Lorsqu'on nous parle de "conseiller spécial pour les affaires sociales" on a tendance à croire que ce conseiller serait proche des préoccupations sociales telles que nous, citoyens et travailleurs, les entendons.Nous pensons tout de suite au type qui conseille la sagesse à un exécutif impétueux aux dents acérées. Un homme qui rechercherait les meilleures solutions pour établir un climat de confiance dans le monde du travail et qui préconiserait le dialogue et le respect mutuel entre employeurs et salariés.
La réalité est toute autre car la conception des affaires sociales n'est pas la même à l'Élysée qu'à l'usine ou bien au bureau. Jugez plutôt :
Expert en ressources humaines, Raymond a monté une des plus grosses boîtes de conseil. Cette dernière fournit 80% des entreprises du vertueux CAC 40 bien connu pour son sens du dialogue social.
Raymond est un rouage essentiel dans le fonctionnement de ce malheureux quinquennat. Peut-être LA pièce principale autour de laquelle s'articule toute la politique sociale, industrielle et d'emploi de ce pays. Qui mieux qu'un spécialiste RH, professionnel du plan social et de la restructuration pouvait conseiller un président qui se prend à rêver de manager un pays tout entier comme un directeur de MacDo le ferait de sa gargote malodorante ?
Si l'on considère que la disparition de plus de 120 000 emplois dans la fonction publique depuis trois ans comme un plan social à grande échelle, on peut dire que le contrat a été mené à bien par Raymond et ce contrairement à ce que nous dit si joliment son associée au bureau comme dans la vie dans cette biographie :
Oui, vous avez bien lu : elle parle bien de "contrat" !
Raymond a mené grand train et a habilement navigué entre public et privé. Il quitte à présent le navire car il considère que son "contrat RH" est fini avec l'adoption de la réforme des retraites. Il ne nous reste plus qu'à la lui souhaiter douce, la sienne de retraite car il a donné le meilleur exemple qui soit en continuant à travailler encore à l'âge de 70 ans.
Adieu Raymond.
Pour un Nord-Américain, il est difficile de comprendre que la retraite à 60 ans soit un objectif absolu en France.
RépondreSupprimerNous vivons plus longtemps, comment ne pas envisager de travailler plus longtemps? Les gens ne doivent pas être heureux au travail! Si la retraite à 60 ans est si importante, pourquoi ne pas en préparer une de façon indépendante?
Pourquoi tout attendre de l'État? Souhaiter que l'État régisse vos vies, c'est comme abdiquer en tant qu'être humain.
Mais je ne vis pas en Europe, je respecte vos moeurs qui, bien souvent, sont enviés par les gens d'ici.
Accent Grave
Merci Accent . La vie est trop courte pour la gâcher au travail. Travailler plus est une chimère et une fausse liberté. A chaque fois, un surplus de travail est demandé aux citoyens alors que pour atteindre le bien commun de l'humanité, il suffirait de travailler jusqu'à 40 ou 50 ans puis laisser la place aux jeunes. Partir à la force de l'âge pour faire autre chose d'utile pour soi et les autres. Hélas, ceux qui veulent nos faire travailler 15 ou 20 ans de plus, veulent leur part de bénéfices sur notre sueur. Nous devenons rentables pour eux après 20 ans de cotisations. Le reste n'est que bénéfice.
RépondreSupprimerNous avons mis notre foi en l'état et nos institutions publiques car ce sont elles qui peuvent nous assurer en tant que citoyens le plein exercice de la démocratie par le suffrage. On n'élit librement ni ses patrons ni son église. Vous pouvez nous envier, mais vous pouvez aussi brandir votre contestation à la figure de vos élus. "Quand tout un peuple est mécontent, il ne peut avoir tort"
Ta réponse à Accent Grave est un billet ou bien !
RépondreSupprimer:)
Gildan, oui tu as vu la longueur du texte ? j'en ai les coussinets tout pleins d'ampoules ;)
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