Retour au caniveau

La société anglaise a une toujours une longueur d'avance sur nous autres continentaux. Médiatiquement parlant, ils sont dans l'innovation permanente : journaux tabloïds de caniveau et émissions de télévision trash genre téléréalité et autres talks shows où les protagonistes étalent au grand public leur vie insignifiante avec force vulgarité.

Le torche-cul News of the World du milliardaire Murdoch vient de mettre la clé sous la porte en mettant à la porte près de deux cent employés en larmes. Rassurez-vous, en bons libéraux, ils pleuraient la mort du titre et non leur entrée dans le monde de la précarité vu qu'ils y étaient déjà.

Les raisons de tout cela ? Oh, presque rien ... juste des affaires d'écoutes téléphoniques pour obtenir des scoops sur tout le monde. Sauf que là, ils sont soupçonnés d'avoir écouté des victimes de rapt et de meurtre, brouillant jusqu'à effacer des indices essentiels pour la police. Bref du bon journalisme d'investigation.

Le plus drôle dans tout cela est que le responsable de tout ce fatras était très proche du premier ministre Cameron à l'époque de son ascension politique : il était son directeur de communication. Le premier ministre était conseillé médiatiquement par le rédacteur en chef d'un tabloïd trash. On touche au sublime comme dirait l'autre !

A force de trop côtoyer les responsables de presse de caniveau et lier leur sort aux communicants, aux conseillers et aux spins doctors, les politiques risqueraient parfois de se retrouver le cul à l'air et le nez dans la pisse de clebs. Parfois presse et politique ne font pas bon ménage.