Lorsqu'on se penche sur le passé et les carrières de certains de nos dirigeants les plus en vue actuellement, on remarque que la plupart d'entre eux sont issus du monde des cabinets de conseil juridique et financier. Dès leur jeune âge, ces petits veinards sont remarqués par des vieux kroums* bien en place politiquement et qui décident de leur jouer Pygmalion, investissant ainsi dans l'avenir et se dotant d'une assurance vieillesse en béton. Ils les cooptent en politique et les cornaquent soigneusement pour les aider à gravir facilement les échelons jusqu'aux plus hauts niveaux.
Ces petits loups aux dents très longues ont été élevés et nourris aux deux mamelles de l'argent et du pouvoir. Ils n'ont jamais fait autre chose que de rechercher à s'en procurer pour eux mêmes et pour leurs employeurs et maîtres. Normal jusque là qu'un conseiller fiscal, par exemple, déploie son art à trouver tous les moyens possibles et légaux pour réduire l'ardoise fiscale de son client. Les plus talentueux réussissent. Normal aussi qu'un avocat recherche tous les recours possibles offerts par la loi pour éviter à ses clients de tomber sous le coup d'une condamnation ou autre. Les plus fins réussissent le mieux. L'expertise de ces gens devient un argument déterminant lors de leur introduction dans le monde de la politique. Leur titre d'élu devient alors presque accessoire car leurs mentors ne prennent aucun risque sur leur point de chute électoral en leur assurant une circonscription dite "gagnable".
Comment alors s'étonner de voir des personnes qui, toute leur vie, ont cherché des moyens de contourner les lois au bénéfice des plus riches, chercher tout d'un coup à œuvrer pour le bien commun ?
Pourquoi croire que leurs nouvelles responsabilités les rendraient moins sensibles aux arguments de leurs anciens amis ?
Pourquoi croire qu'ils n'utiliseront pas leur nouveau pouvoir au profit de leurs anciens clients et continuer à travailler pour eux en sous main ?
Pourquoi sommes-nous étonnés de les voir se précipiter à faire voter des lois avantageuses pour les plus riches ?
Pourquoi ensuite s'offusquer de les entendre se défendre en invoquant la parfaite légalité de leurs actes ?
Pourquoi, ne comprenons-nous pas qu'ils n'aient pas la même vision que nous sur le conflit d'intérêts alors que ce sont des gestionnaires d'intérêts?
Pourquoi s'alarmer de constater qu'ils ignorent la notion de mélange des genres , alors qu'ils sont tombés dedans depuis qu'ils sont petits.
Nous sommes dans la situation du directeur du casino qui a donné par erreur les clés du coffre à des casseurs.
Oui, ce qui provoque cette incompréhension c'est le fossé culturel qui sépare de plus en plus les citoyens de leurs élus issus de ces milieux . Des élus pour qui l'individualisme est le socle sur lequel toute leur éducation fut bâtie. La pierre angulaire fondatrice de leurs principes . Faudra pas s'étonner devant leur incompréhension car ils ne comprennent vraiment pas ce que vous leur dites, ni ce dont faites allusion.
Sans verser dans le misérabilisme populeux du genre "intelligence de la main" cher à notre ex-premier ministre parfaitement pas bilingue. Ni se risquer dans la notion creuse et qui ne mange pas de pain de "l'ascenseur social", il me semble urgent que les futurs candidats soient en mesure de montrer un CV dans lequel ils auraient exercé une quelconque activité en relation avec le bien commun et le service aux autres. Une commission serait nommée pour évaluer les candidats ( il faut bien présenter un bon CV pour n'importe quel boulot minable payé au smic, non ? Alors pourquoi pas les candidats à la présidentielle! ) .
Au moins, si un jour ils sont pris la main dans le sac, ils comprendront très vite pourquoi il devront vider les lieux et le feront avec dignité et sans perdre une seconde.
* Un kroum, des kroums (n. m) terme accolé à "vieux" la plupart du temps, et ce pour désigner une personne âgée indécrottable, irascible et indéboulonnable.
Ces petits loups aux dents très longues ont été élevés et nourris aux deux mamelles de l'argent et du pouvoir. Ils n'ont jamais fait autre chose que de rechercher à s'en procurer pour eux mêmes et pour leurs employeurs et maîtres. Normal jusque là qu'un conseiller fiscal, par exemple, déploie son art à trouver tous les moyens possibles et légaux pour réduire l'ardoise fiscale de son client. Les plus talentueux réussissent. Normal aussi qu'un avocat recherche tous les recours possibles offerts par la loi pour éviter à ses clients de tomber sous le coup d'une condamnation ou autre. Les plus fins réussissent le mieux. L'expertise de ces gens devient un argument déterminant lors de leur introduction dans le monde de la politique. Leur titre d'élu devient alors presque accessoire car leurs mentors ne prennent aucun risque sur leur point de chute électoral en leur assurant une circonscription dite "gagnable".
