Je suis nul en politique

C'est l'évidence qui me saute aux yeux lorsque je lis que la première décision du nouveau sénat à majorité (historique !) de gauche a été de donner la présidence de la commission des finances du sénat à un élu ...UMP.

Mais oui, suis-je bête ! La droite avait bien mis Cahuzac à la même commission à l'assemblée, alors il faut renvoyer l'ascenseur pour ne pas avoir l'air partisan, sectaire et irrésponsable. Car c'est bien ces trois adjectifs qu'on retrouve en ce moment dans le vomi verbal de la droite.

Comme si l'UMP n'avait pas la main mise absolue sur tout ce qui bouge, comme si ce parti n'avait pas la majorité et le pouvoir dans tout ce qui compte comme lieux de décision dans notre pays.  Non, le PS devait montrer que c'était un parti responsable et digne car il a commis une faute impardonnable : gagner le sénat français depuis  Mongénéral.

Marini n'est pas, de surcroît, connu pour être un grand défenseur de l'intérêt général et d'une bonne gestion des comptes de la nation, il fut l'instigateur d'une proposition de loi visant à autoriser les particuliers à déduire de leur revenu imposable les pertes boursières issues de la crise financière de fin 2008. Projet qui avait réussi à scandaliser même un gouvernement aussi droitier et libéral que celui de Fillon . C'est dire !

Il s'était illustré également en répliquant violemment à la députée européenne Redding qui avait dénoncé les mauvais traitements infligés aux  Roms par l'homme qui a des "intuitions" alors ministre de l'intérieur. Souvenez-vous, Marini avait dit que le Luxembourg était une sorte d'erreur historique et qu'il aurait préféré que ce pays n'existât pas. Un vrai gentleman !

Pauvre PS, ses sénateurs auraient très bien pu trouver un gugusse au hasard à EELV ou bien chez les gauchistes histoire de donner un signal politique fort à une opinion qui montre clairement son penchant à gauche et ainsi, accompagner le mouvement. Au lieu de cela, ils se sont fourvoyés dans une espèce de compromission que seuls les initiés aux tripatouillages et autres affranchis de la politique des convenances peuvent comprendre.

Je suis nul en politique.