A une époque où la moindre image de chaton maltraité mobilise des millions d'abrutis sur les réseaux dits sociaux en France, celle de l'enfant mort sur la plage a été soigneusement oubliée par les médias français, laissant seuls les journaux européens faire le boulot : informer, sensibiliser et dénoncer. Il est vrai que nous en France, nous avons besoin pour nous émouvoir, de sentences infligées par une intelligentsia qui noie son désespoir existentiel au café Flore. Des stars de l'opinion dont le budget coke et anti-dépresseurs dépasse le PIB du Bangladesh. Nous attendons qu'on nous donne l'ordre de penser, de nous mobiliser de façon à garder la tête haute et honorer notre titre ronflant de pays des droits de l'homme tout en prenant soin de ne pas trop froisser mon beauf, le dernier poivrot pouilleux de souche, l'ignorant crasseux, le cas sosse gavé, l'intello déclino-camusien, le réac renifleur de pierres moisies, le pourfendeur de la bienpensance et du bisounoursisme, le realpoliticien et le léche-culs bénits en j'en oublie...bref tout ce qui fait la pensée qui pue du fion en France aujourd'hui. Les clivages politiques européens occidentaux ont explosé sur cette plage turque... sauf en France où la majorité de la population soi-disant refuse d'accueillir des gens menacés de mort. En France on soutien à renfort de milliards des paysans qu'on indemnise pour qu'ils détruisent leur production pléthorique invendable. Le patron millionnaire des paysans français ose tout, au point de donner des leçons de diplomatie internationale, dénonçant l'embargo sur l'ami de la droite Poutine qui soi-dit en passant n'a montré aucun sbire alcoolisé détruire devant les caméras une grosse berline allemande. Non, en France le clivage n'a jamais été aussi stable : la droite qui met des noun arabes à ses pseudos twitter pour soutenir les chrétiens d'Orient ne veut rien entendre, la gauche tétanisée par l'opinion publique ne veut rien faire. D'autre part, Merkel et dernièrement Cameron, dirigeants de droite, se sont exprimés et se déclarent clairement solidaires en proposant l'accueil des migrants Syriens malgré les risques politiques internes et la difficulté de trouver des solutions satisfaisantes pour tous. L'histoire retiendra qu'en France, médias et leaders politiques ont pété de trouille et ont cédé à la médiocrité, le repli, l'avarice et la pensée malveillante.
Putain de bordel. Piquer un titre à San-Antonio.
RépondreSupprimerAh, c'est vrai, je n'avais pas percuté...ceci dit, je partage entièrement ce qui est écrit ici...
SupprimerL'immense Frédéric Dard me pardonnera surement ! Sinon, oui putain de bordel hein !
Supprimer@kalondour oui partageons mon avis comme le dit si bien un gros de ma connaissance.
SupprimerOui, «L'histoire retiendra qu'en France, médias et leaders politiques ont pété de trouille et ont cédé à la médiocrité, le repli, l'avarice et la pensée malveillante.».
RépondreSupprimerOui... mais pas trop longtemps on espère !
SupprimerOuaip!
RépondreSupprimer