Comment alors s'étonner de voir des personnes qui, toute leur vie, ont cherché des moyens de contourner les lois au bénéfice des plus riches, chercher tout d'un coup à œuvrer pour le bien commun ?
Pourquoi croire que leurs nouvelles responsabilités les rendraient moins sensibles aux arguments de leurs anciens amis ?
Pourquoi croire qu'ils n'utiliseront pas leur nouveau pouvoir au profit de leurs anciens clients et continuer à travailler pour eux en sous main ?
Pourquoi sommes-nous étonnés de les voir se précipiter à faire voter des lois avantageuses pour les plus riches ?
Pourquoi ensuite s'offusquer de les entendre se défendre en invoquant la parfaite légalité de leurs actes ?
Pourquoi, ne comprenons-nous pas qu'ils n'aient pas la même vision que nous sur le conflit d'intérêts alors que ce sont des gestionnaires d'intérêts?
Pourquoi s'alarmer de constater qu'ils ignorent la notion de mélange des genres , alors qu'ils sont tombés dedans depuis qu'ils sont petits.
Nous sommes dans la situation du directeur du casino qui a donné par erreur les clés du coffre à des casseurs.
Oui, ce qui provoque cette incompréhension c'est le fossé culturel qui sépare de plus en plus les citoyens de leurs élus issus de ces milieux . Des élus pour qui l'individualisme est le socle sur lequel toute leur éducation fut bâtie. La pierre angulaire fondatrice de leurs principes . Faudra pas s'étonner devant leur incompréhension car ils ne comprennent vraiment pas ce que vous leur dites, ni ce dont faites allusion.
Sans verser dans le misérabilisme populeux du genre "intelligence de la main" cher à notre ex-premier ministre parfaitement pas bilingue. Ni se risquer dans la notion creuse et qui ne mange pas de pain de "l'ascenseur social", il me semble urgent que les futurs candidats soient en mesure de montrer un CV dans lequel ils auraient exercé une quelconque activité en relation avec le bien commun et le service aux autres. Une commission serait nommée pour évaluer les candidats ( il faut bien présenter un bon CV pour n'importe quel boulot minable payé au smic, non ? Alors pourquoi pas les candidats à la présidentielle! ) .
Au moins, si un jour ils sont pris la main dans le sac, ils comprendront très vite pourquoi il devront vider les lieux et le feront avec dignité et sans perdre une seconde.
* Un kroum, des kroums (n. m) terme accolé à "vieux" la plupart du temps, et ce pour désigner une personne âgée indécrottable, irascible et indéboulonnable.
Ah, ces Petits assoiffés élevés au lait du Pouvoir dès leur sortie du berceau !
RépondreSupprimerMais une fois à l'âge adulte-postpubère, ils s'assoient sur les bancs de nos Grandes Ecoles - à commencer par le filtre de l'ENA ses Promotions successives ou Sciences Po. Là se côtoient gens de "gauche", gens de droite avec, quelques années plus tard, une bonne dose de nostalgie de leur jeunesse d'apprentis-requins....
Il serait intéressant de faire l'inventaire de ceux/celles qui sont passés par ce formatage idéologique (de Ségo à Villepin). On aurait alors une vision beaucoup plus complète que tout ce que tu avances ici justement.
Oui, l'ENA est un grand pourvoyeur de ce que l'on appellera post-mortem : des grands serviteurs de l'état.
RépondreSupprimerSeulement, c'est le côté Golden-boy des nouveaux politiques que j'aimerais montrer du doigt (du mot). Ce côté mélange affaires-politique. En France il a été décidé que les deux ne feraient pas si bon ménage et à raison. Alors pourquoi changer ? Est-ce cela la rupture ?
On peut dire sans trop se tromper que c'est la Generation 2 Mitterrand qui, fascinée par l'Argent facile, les montées en Bourses, les Privatisations (coucou Jospin) a lancé cette "Movida" à la française.
RépondreSupprimerAttraction-Répulsion-Fascination face au Couple Politique-Affaires: voilà les mots des (anciens et nouveaux) Maitres.
En ce moment, je lis l'Affaire Stern ("Mort d'un banquier" haut-de-gamme). Eh bien, tu as d'un côté - en même période ascensionnelle -le Golden Boy (Edouard Stern) et de l'autre côté notre Chouchou.
Et tu sais quoi ? c'était les meilleurs amis du Monde ! Il semble même que ce soit Eric Woerth qui ait pris la succession d'Edouard à sa "mort" en 2005 !