Le carnage norvégien provoque des remous dans les grandes familles bourgeoises françaises et donne lieu à un déballage familial du plus mauvais goût, assez inhabituel dans ces milieux raidis par un multitude de principes et de traditionnels manches à balai dans le cul .
Dans la France d'antan, les parents devaient faire face à une rébellion permanente de la part de leur défaillante progéniture qui se découvrait des indignations de plus en plus fortes, proportionnelles à la poussée bourgeonnante des blanc sommets de leur acné faciale. Il s'ensuivait des repas familiaux houleux dans lesquels le petit Gérard refusait le conservatisme familial en laissant ostensiblement traîner ses deux coudes anguleux sur la table familiale si généreusement garnie par le petit Jésus. Le tout finissait par une engueulade monstre avec un père au bord de l'apoplexie qui traite le résultat de son éjaculation précoce de vermine de communiste de merde.
Dans la famille Lepen, les choses sont autrement plus corsées étant donné que le père est ancien para et grand collectionneur de colliers fait d'oreilles de fellaga en cuir véritable.
Fifille voulant à tout prix redonner une virginité à son parti pour l'offrir en cadeau de noces à l'UMP en 2012, vient contrecarrer les propos de son riant papa qui dédouanent le petit facho meurtrier et font endosser les causes du carnage au gouvernement norvégien qu'il qualifie de "naïf et qui n'aurait pas pris l'exacte mesure du danger mondial que représente l'immigration massive (sous entendu musulmane). C'est grosso-modo de cette manière qu'il justifie aussi l'extermination des juifs, des tziganes, des homosexuels et des communistes dans les camps nazis .Ce n'était pas de l'idéologie raciste, juste une question de démographie (et hop un point Godwin ! ) .
La tuerie d'Oslo aurait été une occasion cruciale pour poser les vraies questions sur la droitisation des esprits induite par des politiques européennes se voulant libératrices d'une parole qui n'est qu'insulte et racisme. On prépare les gens à accepter de devenir pauvres et on leur montre du doigt ceux qu'ils doivent haïr. Au lieu de cela, on nous parlera d'un jeune homme introverti, qui aime les jeux électroniques et dont l'esprit malade a été perméable à tout ce qui circule sur le net et l'a poussé à commettre l'irréparable. On nous présentera une belle tête d'ange qui aimait porter de jolis uniformes, un type bien propre sur lui qui a fait cela pour impressionner un papa absent et négligent.
Putain, fallait pas buter Ben Laden, il aurait pu encore servir.