"C'est l'image !" aurait triomphalement twitté l'insoumise, lorsque pendant son interview de 13h Macron avait ôté sa montre à 80 000 euros, juste avant de parler des smicards à la télé.
L'hurluberlue ponctue son message politique "Cet homme est une farce !"
Finalement la montre ne coûtait que 2400 euros. Elle n'avait été retirée qu'après deux chocs sonores contre la table et même pas au moment où il parlait des smicards.
J'imagine qu'à l'image de ses pairs, elle aura prestement retiré son message, privant le monde libre des annales néo-révolutionnaires du grand livre d'histoire sur la longue marche triomphale de LFI vers le ridicule.
Depuis, les TL facebook croulent sous la fake-news et c'est bien là l'essentiel, puisque le ridicule ne tue point.
Mais ce n'est pas le pire.
Bien que nous étions habitués aux éruptions souvent mensongères et la plupart du temps tronquées de ces individus, il en était autrement des journalistes français, jouissant comme on le sait, du libre droit d'informer dans un pays démocratique comme le nôtre.
Sauf D. Schneidermann, qui dans cette chronique ose des parallèles avec l'affaire du collier de Marie-Antoinette. Chacun appréciera le rapprochement opportun avec le charabia pseudo révolutionnaire en cours en ce moment. L'homme admet que l'info sur la montre est fausse, mais (car il y a toujours un mais avec ces cons-là) mais elle relevait de faits "hautement vraisemblables".
Toujours le même gugusse : "provocation pour provocation, pourquoi ne pas arborer une montre à 80 000 euros ? Amateurisme pour amateurisme, pourquoi ne pas la retirer sous la table, sans anticiper que les réseaux sociaux s’en repaîtront ?" et puis de finir " factuellement fausses, et ressenties comme injustes, les deux accusations sont politiquement cohérentes".
Sa mauvaise foi journalistique fait qu'il ne s'offusque en rien de la fake news en elle-même. Il aurait pu faire un petit pas en arrière, au moins dénoncer la fausse information comme le ferait tout journaliste libre de pensée et fustiger peut-être l'emballement de la gauche et sa propension à vouloir hystériser et exciter ses militants et sympathisants au lieu de taper à bras raccourcis sur un président avec qui il n'est pas d'accord. Pas un mot. Juste l'habituel charabia qui tourne en boucle ainsi que les éléments de langage que Mélenchon fait répéter partout.
Ce que veut nous dire Schneidermann au bout du compte, c'est sa déception quasi névrotique que Macron n'ait pas eu vraiment une montre à 80 000, qu'il ait eu à la planquer pendant qu'il parlait de smicards. Il aurait tant aimé le contraire pour apaiser sa petite conscience de rebelle en carton.
En clair, il est comme cette gauche : déçu de la réalité.
Cet homme est une farce.