Ségolène Royal vient d'inventer la campagne électorale fiction à retardement.
Dorénavant on ne devra pas dire : "Ouaaaais, si je suis élu je ferai mieux que mon prédécesseur, qui était un âne et qui n'a rien fait de bon pour nos concitoyens" mais plutôt "Ouaaaais, si j'avais été élu, j'aurai mieux fait que celui qui m'aura succédé et qui fait rien que des conneries".
Dans sa colère de théâtre italien, Ségolène n'en oublie pas de passer au chalumeau tout ceux qui ose un mot de travers. Sans doute encouragée par le départ anticipé grotesque de la cheftaine du RN dans la course à la présidentielle de 2022, elle se met en orbite elle aussi et se répand partout contre l’exécutif. Deux ans campagne, c'est long... quand on pense que Fillon s'est crashé en trois semaines !
Bon, je peux comprendre que la perte douloureuse son poste d'ambassadrice des pingouins la rende furax, surtout à une époque où le bobo citadin (je ne stigmatise personne ainsi, hein) se cherche une maman pour pleurer la fin du monde toute proche. Mais la colère n'autorise pas non plus à piétiner la mémoire de ce pauvre Michel Rocard, personnalité importante dans le panthéon socialiste.
On apprend que la dame, ivre de "saine indignation" contre l'allégation selon laquelle elle avait boudé les réunions avec lesdits pingouins, déclare que son prédécesseur au même poste avait, en son temps, envoyé chier les petits Alcidés. Dénoncer ses petits camarades, c'est mal. Quand ils sont morts, c'est carrément laid.
En plus, c'est faux.