samedi 23 octobre 2010

L'objet du délire.

Comme pour conjurer un sort que personne ne lui a fait par respect à sa vie privée, Eric nous fait encore une poussée identitaire avec son idée de légiférer sur les mariage gris. L'idée lui serait donc venue après avoir rencontré des membres d'une association de personnes trompées qui ont mis en doute la sincérité de leurs conjoints étrangers. 

Je ne jetterai pas l'opprobre sur ces quelques braves femmes de vouloir  se venger, après coup, d'un abandon conjugal. Il faudrait juste regarder de plus près dans quelles conditions la chasse au conjoint se fait dans certains pays africains et asiatiques par des occidentaux (ales) pleins aux as mais en panne de cœur et de cul. 

Chacun mène sa barque comme il l'entend et ce n'est pas l'objet de mon propos.

Ce qui m'interpelle c'est cette manie de se saisir de faits de société anodins, ne touchant qu'un infime minorité de citoyens, pour en faire l'objet d'un débat au niveau national. Eric a saisi la belle balle au bond et a ameuté les enragés de l'hémicycle afin de nous pondre un loi qui a pour seul  fond d'écran le racisme et la xénophobie.

Il est entré dans l'inconscient de l'administration française que ce genre de mariages est par principe douteux. Les malheureux qui veulent aller devant M. le maire font déjà face à un parcours du combattant, semé de procédures et d'humiliations. 

Dorénavant, gare à ceux qui voudront se séparer ! Il y aura forcément doute sur la sincérité d'un des conjoints étranger. C.Caresche, député socialiste a très justement dit à ce sujet que cette disposition créera " des situations inextricables...difficile, pour un juge, de prouver que la volonté matrimoniale d’un des conjoints était absente ".

Un note circule dans les mairies donnant la pleine possibilité à ses agents de poser des questions très personnelles aux demandeurs, voire même inquisitrices et invasives : 

"Comment vous-êtes vous rencontrés ? date, lieu, circonstances, anecdote éventuelle "
"Connaissez-vous la composition de la famille de votre conjoint ?"
"Quel type de loisirs aimez-vous ? Et votre conjoint ? "
"Où envisagez-vous d'habiter après votre mariage ? " Trouvé ici.

Certains agents administratifs bien bas du front, y verront une autorisation explicite pour aller encore plus loin dans cet infâme interrogatoire. Certainement pour rester fidèles aux idéaux de leur glorieux prédécesseurs vichystes.  Ainsi, un agent aurait demandé à une dame si " ça se passait bien au lit, sexuellement parlant " . Témoignage rapporté sur Inter, hier matin. J'imagine la belle trogne rougeâtre de l'agent, entrain de se tripoter derrière son bureau.

Ainsi va notre pays. 

Pendant qu'une majorité de citoyens s'interroge et témoigne de son inquiétude face  au sombre avenir social que nous promettent les sbires à Parisot au pouvoir en France, Eric Besson continue, lui, à désigner de son  doigt manucuré, l'étranger. L'étranger chargé de tous les maux. Comme à son habitude, il ne convainc que ceux qui ont déjà leur carte du fn en poche  (et la main de leur slip) .

Ce billet aurait pu être intitulé "Éloge de la consanguinité" ou bien " L'onanisme dans l'administration française".





4 commentaires:

  1. Pour son mariage a lui, je suis sûr qu'il n'a pas dû subir d'interrogatoire inquisiteur. Pourtant, une jeune tunisienne d'aujourd'hui qui veut se marier avec un vieux nostalgique des années 40, c'est louche non? ;o)

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  2. Nul doute que ce fut un vrai mariage d'amour.

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  3. Pitoyable... Où en serons-nous en 2012 ? Une caméra dans chaque foyer ?

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  4. Oui, une caméra...dans le derche!

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