Chaque fléau charrie avec lui son quota de catastrophes, mais oblige parfois à une forme d'inventivité comique susceptible de débat.
Ainsi, des vocables encore inconnus ou peu utilisés font surface, principalement dans le jargon administratif où le crâne d’œuf d'état règne en maître absolu sur des milliers de sous-fifres dotés d'une bonne mutuelle et de plusieurs semaines de congés payés en perspective.
"Confinement" par exemple, a obligé la plupart des gugusses dont la présence n'était ni utile, ni même parfois souhaitée à leur poste de travail, à télétravailler. Occupation qui consiste à faire semblant d'être concentré sur l'image de son patron ou de ses collègues de l'autre côté d'internet pendant qu'on a les couilles à l'air ou bien d'une main ferme, on essaye l'air de rien, d'étouffer le petit dernier dans son berceau qui braille comme un petit goret, vous empêchant de saisir le propos de votre vis-à-vis virtuel.
Cet article que vous trouverez n'importe où, affirme que près de 4% à 5% des enseignants n'ont pas donné signe de vie depuis le début de l'enfermement.
Les nouveaux (pour moi) mots en "tiel" entendus surtout dans la bouche des personnels de l'éducation nationale et consorts : présentiel, distanciel ... prennent tout leur sens. A la radio, on interrogeait justement une responsable syndicale de profs sur le chiffre avancé (40 000 disparus) ... long silence puis pirouette-cacahuète oratoire, prétextes bidon et verbiage habituel sur le "profs-bashing" etc...
Alors pour donner un petit coup de main, je propose le terme "absentiel" voire "vacantiel" qui me paraissent tout indiqués et dans l'air du temps.