En ces temps de luttes (finales j'espère) il est de plus en plus fréquent de voir des gens au milieu des manifestations entrain de filmer ou bien de photographier à tout va.
Tout comme le syndicalisme du même nom, le reportage terrain en carton-pâte diffusé en direct sur les réseaux socials, fait du jeune baroudeur à keffieh Dolce & Gabbana un nouveau héros. Avec un peu de chance, ses photos choc seront rachetées par une agence chic, ce qui lui permettra de passer quelques jours à Ibiza sans demander de l'argent de poche à papa.
A moins que ces reportages parfumés au lacrymogènes ne soient juste un moyen d'animer les soirées branchées. A l'instar de leur glorieux modèle, le philosophe à chemise immaculée et échancrée jusqu'aux couilles, ils pourront sans craindre le ridicule, se targuer d'avoir, sinon risqué la vie, au moins essuyé une crise de larmes.
Le syndicalisme à papa vit ses derniers soubresauts. Il vient de perdre son dernier crédit avec la blocage de la parution de la presse car elle refuse de publier un tract à la gloire
de papy-moustache. La situation est d'autant plus risible que nous n'avons enregistré aucune réaction scandalisée du camarade Edwy contre cette intolérable atteinte à la démocratie.
Il serait temps de ranger les ballons rouges, les cassettes de chants soviétiques et laisser enfin se reposer bella ciao qui en a plein son vieux cul tout ridé.
Allez, adieu et bon débarras !