"Avoue ce que personne ne te reproche pour ne pas avoir à t'expliquer pour le reste" Voilà en gros la ligne de défense de Fillon lors de sa fausse conférence de presse hier.
Étant cloué au lit pour cause de crève, j'ai suivi de près l'opération "brouillard sur la France" du candidat LR, et je peux vous dire que ça mal démarré. Les médias avaient annoncé une heure d'émission, entre 16 et 17. Résultat, l'homme arrive devant les micros à 16h15, fait son discours liminaire, 15 minutes et accepte la dernière question à 16h50.
Le demi-millier de journalistes présents, étaient prévenus : pas une question sur l'affaire en cours.... autant dire circulez, y a rien à voir.
Fidèle à son côté grenouille de bénitier, Fifi l'embrouille a adopté sa posture christique en faisant contrition et en offrant son corps et ses comptes en banque alors que personne ne lui avait rien demandé. D'ailleurs personne ne lui a rien demandé à propos du travail de Pénélope à la revue des deux mondes ainsi que ses liens avec les clients de son cabinet de conseil devenus partenaires une fois premier ministre.
Personne non plus pour faire remarquer que la dame a gagné insolemment plus que le suppléant de son mari... qui devait certainement avoir moins de compétences qu'elle.
Non plus, lorsqu'il a osé affirmer sans vergogne : "j'ai décidé il y a trois ans de mettre fin à la collaboration avec ma femme sachant que les français ne comprendraient et que ça pourrait nous porter préjudice" N'importe qui vous dira qu'il n'avait d'autre choix étant donné la nouvelle loi de transparence réclamée par Hollande, votée par la gauche et qui rendait sa situation tout de même un peu louche du point de vue éthique. Plus c'est gros, plus ça passe.
L'illusion fera long feu. Fillon prend ses sympathisants pour des blaireaux, c'est leur problème, mais en avril, c'est les français qui lui montreront qu'ils ne sont pas tous débiles.
Allez hop.... à confesse !