plu sans discontinuer depuis hier soir à Nyons et à l'intérieur de mon grenier (grrrr) . Et avec ce changement d'heure, il fera nuit à 14h30 ! Je crois que si  j'avais rencontré ce matin chez ma boulangère, Xavier Bertrand, je lui serai rentré dans le lard tellement ma jauge de tolérance est basse ! (pourquoi ai-je choisi ce gugusse ? J'en sais rien. C'est le premier qui m'est venu à l'esprit. faut dire que j'habite aussi la Drôme, et j'veux pas d'ennuis avec Rachida).

Comme une lueur dans mon ciel encombré, j'entends à la radio cette petite nouvelle de rien du tout mais qui mérite de vous être relatée : Daniel Cohn-Bendit est engagé à CanalPlus comme consultant football. Son contrat démarre bientôt sur la chaîne cryptée. Vous le saviez que Dany était un pro du ballon rond, vous ?

Je me demandais justement où pouvait être le leader d'Europe Ecologie en ce moment et pourquoi n'entendait-on plus sa voix tonitruante dans les médias. En fait, il révisait avec l'inénarrable Thierry Roland ses bases footballistiques.

En réalité, je vous vois venir : "Ouaaais, comment ça se fait qu'un ancien leader de mai 68, grande gueule et orateur de première n'ait pas eu un mot, un seul, pour soutenir les grévistes français  et qu'on en entende  parler que maintenant et pour des raisons aussi minables de surcroît ". 

Eh bien, je vous répondrai simplement que Dany est un député européen allemand, et à ce titre il ne doit pas intervenir dans les affaires purement franco-françaises. La défense des droits à une retraite digne et honorable pour les travailleurs ne concerne que la France et ne mérite même pas le soutien des groupes verts et socialistes au parlement européen. Pas vrai ?

Certains personnalités européennes se sont fourvoyées en proclamant que ce qui se passait en France est un exemple à suivre pour les citoyens européens pour la défense de leurs droits et de leur refus d'un système qui met à bas les acquis sociaux et spolie les richesses nationales au profit d'une minorité. Y a erreur !

Daniel Cohn-Bendit a tout à fait le droit de faire consultant pour Canal Plus pour se procurer des émoluments supplémentaires qui lui assureront une retraite confortable. C'est sa façon à lui de lutter pour son pouvoir d'achat de futur retraité.

Retour aux normales saisonnières.

Je ne partage pas l'optimisme ambiant qui suggère que le conflit aura réussi à  réveiller les consciences et que tout cela se traduira dans les urnes en 2012 par un échec du président s'il se représentait pour un second mandat.

Je ne partage pas l'optimisme des chefs syndicalistes qui veulent faire croire que le mouvement de grèves aurait triomphé dans le sens où il a gagné la bataille de l'opinion.

C'est bien de vouloir sortir par le haut et prétendre que la loi étant votée, toute poursuite du mouvement relèverait de l'action politique et se dédouaner en disant que les syndicats ne doivent pas porter le fer politiquement. Je ne partage pas ce point de vue non plus. 

Je rappelle que seulement une infime partie des salariés, autant dans le privé que dans le public,  ont manifesté en masse ces derniers jours et c'est toujours les mêmes. Que les seuls grévistes qui ont tenu  bon  et occasionné un début de panique dans les ministères étaient dans les raffineries et qu'ils se sont retrouvés seuls au combat. Les cheminots n'ont pas suivi, les routiers non plus. Je ne parle même pas des agriculteurs et des pécheurs qui ont été grassement subventionnés pour continuer à roupiller tranquillement. Certes l'opinion était favorable au mouvement mais c'était par procuration plus que par engagement réel.

Je rappelle que l'opinion était déjà défavorable au chef de l'état bien avant cette réforme, il n' y a qu'à regarder sa courbe de popularité catastrophique. D'autant plus qu'il faut toujours rester prudent avec les sondages et les mouvements de masse. Nul n'est en mesure de donner un pronostic pertinent sur le résultat de la future présidentielle. Souvent peuple varie.

Les chefs syndicalistes français ont porté un coup de grâce au syndicalisme dans notre pays. Préoccupés qu'ils sont de donner une image de syndicats "responsables", ils ont parlé et agi dans l'inhibition permanente et dans la défensive devant des mecs décidés à ne pas reculer. Les syndicalisme français était aux abois, il est aujourd'hui en passe d'être anéanti. 

L'erreur qui a été commise c'est les manifestations à répétition trop sporadiques pour être efficaces. L'erreur qui a été commise c'est d'avoir laissé les raffineurs seuls dans l'arène. A chaque interview, ils avouent leurs regret de reprendre le boulot,  sont amers et se rendent compte qu'ils sont les seuls a avoir beaucoup perdu dans l'affaire. A mon avis, ils réfléchiront à deux fois avant d'entamer tout mouvement à l'avenir. 

L'erreur qui a été commise c'est de ne pas avoir frappé un grand coup et sur une courte période. Ils ont joué le temps et l'adhésion du public mais n'ont pas prévu une réponse comme celle-là.

Les syndicats s'embarrassent de scrupules mal venus devant un exécutif qui a montré sa rigidité et sa détermination.  Même s'ils prétendent le contraire, ce mouvement avait  une résonance politique. Alors pourquoi refluer sur un tel motif et prendre autant de gants avec un président qui n'hésite pas devant la provocation ? Après ça, il ne perdra pas l'occasion de leur chier encore une fois dans les bottes et, ce qui est encore plus grave, nous concocter une réforme de la sécurité sociale aux petits oignons. Pourquoi se priver ?

De plus, la rigidité et l'impassibilité du gouvernement donnera des ailes au patronat qui finira le boulot. Ce passage en force réussi va encourager les patrons a plus d'inflexibilité dans leurs relations avec les travailleurs et leur ouvre un boulevard pour finir d'écraser toute velléités de combat social local au sein des entreprises.

Après ça, il peuvent proposer une  "réflexion sur l'emploi des séniors et des jeunes" dont personne n'a rien à cirer, ça ne mange pas de pain,  ça permet de se donner une contenance, un air responsable et l'illusion de pouvoir discuter d'égal à égal avec les patrons.

Soyons "responsable".

Je me joins à l'indignation qu'ont soulevé les vols d'ordinateurs des journalistes qui enquêtent sur l'affaire Woerth ainsi que les inquiétudes que de tels agissement font planer sur la liberté d'informer dans notre pays.

L'impunité a de beaux jours devant elle dans notre pays si  un  procureur influent use de son droit de poursuite sur les personnes qui enquêtent sur une grosse affaire au lieu de le faire pour les vrais protagonistes. Assistons-nous à une Poutinisation des pratiques à l'encontre des journalistes ?

