C'est quoi un euro par jour ? C'est rien. En plus ça ne coûte rien au contribuable. Cette idée d'un euro par jour semble devenir la panacée pour les ministres de droite en panne d'idées. Normal pour un gouvernement qui a décidé d'abandonner des secteurs entiers en refusant d'y mettre le moindre sou.
Vous êtes au chômage de longue durée et vous voulez devenir votre propre patron : créez votre boîte avec un euro. Jeune, tes parents n'ont pas les moyens de financer ton permis de conduire : pas de problème, va voir ta banquière pour le permis à un euro. Étudiants, vous êtes dans la galère numérique et vous ne pouvez pas vous payer la dernière tablette pour frimer devant les copains : la tablette à un euro est pour vous.
Ce gouvernement est dans un grand désarroi et rame pour trouver des choses à décider. Depuis la réforme des universités qui n'a donné lieu qu'à une augmentation sensible des droits d'inscription et donc à une sélection supplémentaire par l'argent, c'est la panne sèche au ministère de l'enseignement supérieur. Wauquiez semble aussi indigent que sa prédécesseuse* qui est partie agiter son brushing et lire ses fiches dans un autre ministère.
Question logement étudiant, c'est l'indigence totale : l'idée du siècle des containers-logements a vécu. Faut dire que le concept n'a pas résisté au gangs qui tiennent de main ferme l'immobilier Francilien qui n'entendent pas laisser filer l'offre au détriment de la demande (normal Sarko voulait une France de propriétaires : il voulait dire France des propriétaires).
Nos pauvres étudiants sont obligés de travailler dans les arrières cuisines des gargottes pour engraisser les marchands de sommeil de luxe, multipliant ainsi leurs chances d'échouer à leurs études. Qu'importe, il y a 250 mille offres d'emploi non pourvues, nous dit-on.
La tablette à 1 euro par jour c'est une très bonne affaire pour les fournisseurs d'abonnements internet et les fabricants. Le pigeon se retrouvera avec une tablette qui lui aura couté 800 euros et qui au mieux en vaudra cinquante au bout des deux ans.
"S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche"
Alors, c'est encore loin Varennes ?
Alors, c'est encore loin Varennes ?
* Néologisme que je soumets au verdict de Mtislav.