Je fais partie des 66% d'abstentionnistes pourtant j'ai toujours voté par principe.
J'ai une excuse : j'étais absent au premier tour, mais je n'en ai aucune pour le second. Les enveloppes contenant les professions de foi ne sont arrivées que le samedi précédant le second tour, ce qui est en soi assez étrange, mais je serais faux cul de dire que c'est a qui m'a empêché.
Je sais pas vous, mais pour les régions, j'arrive à piger les enjeux un petit peu, mais les départementales, je vois pas. Y avait bien la tête de mon maire sur l'affiche, mais c'est loin d'être suffisant pour m'en toucher une.
Alors chacun y va des raisons pour lesquelles son camp a perdu/gagné.
La gauche est revigorée mais se trouve toujours plombée par ses parties irréconciliables dont la meilleure illustration se trouve en Ile de France. L'égérie communo-insoumise s'est mise en ordre de bataille avec l'adjointe à l'agriculture parisienne (?) aux lunettes de luxe derrière un ex alter-mondialiste déguisé en agent d'assurances. Un attelage fantasque et perdant supposé préfigurer les alliances à venir.
L'extrême gauche a disparu des écrans radars et c'est tant mieux.
Le parti présidentiel, comme son nom l'indique, ne sert qu'aux grandes élections et ne possède presque aucun ancrage local.
LR qui nous prépare une nuit de longs couteaux assez sanglante avec la réussite des trois prétendants Wauquiez/Pécresse/Bertrand. Le seul qui a eu du mérite c'est Muselier qui a réussi malgré les attaques de son propre camp et le danger du transfuge Mariani.
Le RN se trouve fort dépourvu et l'a eu bien profond avec zéro régions alors que la Marine en espérait au moins trois en nationalisant l'enjeu. Bien mal lui en a pris.
Ces gugusses devraient vite passer sur ces élections et ne pas trop faire les fiers-à-bras dans les médias. Les français n'ont pas été voter et ceux qui l'ont fait ont tout simplement reconduit les sortants. Nous sortons à peine la tête d'une année de confinements, d'incertitudes sur l'avenir, pas la peine d'en rajouter en changeant les équipes en place. Les Français ont exprimé un simple besoin de stabilité. Rien de plus.
Les régionales ne reflètent nullement les présidentielles et aucune leçon valable ne doit être tirée de ce machin local qui ne sert qu'à glorifier des baronnies et leurs chefs, leur permettre de jouer les grands princes avec un fric qui ne leur appartient pas et faire de la masse salariale incontrôlée. Un machin qui ne sert à rien et ne préfigure en rien de ce qui risque d'arriver :
1. La gauche demeurera irréconciliable et partira en vrille avec des micro résultats.
2. La droite arrivera éreintée d'un long combat entre ses chefs.
3. La Marine se maintiendra au second tour aidée par les islamistes, ses alliés objectifs, et finira par se perdre dans ses fiches et dérapera lors d'un ultime débat en bafouillant toute son incompétence devant la France.
4. Mélenchon fera ses 10% et partira à la retraite en ne laissant aucune directive, comme tout petit dictateur déchu.
5. Macron présentera un bilan plutôt positif malgré les emmerdements qui ont volé en escadrille depuis le début pour lui. Il présente une côte de satisfaction assez haute par rapport à ses prédécesseurs et reste plus populaire chez les gens de gauche qu'à droite, malgré tout ce qu'on voudrait nous faire croire. Je le soutiendra dès le premier tour, comme je l'ai fait en 2017.