Ces vols qu'on attribue  à un malheureux concours de circonstances ont l'air de figer la parole politique à droite : pas une réaction ministérielle, pas un mot de l'UMP. L'exécutif est-il à ce point mal à l'aise dans cette affaire pour en être si pétrifié ? Cette affaire commencerait-elle à prendre des proportions trop encombrantes pour être portées par un seul homme ?

Autant de questions auxquelles ni  les radios d'état ni les télés  qui font le service minimum ne répondront de sitôt. Nous attendons les condamnations de la part des syndicats de journalistes qui tardent un peu à venir. A moins qu'il aient eux aussi décidé d'adopter une attitude "responsable".

Malaise, vous avez dit malaise...

Rama perd le nord.

Il y a déjà un moment que j'évoque dans ce blog la possibilité d'un rapprochement entre le front national et le parti présidentiel. On peut dire que depuis la prise de pouvoir de sa majesté Moi-Je, la moitié de la distance a été parcourue par l'UMP en direction de l'extrême droite.

Les débats sur l'identité nationale, les amalgames  et dérapages douteux sur l'immigration-insécurité-chômage. Les lois sécuritaires qui s'empilent et les prises de positions parfois très tranchées sur l'islam en France en témoignent largement.

Tous ces ingrédients se retrouvent dans les recettes de la peu ragoûtante cuisine à Jean-Marie. Il y manque toutefois  la verve du chef et ses références directement puisées dans le  "Je suis partout" , édition  1930. (quoique).

L'autre moitié de la distance reste à la charge des successeurs de Jean-Marie. Trouveront-ils le chemin ? Je pense que oui. Un fois que le chef coutumier sera mis hors-circuit, le parti se rachètera une virginité et on dira qu'il a mis de l'eau dans son vin. L'UMP dispose de tous les relais médiatiques et n'hésitera pas à les mettre à contribution pour présenter le plus dignement possible le nouveau bébé dans son joli  emballage cadeau  à la population    "Bon anniversaire Nicolas ! ".

Une alliance à l'italienne pourrait voir le jour dans notre pays. 

C'est dans ce contexte que l'on comprend et que l'on mesure pleinement la portée des propositions du député du nord,  Vanneste. Pour le moment, les instances de l'UMP font semblant de pousser des cris d'orfraie car ce n'est vraisemblablement pas encore à l'ordre du jour. Patience. 

Moi, ce qui me fait le plus tiquer, c'est la réaction de Rama Yade. Paraît qu'elle s'indigne de la déclaration de ce député et qu'elle souhaiterait son exclusion de l'UMP. Mais pourquoi donc ? Rama nous referait-elle encore une crise d'acné juvénile, à vouloir faire semblant de se rebeller pour finir par  s'écraser piteusement ?

Pourquoi Rama trouve t-elle plus de motifs d'indignation dans la déclaration d'un député insignifiant , que pour une vraie note ministérielle ouvertement discriminatoire envers une minorité éthnique ? Pourquoi Rama ne trouve t-elle rien à redire lorsque son collègue Besson propose des lois extrêmement  humiliantes pour les étrangers dans ce pays ?

Quoiqu'elle en dise, Rama est entièrement associée aux paroles et aux faits parfois odieux de ses collègues ministres et des membres du parti auquel elle appartient. Elle doit l'assumer.

On comprend que son sens de l'indignation ne doit pas dépasser le périmètre de l'enclos qu'a  défini le petit pour elle et ses collègues dits d'ouverture. D'ailleurs, il me semble que son avis ne pèsera plus grand-chose lorsque le projet de fusion se mettra définitivement en place. Elle devra choisir de partir ou bien de piquer  la place du Noir du FN.

Lancar ( de Brie ) .

Benjamin a plusieurs cordes à son arc : nous savions que c'est un commercial doué, capable de fourguer sur les plages tout un catalogue de produits dérivés dont des capotes siglées UMP à un électorat du 3ème âge. Nous découvrons à l'occasion d'une lecture stupéfiante d'un billet sur son blog qu'il est également un spécialiste de l'histoire de France.

Selon lui, les jeunes pops ont pris le maquis et sont entrés en résistance contre les méchants rouges qui ne veulent pas de la réforme des retraites. Il parle de courage 2010 et se réfère à  Pierre Laval comme ayant été un homme de courage qui a redressé la situation économique de la France en 32 .

Il fait ensuite le lien entre le courage et l'engagement des jeune pops  en faveur de la réforme des retraites et le sacrifice  de Guy Môquet pour son pays.  

Rappelons que ce jeune communiste fût exécuté en 1941, au même moment  où Pierre Laval passait en revue le premier contingent de la légion des volontaires français sous uniforme nazi,  avant de redevenir chef du gouvernement de Vichy.

Il faut croire que c'est une manie chez l'UMP de vouloir absolument récupérer ce résistant communiste pour le faire entrer de force dans le Panthéon désert des héros de la droite française.

Vous pouvez vous faire votre propre idée sur cette chiure en passant par le lien de l'Obs.

Raymond se barre.

Lorsqu'on nous parle de  "conseiller spécial pour les affaires sociales" on a tendance à croire que ce conseiller serait proche des préoccupations sociales telles que nous,  citoyens et   travailleurs,  les entendons.

Nous  pensons tout de suite au type qui  conseille la sagesse à un exécutif impétueux aux dents acérées. Un homme qui rechercherait les meilleures solutions pour établir un climat de confiance dans le monde du travail et qui préconiserait le dialogue et le respect mutuel entre employeurs et salariés.

La réalité est toute autre car la conception des affaires sociales n'est pas la même à l'Élysée qu'à  l'usine ou bien au bureau. Jugez plutôt :

Expert en ressources humaines, Raymond a monté une des plus grosses boîtes de conseil. Cette dernière fournit  80% des entreprises du vertueux CAC 40 bien connu pour son sens du dialogue social. 

Raymond est un rouage essentiel dans le fonctionnement de ce malheureux quinquennat. Peut-être LA pièce principale autour de laquelle s'articule toute la politique sociale, industrielle et d'emploi de ce pays. Qui mieux qu'un spécialiste RH, professionnel du plan social et de la restructuration pouvait conseiller un président qui se prend à rêver de manager un pays tout entier comme un directeur de MacDo le ferait de sa gargote malodorante ?

Si l'on considère que la disparition de plus de 120 000 emplois dans la fonction publique depuis trois ans comme un plan social à grande échelle, on peut dire que le contrat a été mené à bien par Raymond et ce contrairement à ce que nous dit si joliment son associée au bureau comme dans la vie dans cette biographie :  

 

" En 2003, lorsque le gouvernement nous a confié le soin d'expliquer la réforme des retraites aux Français, il ne s'agissait pas d'un contrat comme un autre."

Oui, vous avez bien lu : elle parle bien de "contrat" !

Raymond a mené grand train et a habilement navigué entre public et privé. Il quitte à présent  le navire car il considère que son "contrat RH" est fini avec l'adoption de la réforme des retraites. Il ne nous reste plus qu'à la lui souhaiter douce, la sienne de retraite car il a donné le meilleur exemple qui soit en continuant à  travailler encore à l'âge de 70 ans.

Adieu Raymond.

Où sont les people ?

Doit-on attendre des acteurs français ou bien d'autres people un discours engagé, voire un mot de soutien en faveur de la contestation sociale qui gronde dans ce pays ?

Je me pose la question en constatant le silence médiatique ahurissant de cette catégorie qui possède pourtant un gros potentiel en matière d'audience.  

Le seul qui a osé souiller ce mur de silence de ses vomissures c'est Gérard Depardieu. En effet,  Le fils du tôlier de Chateauroux a trouvé l'occasion et le temps d'éructer sur les grévistes avec la finesse dont il est coutumier :  ce n'est pas parce qu'on a joué parfois des rôles de rebelles qu'on aurait  la fibre contestataire et solidaire pour autant.

Dans un autre registre, on a entendu Eric Cantona nous asséner comme à son habitude des vérités premières fortement parfumées à l'aïoli : " Pour faire s'écrouler les banques, il faut que trois millions de personnes aillent retirer leur argent en même temps" dit-il .

C'est là toute la contribution d'Eric pour soutenir  les grévistes. Le parrain de la fondation Emmaüs, grande gueule nationale et nouveau pourfendeur des riches, continue pourtant à émarger chez l'Oréal.  Cantona, combien de divisions ?

Pour le reste, c'est le black-out total. Chacun  continue à faire sa petite promo gentiment et viendra certainement couiner devant les caméras comme quoi il faut absolument tout mettre en œuvre pour défendre  la survie des ours blancs , de la loutre bleue d'Alaska, ou du castor à poil dur de Bulgarie.

L'objet du délire.

Comme pour conjurer un sort que personne ne lui a fait par respect à sa vie privée, Eric nous fait encore une poussée identitaire avec son idée de légiférer sur les mariage gris. L'idée lui serait donc venue après avoir rencontré des membres d'une association de personnes trompées qui ont mis en doute la sincérité de leurs conjoints étrangers. 

Je ne jetterai pas l'opprobre sur ces quelques braves femmes de vouloir  se venger, après coup, d'un abandon conjugal. Il faudrait juste regarder de plus près dans quelles conditions la chasse au conjoint se fait dans certains pays africains et asiatiques par des occidentaux (ales) pleins aux as mais en panne de cœur et de cul. 

Chacun mène sa barque comme il l'entend et ce n'est pas l'objet de mon propos.

Ce qui m'interpelle c'est cette manie de se saisir de faits de société anodins, ne touchant qu'un infime minorité de citoyens, pour en faire l'objet d'un débat au niveau national. Eric a saisi la belle balle au bond et a ameuté les enragés de l'hémicycle afin de nous pondre un loi qui a pour seul  fond d'écran le racisme et la xénophobie.

Il est entré dans l'inconscient de l'administration française que ce genre de mariages est par principe douteux. Les malheureux qui veulent aller devant M. le maire font déjà face à un parcours du combattant, semé de procédures et d'humiliations. 

Dorénavant, gare à ceux qui voudront se séparer ! Il y aura forcément doute sur la sincérité d'un des conjoints étranger. C.Caresche, député socialiste a très justement dit à ce sujet que cette disposition créera " des situations inextricables...difficile, pour un juge, de prouver que la volonté matrimoniale d’un des conjoints était absente ".

Un note circule dans les mairies donnant la pleine possibilité à ses agents de poser des questions très personnelles aux demandeurs, voire même inquisitrices et invasives : 

"Comment vous-êtes vous rencontrés ? date, lieu, circonstances, anecdote éventuelle "

"Connaissez-vous la composition de la famille de votre conjoint ?"

"Quel type de loisirs aimez-vous ? Et votre conjoint ? "

"Où envisagez-vous d'habiter après votre mariage ? " Trouvé ici.

Certains agents administratifs bien bas du front, y verront une autorisation explicite pour aller encore plus loin dans cet infâme interrogatoire. Certainement pour rester fidèles aux idéaux de leur glorieux prédécesseurs vichystes.  Ainsi, un agent aurait demandé à une dame si " ça se passait bien au lit, sexuellement parlant " . Témoignage rapporté sur Inter, hier matin. J'imagine la belle trogne rougeâtre de l'agent, entrain de se tripoter derrière son bureau.

Ainsi va notre pays. 

Pendant qu'une majorité de citoyens s'interroge et témoigne de son inquiétude face  au sombre avenir social que nous promettent les sbires à Parisot au pouvoir en France, Eric Besson continue, lui, à désigner de son  doigt manucuré, l'étranger. L'étranger chargé de tous les maux. Comme à son habitude, il ne convainc que ceux qui ont déjà leur carte du fn en poche  (et la main de leur slip) .

Ce billet aurait pu être intitulé "Éloge de la consanguinité" ou bien " L'onanisme dans l'administration française".

Pourquoi vous n'irez pas en vacances de la Toussaint cette année.

Ce long titre qui n'est pas une question,  n'a pas de rapport direct avec le sujet de mon billet. Je voudrais ici, répondre à l'invitation de Nicolas à une chaîne dont l'intitulé est: un bon président doit-il être populaire ? Suite à un touiteur qui a couiné comme ça qu'un président est d'abord là pour prendre des décisions impopulaires.

Cette phrase est d'une imbécilité sans fond. C'est comme si on disait : Bozo le clown n'a pas choisi ce métier-là pour faire rire les enfants, ou bien, Bayrou prétend être centriste parce qu'il ne sait pas de quel côté pencher (euh...). C'est une absolue connerie. C'est le genre d'assertions que vous infligent des cadres devant la machine à café à la suite d'une réunion houleuse : Ouais, je ne suis pas là pour être aimé ... et d'autres fadaises du même tonneau.

La popularité est le fond de commerce du politicien tout comme la tireuse à bière l'est pour le limonadier de la Comète. Quand un type comme G1 dit qu'il est là pour prendre des décisions impopulaires, il est certain au fond de lui même qu'il n'en a plus pour très longtemps. Et une telle bête politique ne vit que pour  ça. Elle voudra se maintenir et devra faire en sorte à devenir un peu populaire si elle  veut obtenir l'adhésion du plus grand nombre ( 53,06 %  par exemple ) ; seulement elle ne peut l'avouer. Les faits actuels donnent des raisons  au chef de croire qu'il n'agit plus que pour le bénéfice d'une petite minorité, seulement, il se trouve qu'en France le vote de mon voisin Lucien le smicard vaut celui de Patrice de Maistre. Il se trouve aussi qu'il y a bien plus de Luciens dans ce pays que de de Maistres.

Cette formule est vide de sens et ne sert qu'à mettre des sons dans une bouche incapable de parler. C'est du flan destiné à remplir les journaux. Des phrases qui serviront de gargarisme aux jeunes pops. 

Un président doit être porté par une popularité et apprécié par ses concitoyens (certes pas tous) car  son mandat a pour but d'œuvrer dans l'intérêt du plus grand nombre. C'est son unique travail. S'il n'est plus populaire,   il sera dégagé. 

Pour les vacances, bloqués sans gasoil dans les réservoirs, adressez-vous à Eric Woerth. C'est ici.

L'exemple Britannique.

Le Royaume-Uni va subir  dans les prochaines semaines  un plan social gigantesque et sans précédent. Près de 500,000 emplois  vont être supprimés dans les services publics anglais.

D'ailleurs on se demande comment ils peuvent encore trouver autant de fonctionnaires dans ce pays, après 11 ans Thatchérisme .

En tout cas, les citoyens de ce pays n'ont pas fini de toucher le fond. Paraît que certains supermarchés vendent des kits contenant un mélange à faire soi-même et des petits outils pour ceux qui ne peuvent plus aller chez le dentiste :  la City, c'est beau mais  qu'est ce que ça pue de la gueule !

Et dire qu'il y en chez nous qui citent encore ce pays comme modèle ! Tiens, par hasard la droite française par exemple : son fantasme ultime est d'arriver à mettre dans les mains du secteur privé tout ce qui touche à la protection sociale, retraites, santé, sécurité, transports et éducation. Tout comme chez nos amis anglais. Ah le bel exemple!

Si le modèle économique fait saliver, le modèle social lui fait rêver, voyez plutôt : une société communautariste à outrance, vraie poudrière ethnique. Un taux d'alcoolisme effrayant. Un violence en explosion. Un taux d'obésité record. Précarisation extrême des couches les plus populaires et appauvrissement généralisé. Ajouté à cela, une dépolitisation totale des esprits et vous obtenez une population aliénée occupée chaque année à amonceler des montagnes de fleurs sur le mémorial de lady Di. 

Un rêve pour l'UMP.

Courage, fuyons !

Au moment où tout le monde doit faire un effort pour sauver notre système de retraite par répartition, qu'il faut le réformer pour une meilleure justice sociale dixit les pieds nickelés du gouvernement et leur chef, les tentatives,  pour fissurer le front syndical et empêcher la jonction de secteurs  décisifs dans un mouvement unique,  se multiplient. Preuve que le pouvoir n'est pas aussi serein qu'il le prétend.

Nous apprenons dans le JT de 13 heures de France  2 qu'une lettre personnellement adressée aux personnels de la SNCM par Woerth et Borloo (?) leur indiquait que la réforme de leur régime spécial de retraites n'est pas à l'ordre du jour et ne le sera pas dans la future loi en discussion au sénat. La journaliste rappelle que ce régime particulier bénéficie à tous les métiers de la mer, pêcheurs inclus.

Autre secteur stratégique de poids qui donne des sueurs froides à l'exécutif s'il se mettait en branle :  les agriculteurs. Nous apprenons que leur ministre leur a obtenu le versement anticipé d'un aide de trois milliards auprès de la commission européenne.  Espérons  que cette dernière aura  la  reconnaissance éternelle de l'état français pour ce geste hautement salvateur.

Le gouvernement nous la joue raide dans ses bottes alors qu'il y a grosse panique à bord. Il arrose les pêcheurs , les agriculteurs et les éleveurs  pour qu'ils gardent  leur pantoufles et continuent  tranquillement à calcer bobonne sans s'occuper du reste. L'exécutif sait pertinemment que si ces catégories-là joignaient le mouvement en cours, il serait obligé de reculer sur les retraites et plus vite que ça.

On apprend  dans la foulée que les grévistes de la SNCM ont repris le boulot ...

Pipo et Charlot.

Moi j'aime bien les sondages à la con, vite fait bien fait, que certaines rédactions mettent à la disposition de n'importe qui sur leur site. Dès que j'en vois un, je saute dessus pour donner une réponse bidon. Je m'amuse à fausser leurs données et je pense ne pas être le seul à faire ça .Par conséquent, on se demande bien quelle légitimité et quelles analyses ils peuvent bien en tirer. 

 

Aujourd'hui, je ne suis  pas content du tout car le sondage de l'Obs en ligne ne me propose pas le nom de Jean-Louis Borloo à cocher dans leur sélection des successeurs à Fillon. Et pourquoi donc ? Ce brave J-Louis ne mérite t-il pas le poste à leurs yeux ou bien  aurait-il déjà déclaré ne pas être candidat sans qu'on  le sache ? Permettez moi de pousser un couinement d'indignation face à ces mauvaises manières faites à un ministre doté  du titre de ministre d'état (avec Alliot-Marie, qui d'ailleurs ne figure pas non plus sur la liste) .

 

Si je devais choisir, sans aucun doute Jean-Louis serait mon candidat. C'est à mon avis le meilleur choix possible pour cette droite qui s'enfonce dans le ridicule chaque jour un peu plus. Il sera d'une aide capitale pour aider son parti et son président à continuer de nous donner quoi écrire sur nos blogs et nous  faire marrer comme ça tous les jours. Il aidera Nicolas dans l'entreprise qu'il mène  avec acharnement et pugnacité depuis trois ans pour renforcer la crédibilité internationale de la France ainsi que dans ses relations avec ses partenaires européens.

 

Par son comportement et son passé irréprochable, il aidera à remettre les politiciens dans la voie de l'exemplarité et contribuera à renforcer le sérieux et la compétence d'une équipe gouvernementale en manque d'inspiration  et d'affection. Il redonnera aux  français l'envie et ils reprendront confiance en leur exécutif et en la politique en général.

 

Au pire, ça nous fera de belles images lorsqu'il sera filmé se trémoussant avec Nadine ou Roselyne  au dessus des tables de fin de banquet arrosé de l' UMP.

 

Alors oui, crions tous : Borloo à Matignon.

 

Pour remplacer Fillon à Matignon je préfèrerais:

• Brice Hortefeux
• Xavier Bertrand
• Eric Besson
• Christian Estrosi
• Eric Woerth
• Frédéric Lefebvre
• Nadine Morano
• Bernard Tapie
• Jean Sarkozy
• Des élections 

 Alors comme mon poulain ne figure pas dans la liste, j'ai voté prince Jean.  Du bidon vous dis-je !

Illustration : Bernard Buffet, Deux clowns aux bras levés.

Cherche sortie désespérément .

Habituellement en cas de conflit social durable, l'exécutif tente toujours une sortie permettant plus ou moins à toutes les parties prenantes de sauver la face et retourner au dialogue après s'être défait du fusible sensé  concentrer les rancœurs. 

Cette présidence n'a pas jugé utile de s'encombrer d'un dispositif pourtant essentiel pour la fluidification des relations à l'intérieur d'une démocratie moderne. Notre président a décidé d'entrée de jeu de s'occuper de tout à l'aide d'une poignée de conseillers plus ou moins éminences grises (pas du slip) . Il nomme personnellement les dirigeants aux postes clés, il décide de ce qui doit être dit et cornaque habilement le troupeau législatif.

Il a trouvé en Fillon un shadow premier ministre idéal, uniquement versé dans la palabre et la parade. Un gouvernement fantomatique et spécieux, composé comme une peinture (de mauvaise facture) : un touche de diversité ethnique par ci, une touche d'ouverture sur des vieux canassons de gauche par là, un brin de libéralisme, une louche de xénophobes et de racistes et une belle poignée d'affairistes. Bref un somme d'individus incapables de travailler ensemble mais tous unis dans une allégeance aveugle envers le chef. 

Le conflit social en cours devient doucement l'expression d'un ras le bol généralisé et pas uniquement pour des questions de mauvaise réforme des retraites. C'est l'expression d'une accumulation subie depuis le début du quinquennat avec l'affaire de l'EPAD, puis du scandale de l'affaire Woerth ainsi que le gros bidouillage en cours des morts de Karachi. 

Ce manque de fusible commence à se faire sentir et la panique monte car les moyens de trouver une sortie honorable se heurte à la personnalité du président et de son omnipotence sur tous les domaines. Ceci provoque une cristallisation peu commune de l'opinion vis-à-vis du chef qui fatalement aboutira à un choc dont on ignore encore la nature.

Contrairement à ce qui peut se passer dans d'autres régions d'Europe touchées elles aussi par la crise et la rigueur budgétaire, l'opinion publique française en majorité, ne s'est pas laissé entraîner dans les fosses puantes de la xénophobie et du racisme. La tentation fut pourtant grande et les occasions opportunément servies par l'exécutif furent belles à travers le débat sur l'identité nationale, suivi des démantèlements de camps de roms puis du pitoyable discours de Grenoble. Le levier de la discrimination et du rejet qui aurait pu servir de dérivatif n'a pas vraiment fonctionné et on se retrouve toujours avec ce satané fusible manquant. 

Les français sont majoritairement contre cette réforme et pour une fois, ils soutiennent les mouvements sociaux. Ils ne sont plus sensibles aux artifices de cet exécutif et exigent une réponse. 

Nous voulons une réponse Monsieur le Président.

Lagarde ne se rend pas.

Christine a réagi tout à fait comme prévu à l'occasion du départ de la société Ryanair et la fermeture de ses bureaux à Marseille. Cette société de vols aériens discount a prétexté sa dernière  mise en examen pour travail dissimulé et non-conformité à la législation française sur le travail pour fermer sa dernière boutique dans l'hexagone.

Non content de proposer des places quasiment debout dans leur coucous bleus et de faire payer le péquin son gobelet d'eau du robinet le prix de l'Evian, cette riante compagnie se permettait de payer son personnel au lance-pierre en lui imposant une législation des plus défavorables d'où sa mise à l'amende par les services fiscaux français.

Christine a bien entendu trouvé cela tout à fait normal, disant que cela faisait partie d'un  'arbitrage interne' à l'entreprise et en a rajouté une louche personnelle en disant qu'il fallait y voir un signal pour 'regarder ce qu'il y aurait à changer' entendez dans la législation française pour éviter que ça ne se reproduise. En faisant cela, elle a juste encouragé ceux qui respectent les lois à ne plus s'embarrasser avec des scrupules et que c'était à la loi française de s'adapter et de s'assouplir pour ne pas les contraindre à tenir de tels arbitrages. C'est tout simplement stupide et scandaleux.

Encore un peu et elle nous proposait de réduire jusqu'à faire disparaître l'inspection du travail, de faire tomber les derniers remparts permettant encore une taxation sur les entreprises, de démolir complétement la législation sur la protection des salariés, de subventionner et exonérer à fond les entreprises sans contrepartie sérieuse, de faciliter et encourager les délocalisations et pour finir elle pourrait même pousser le bouchon jusqu'à proposer la dépénalisation totale du droit des affaires ... et puis quoi encore ?

Heureusement que rien de tel ne pourrait arriver chez nous. 

Euh..

La grande cuisine.

Selon l'étude d'une banque Suisse (tout à fait crédible car elle doit savoir de quoi elle parle) , notre pays serait le troisième au monde à accueillir les millionnaires après les États-unis et le Japon.

L'autre jour on avait échangé avec Aliciabx nos points de vue sur l'overdose quotidienne d'émissions culinaires sur les télés franchouilles. Je me suis soudain rappelé de la volonté de notre cuistot en chef d'inscrire l'art culinaire français dans le patrimoine immatériel de l'UNESCO (encore une promesse en l'air) et je me rend compte que tout est finalement lié et que rien n'est fait au hasard. 

Démonstration : le gouvernement fabrique plein de pauvres qui ont faim. En même temps, il fabrique aussi  des riches qui veulent se bâffrer délicat. Pour pourvoir nos palaces de luxe en personnel compétent, capable de fournir un service d'étage impeccable et une cuisine de qualité, il faut diriger  plus de monde vers ces filières hôtelières et culinaires (j'ai une pensée émue pour l'éducation nationale qui se fait dépouiller grave) .

Résultat, donner envie aux gosses et les faire rêver de blanches toques et d'étoiles au Michelin pour un très  maigre résultat . Nombreux échoueront et n'auront pas le privilège de travailler dans les grands palaces et finiront par aller grossir les rangs des employés de l'hôtellerie et de la restauration, métiers ultra précaires et soumis à une pression salariale exécrable comme on le sait.

Après avoir largement contribué à désertifier les campagnes au grand bénéfice des spéculateurs immobiliers spécialisées dans  la résidence d'été  "beaux villages de France" et qui, comme chacun le sait, ont  rendu les masures inabordables et ont transformé certains endroits en  villages fantômes  fermés 11 mois par an, la tendance actuelle va dans le sens de la formation tout azimuths dans les métiers de bouche. Je ne sais quel économiste réputé a déclaré que le pire des secteurs économiques c'est le tourisme car il contribue fortement à l'appauvrissement  et à la précarisation des populations mondiales.

La France est la première destination touristique mondiale.

Petites annonces.

 

Président de la république en carafe dans les sondages dans son pays et discrédité à l'international cherche 33 mineurs motivés pour lui remonter sa côte de popularité. Les candidats devront avoir un entourage familial important et être de bonne constitution physique. Claustrophobes s'abstenir.

Une bonne connaissance de la marseillaise est un plus. Sauvetage garanti dans les trois mois.  Prime très attractive + bonus divers.

Prière d'adresser candidature avec CV complet et photo à : 

Présidence de la République Française, palais de l'Elysée 55 rue du Fbg St Honoré, 75008 Paris.

Le président "milliardaire" Piñera flanqué de sa femme embrasse un à un les mineurs qui remontent à la surface. Sa gestion de la crise des mineurs bloqués à San José est considérée comme exemplaire par les observateurs et lui vaut une remontée de 10 points dans les sondages dans son pays.  Lui aussi vit un miracle politique car il avait été vivement critiqué pour la gestion du tremblement de terre et du tsunami qui avaient frappé le Chili.

Les voies du retour en grâce politique sont parfois impénétrables.

Retour vers le futur.

Nous apprenons que l'UMP rejoint officiellement et au nom de son président Xavier Bertrand la position du FN sur l'affaire du retraité qui a tiré à bout portant sur deux gitanes venues le cambrioler. La frange ultra droitière et sécuritaire dite des 'pizzaïolos' du parti  avait déjà soutenu publiquement  papy René allant jusqu'à critiquer ouvertement une décision de justice. Dorénavant tout l'appareil de la majorité dénonce le traitement infligé à cet aimable chasseur de  fellaga qui a voulu se faire justice lui-même et invoque le soutien du président en personne. Du beau !

Cette histoire nous rappelle curieusement celle de papy Voise qui a fait les beaux jours de l'inoubliable élection présidentielle de 2002. Les caméras de tout le pays se sont vautrées avec délice dans cette bouillasse malodorante qui nous avait valu ce choix contre nature au second tour. Chirac a eu son papy, Nicolas aura aussi le sien. Pourquoi changer les recettes qui fonctionnent ?

Ainsi , le mouvement droite populaire continue à phagocyter gentiment de l'intérieur le parti du président . Son influence se démontre chaque jour de plus en plus avec les discours du type de Grenoble ainsi que les lois dites Besson sur l'immigration. L'aile républicaine et centriste de l'UMP a du souci à se faire et aurait tout intérêt pour sa survie de surfer sur la vague de la contestation pour déboulonner les leaders  de cette droite  dure et cesser de leur passer les plats en jouant  les godillots mijaurés.

La droite fait preuve encore une fois de grande désinvolture dans la gestion des faits divers en les instrumentalisant pour pouvoir légiférer sur le coup de l'émotion. Elle compte mener jusqu'à 2012 une campagne populiste et xénophobe pour pouvoir moissonner large, si en chemin  elle n'est pas bouffée par les petits cochons. Elle porte systématiquement des coups à la crédibilité de la justice dans l'espoir de l'affaiblir et exonérer quelques éminences en indélicatesse avec les lois de notre pays.

La chasse au juge a été initiée par le patron et est devenue le sport favori de la droite. Les membres du gouvernement ne sont pas en reste et n'hésitent plus à critiquer officiellement et publiquement  certaines décisions de justice qui vont à l'encontre de leur intérêts électoralistes.  C'est gros et ça passe !

La culture du résultat.

Le type est arrivé et a dit qu'il allait  gérer le pays comme une entreprise. Il fallait qu'elle soit rentable, que ses employés soient productifs longtemps sans que la charge salariale et sociale ne soit trop pesante pour le bon  fonctionnement de la boîte. Il avait pour cela l'aide d'un syndicat très puissant financièrement sur lequel s'appuyer. Il a recruté dans le milieu des affaires, des managers et les a mis aux manettes. Monté un service de communication en béton pour gagner la guerre médiatique et prôné la culture du résultat dans tous les domaines. Il fallait que les chiffres tombent dans une régularité horlogère. Que des statistiques soient établies sur tout. Si les courbes n'étaient pas favorables, l'indice de mesure devait être remplacé. Des résultats ! Des résultat ! Quels résultats ?

 Tous les indicateurs économiques sont au rouge. Les indicateurs moraux également. La confiance est perdue et la foi en l'avenir menacée. Les fautes de gestion succèdent aux mensonges grossiers. Il s'enferme lui et  ses collaborateurs dans une spirale paranoïaque et  une logique d'autiste, stérile et destructrice.

Si on devait le prendre au mot, ce type aurait dû toucher ses indemnités de licenciement depuis un moment déjà. Il chercherait certainement d'autres moyens de subsistance  pour maintenir son train de vie et celui de son dispendieux ménage,  à monnayer des conférences grotesques et inutiles comme ses compères Blair et Bush.

Si on le prenait au mot,  le CA de l'entreprise France l'aurait convoqué pour lui signifier son départ. Mais notre pays ne se gère pas ainsi et heureusement. Chaque jour qui passe nous montre à quel point les libéraux se trompent et à quel point leur politique est nuisible et contre-productive pour le pays. Le prochain CA se tiendra en 2012 et tous les actionnaires en mesure d'aller voter devront le faire pour montrer que ce sont eux les vrais patrons.

Tenir bon.

Je voudrais relayer ici l'appel à la blogosphère politique lancé par le camarade Stef pour soutenir l'ensemble des mouvements de grève qui auront lieu le long de la semaine prochaine en France.

Les peuples européens n'ont eu de cesse, suite à la guerre,  de rechercher les moyens de retrouver la paix, le progrès social et le partage des richesses. Un espoir extraordinaire est né de ces aspirations. Une énergie et des moyens considérables furent mis en œuvre par les états dans tous les domaines de  la recherche afin de  permettre aux citoyens d'accéder à une meilleure vie, plus confortable, à l'abri de la faim et des maladies. Une vie riche qui permet  l'ouverture vers les autres. Ces aspirations au progrès social ont toujours trouvé sur le chemin une poignée de grands propriétaires d'industries et de financiers qui n'ont comme unique point d'horizon que le taux de croissance de leurs bénéfices et comme unique objectif la soumission des citoyens et l'annihilation de toute volonté en eux. Il arrive parfois que les politiciens manipulent l'opinion par le biais de médias complaisants souvent propriété de grands groupes, et consacrent leur temps à dresser les catégories de citoyens entre elles. Ils servent souvent de relais aux intérêts privés et en oublient qu'ils avaient été mandatés par le peuple pour qu'ils œuvrent exclusivement en sa faveur. Des lois rétrogrades et idéologiquement défavorables aux bien commun, sont imposées aux assemblées librement élues et contribuent à accélérer le processus de vases communicants, reversant toujours la plus value de l'effort  et du travail  aux possédants et au patrimoine. Nous autres citoyens savons quel fut le prix payé par nos prédécesseurs pour que nous puissions nous permettre cette liberté de penser et d'agir dans nos pays respectifs. Alors, chacun doit agir à sa façon pour que nos descendants puissent en dire autant.

Oncle Hu et le sale gosse.

Le prix Nobel chinois de la paix 2010 n'a trouvé en La patrie des droits de l'homme qu'un maigre soutien à travers le communiqué laconique du quai d'Orsay. Il fut un temps où la France se targuait d'être en pointe dans la défense des opprimés et de leur liberté d'expression dans le monde,  même si pour cela  il fallait se fâcher  avec certaines dictatures. 

Trop occupé à mastiquer son dernier chapeau et  à digérer ses couleuvres , notre bon  ministre des affaires étrangères  ne trouve rien d'autre à déclarer à la face du monde à l'occasion de ce Nobel. Il n'a pas de mots pour soutenir la poignée de chinois qui manifestent pour la libération de Liu Xiaobo. 

Tous les grands dirigeants européens ainsi qu'Obama,  ont soutenu le prix Nobel chinois publiquement et rendent d'autant plus assourdissant le silence de notre président à nous qui est allé, tête baissée et la bouche pleine de chocolat, demander pardon à papa seize d'avoir péché. 

Le pouvoir chinois n'aura pas besoin de racheter la dette souveraine que la France a accumulé grâce à la droite depuis la dernière décennie pour obtenir obéissance et loyauté de la part de nos dirigeants. Oncle Hu a déjà le gîte et son rond de serviette Fbg saint Honoré . Demandez au Dalaï Lama, il vous le confirmera.

Realpolitik :

En France, le terme possède deux sens. Positivement, il est employé dans le sens d'abandonner ses idéaux pour composer avec la réalité. Dans son sens négatif, il est utilisé pour indiquer un manque de vision politique conduisant à un règlement uniquement à court terme des problèmes.

Wikipédia.

Je vous demande de vous arrêter !

Il a bien failli nous avoir avec son air de ne pas vouloir y toucher l'Edouard.  Du cash à gogo circulait pendant sa campagne électorale en 95 pendant qu'il  nous jouait Sa courtoise suffisance du haut de sa chaise à porteurs ! 

Faut dire qu'il ne s'était entouré que des meilleurs pour se faire élire contre le grand Jack. La crème de la crème. Que des profils de gagneurs  voyez plutôt :  Léotard, Méhaignerie, Toubon, Bosson, Carignon, Longuet, Alphandéry, Pasqua ...à ce niveau ce n'est plus une liste gouvernementale c'est une chronique judiciaire de la cinquième république. Une belle page de l'histoire de la droite française dont les survivants continuent à nous tirer des doigts d'honneur gros comme mon bras.

Faut dire aussi que faute de devenir lui-même grand calife de France, il a servi de mère porteuse à celui qui deviendra,  douze ans plus tard, notre cher bien-aimé . Finalement  il n' y avait pas que des loosers dans son entourage . Gageons que ses fils adoptifs ne seront pas chiens avec lui et lui garantiront une  petite retraite tranquille et bien méritée et ne laisseront pas un petit juge se faire les canines sur son petit mollet délicat.

Fallait pas s'moquer comme ça !

Le 8 mai 2002,  15 personnes dont 11 ingénieurs français furent tués lors d'un attentat sur une chantier de construction de sous-marins au Pakistan. Naturellement,  l'enquête s'est immédiatement dirigée vers les milieux islamistes , qui ont pignon sur rue dans la zone, sans grand succès.

Après plusieurs mois de recherches,  il s'est avéré que c'était  l'œuvre de services barbouzards du Pakistan, mécontents d'avoir été blousés sur un  retro-backchich non réglé dans les délais par les français à travers la DCN. Société majoritairement détenue par l'état français et au quart par Thales qui elle même compte Dassault comme gros actionnaire (merci wiki).

Comme on subodorait une affaire de financement illicite de partis politique (encore une) en faveur de l'UMP (encore eux) lors de la campagne de Balladur (affectueusement surnommé couille-molle par le guignol de Chirac), une lente enquête est menée par un juge récalcitrant et pointilleux. Cette campagne  pour les élections présidentielles  fut ,  rappelons-le, portée avec enthousiasme et volontarisme par le brillant jeune espoir-traître à la Chiraquie conquérante de l'époque (encore lui) le dénommé Chouchou du Cap. Le dénouement fut malheureux  et valut  au susdit Balladur , une avoinée sévère et une longue traversée du désert avec femmes et enfants, traîtres et bagages !

Vous lirez le détail de l'histoire à votre grand étonnement ici et vous apprendrez que le juge Van Ruymbeke ouvre une enquête pour "corruption" . Pas moins !!!   Paraît que le Luxembourg aurait fourni des documents qui relieraient la création de sociétés écran destinées à recevoir les dons litigieux aux évènements de Karachi.

Perfides Luxembourgeois ! Ils n'ont sans doute pas digéré la dernière sortie de notre petite boule de nerfs qui leur proposait d'accueillir les Rroms dans leur petite principauté. Quelle basse vengeance !

Maintenant toute la question est de savoir : qui va être désigné comme bouc-émissaire-écran-de-fumée cette fois-ci pour brouiller les pistes et jeter le trouble dans l'opinion française : quel débat national essentiel vont-ils nous servir, quelle polémique, quel fait divers, quelle menace terroriste, quelle pandémie, qui expulser, qui déchoir, qui emprisonner ? 

La suite,  demain dans vos journaux habituels .

De l'histoire "ordinaire" .

"Le 14 mai 1940, après quatre jours de combats incessants, a reçu la mission de tenir le village et le carrefour de La Horgne. ...a résisté sans faiblir aux assauts répétés de la division blindée Westfalen à laquelle il a infligé des pertes sévères. "Luttant pied à pied, pendant dix heures, au milieu des ruines fumantes de La Horgne, contre-attaquant ... jusqu'à épuisement total de ses munitions.

La présente citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme.

Citation du 2e Spahis marocains Ordre n° 2.259/C du 13 juin 1956. "Magnifique régiment qui, sous l'impulsion énergique de son chef, le Colonel Geoffroy, a, le 14 mai 1940, après quatre jours de combat en retraite, reçu mission de défendre le village de La Horgne. "     Extraits.

Un commercial stagiaire d'une entreprise des Ardennes se fait virer car il a refusé de changer son prénom sur l'injonction de son chef . Ce dernier prétendant que  Mohamed était  un prénom  qui porterait préjudice à l'image de sa boîte lors de  la prospection de ses clients.

Je me demande si le chef du bataillon des Spahis qui ont sacrifié leur vies dans cette même région durant la dernière guerre, leur avait demandé de changer de prénom  avant qu'ils aillent se faire trouer la peau .

Les journaux qui ont rapporté cette petite histoire de stagiaire discriminé ont cru intelligent de sous titrer : chronique du racisme ordinaire. 

Je ne vois pas en quoi le racisme devrait-il être considéré comme "ordinaire".

Ouvrez la bouche et dites LAPOOOSTE !

Oui le nouveau facteur va arriver ! Le monopole de la poste française sur la distribution du courrier vit ses derniers moments car notre pays doit permettre l'ouverture de son marché à la concurrence. 

L'exécutif est resté sourd à l'appel des centaines de milliers de signataires pour la maintien de ce service dans le giron public. Il faut avouer qu'en ce moment la surdité du gouvernement et du président est très sélective . Ils ont  éteint le sonotone gauche et ont mis le droit (extrême) à son volume maximum.

Ce matin j'entendais dire qu'un facteur nouveau va arriver en France!  Belle formule qui nous laisse entrevoir un avenir radieux plein de joyeux gazouillis matinaux de bonjours et de sourires émail diamant de sosies de Brad Pitt ou de Jolies Angélinas venant nous faire signer des recommandés. Eh bien non! Rien de tout cela. 

Nos facteurs habituels auront bientôt droit à des séances de coaching et de force de vente car ils devront se mettre à la rentabilité. Dans les guichets c'est déjà le cas. Les directions font subir une pression phénoménale sur les agents pour qu'ils aient une attitude commerciale plus agressive vis à vis  du client. Peu refusent  de se plier et beaucoup dépriment et se désespèrent. Un management à la France Télécom serait-il à craindre ?

Nos valeureuses estafettes seront chargées de plusieurs tâches supplémentaires pour  se maintenir  face à une concurrence féroce. On parle de faire le lien entre les services sociaux (ce qu'il en reste ) et les personnes âgées isolées en milieu rural . Je vous le livre tel que je l'ai entendu ce matin sur Inter . La direction de la Poste voudra rentabiliser la visite du facteur chez le particulier pour toute sortes de petits services : vente de produits postaux et que sais-je encore. En tout cas Besancenot et ses collègues ont des gros souci à se faire à partir de janvier prochain.

Un forte baisse des effectifs est prévue et une entrée de Dexia dans le capital très probable car il est prévu que la société perde entre 15 et 20% de parts de marché.

La poste va devenir l'unique lien social et de service "public" qu'auront désormais les populations rurales isolées et les dirigeants de cette entreprise ne le  savent que trop bien. Je ne serais nullement étonné  de les voir sauter sur l'occasion pour multiplier les partenariats d'intérêt et vendre à prix d'or leur droit d'entrée  séculaire dans les foyers français. Les supermarchés vendront des produits de la poste. Les postes vendront  des journaux, du tabac et des grilles de loto, feront dépôt de pain. Le facteur relèvera les compteurs, amènera le pain et pourquoi pas, vous prendra la tension et vous filera vos tranquilisants.

Vive la libéralisation des marchés !

Régime crétois et canard laqué.

Le monde civilisé nous démontre une fois de plus la qualité de son équilibre psychologique en désignant à la vindicte de l'inconscient populaire les deux principaux responsables des dérives financières qu'on a connu ces derniers temps. Lorsque vous demanderez dans la rue qui sont les responsables de la crise, on vous répondra Madoff aux États-unis et Kerviel en France. Une fois qu'on a mis un nom et un visage sur des questions auxquelles nous ne pouvons répondre, ça va tout de suite mieux. On peut continuer tranquillement à chasser les romanichels et douter de l'honnêteté  des français qui n'ont pas la bonne couleur de peau .

Maintenant que la crise est derrière eux, je précise que eux désigne les bienheureux actionnaires et investisseurs qui ont dégagé d'énormes bénéfices cette année, ils ont quitté le banquet après avoir copieusement fêté leurs dividendes. Les états se retrouvent les seuls à ramasser les gobelets et les assiettes sales et vider les cendriers. Vous et moi allons donc faire le ménage avec les minuscules balayettes qu'ils nous ont royalement fournies pour nous faire travailler plus longtemps.

Il se trouve qu'une fois la place nettoyée, nous allons changer de main car nos crédits vont être rachetés et nous devrons allégeance à d'autres maîtres. Ces derniers ont tout bien copié du système capitaliste et ont su le pousser à ses extrémités car il découvrirent que ce système recelait  des ressources insoupçonnables, beaucoup plus efficaces que celui qu'ils avaient adopté pendant un temps pour faire marcher droit leur citoyen à eux.

Les banderoles pour accueillir les nouveaux proprios sont prêtes depuis déjà quelque années dans notre pays. Le comité de jumelage a bien travaillé à circonscrire les revendications, effilocher le maillage social, étouffer les médias et réduire les institutions et la justice à une chambre d'enregistrement. Ne vous inquiétez pas,  tout devrait se passer dans la douceur. Vous ne sentirez rien.

Fashion week.

De plus en plus de citoyens n'aiment pas leur président et celui-ci le leur rend bien. 

Lorsqu'il a pris les rennes du pouvoir avec l'aide du Medef en 2007, il s'est employé à gratter avec froideur et détermination les joints qui servaient  à maintenir les pierres qui  structurent notre société. Chaque jour qui passe, les coups de boutoir insidieux et irréparables d'une politique libérale et stupide, fragilisent les liens entre les citoyens et l'état .

Des millions de ces citoyens mécontents de se faire dépouiller,  sortent dans les rues, préalablement goudronnées pour empêcher les bleus à l'âme,  et viennent crier leur désaccord sous les fenêtres du nouveau  Versailles. Mais puisque le lien paraît être rompu avec Monsieur, on nous sert de la première dame. De la brioche, donc !

Pas moins de deux bouquins où on nous promet du salace et du croustillant là où il n' y a qu'obséquiosité  déguisée et peignage de poils dans le sens de la raie (jugement tout à fait arbitraire de ma part car je ne lis jamais ce genre de conneries dont je n'ai strictement rien à cirer ) .

Comme si les médias n'étaient pas suffisamment pris en otage par les sbires de Chouchou , les télés  y vont de leur contribution elles aussi et vont devoir nous servir un reportage point de vue images de France sur Carlita : sa vie, son œuvre et son fabuleux destin.   Ils vont nous offrir un joli conte de fée dans lequel la princesse tomba amoureuse d'une grenouille     qu'elle embrassa et qui attend toujours que le fameux sortilège soit rompu. On nous montrera un femme proche des gens et sensible à leur détresse. Une femme impliquée dans des œuvres de charité et de soutien aux programmes d'aide internationale. On nous montrera comment c'est une belle affaire de famille : Monsieur et ses  amis fabriquent de l'indigent en veux-tu, Madame nous fait du charity business larmoyant en-voilà.

La charité en lieu et place d'une politique sociale protectrice des citoyens, ça c'est du programme politique pour 2012 ! Faut dire qu'un gala de charité avec des stars ça a quand même plus de gueule qu'une réunion d'urgence pour doter les hôpitaux publics de moyens supplémentaires.

Faute d'avoir réussi à fourguer leurs engins de mort ou leur technologie doucement obsolète ,  Chouchou aura eu au moins le mérite de faire vendre du papier à ses amis également propriétaires de journaux. Son seul nom  sur la une fait exploser les ventes et celui de sa femme, l'audimat. La vie politique se repipolise et le cirque qu'on a connu sous Cécilia revient avec Carlita. 

La veillée des chaumières en tant que repli stratégique pour séduire l'électorat CPNT, fallait l'oser !